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» Aide-toi et le ciel t’aidera ! «

Le meuble devient pragmatique.Cet adage a tenu lieu d’introduction au Président de la FNAEM, Didier Baumgarten, lors de la conférence de presse de la Filière meuble le 2 septembre dernier. Après presque quatre années con

Certes, un résultat encourageant, néanmoins, ce sont les soldes qui devraient jouer un rôle majeur dans la croissance pour 2015. Aussi l’ensemble des acteurs du marché, fabricants et distributeurs, multiplient les initiatives pour relancer la consommation de meubles en France, avant de s’en remettre, sait-on jamais, à la manne providentielle des pouvoirs publics.
A l’occasion de la publication de ce résultat, la FNAEM, l’UNIFA et l’IPEA ont analysé cette croissance de + 2,1 % du 1er semestre 2015, la qualifiant de frémissement et non pas de relance. «La croissance de ces six derniers mois ne compense pas la baisse et les contre-performances des deux dernières années », souligne Daniel Fontaine, Président de l’IPEA. Pour mémoire, les résultats sur la même période affichaient – 2,5 % en 2014 et – 3,8 % en 2013. Le mois de juin cette année reste le grand gagnant avec une progression des ventes en valeur de + 6,9 %. « Une hausse comme on n’en avait pas vu depuis longtemps » rappelle, à raison, Daniel Fontaine, puisque le marché avait enregistré respectivement – 9,1 % et – 4,1 % en juin 2014 et 2013, soit une perte évaluée à 120 millions d’euros, que ne compensent pas les 40 millions d’euros enregistrés en ce mois de juin. Reste maintenant à attendre les résultats de juillet et ceux de la rentrée, même si les professionnels s’attachent à penser que seules les soldes d’été seront la principale source de progression du marché. Un marché rappelons-le, qui pèse 9 milliards d’euros et emploie 125 000 personnes. Cuisine, literie et siège sur le podium
Quoi qu’il en soit, tout n’est pas noir et toutes les familles de produits ne sont pas logées à la même enseigne. C’est la cuisine la grande gagnante du palmarès avec une hausse de croissance + 5 % de ses ventes en valeur. Le segment parvient à se détacher des aléas du secteur de l’immobilier sur son produit phare, la cuisine intégrée, grâce à la montée en gamme et des actions marketing particulièrement bien ciblées. Elle est suivie par la literie qui progresse encore avec + 3 % sur le premier semestre, et ce, malgré une pression promotionnelle sur le produit toujours aussi agressive. Enfin, le segment du meuble rembourré poursuit sa reprise initiée l’année dernière, avec + 1 % de ses ventes en valeur. Une progression essentiellement due aux bons résultats sur les canapés et les fauteuils. A contrario, les banquettes chutent au deuxième trimestre. Dans cet univers du meuble, celui de la salle de bain n’apparait pas comme stratégique pour les spécialistes cuisine ou les enseignes de la grande distribution. Le segment recule fortement sur ces premiers mois de l’année. Quant au meublant, comme l’explique Christophe Gazel, Directeur Général de l’IPEA « La valeur du marché chute car trop fortement animée par les opérations de promotion et les nombreuses offres en kit ». En effet les ventes sont en recul pour les meubles de salon/séjour – le consommateur donnant la priorité au canapé – comme pour les meubles de la chambre, où seuls les meubles de chambre d’enfant, restent soutenus par un fort taux de natalité.Défis économiques et environnementaux
Au-delà des initiatives mises en place par la profession [Lire notre encadré], le soutien des pouvoirs publics reste attendu et justifié. Celui du déblocage temporaire et plafonné d’une partie des 201 milliards d’euros actuellement bloqués sur les PEL pour l’achat de meubles domestiques neufs. Dominique Weber, Président de l’UNIFA est revenu sur la situation « La mesure a été adoptée par le Sénat lors des débats sur la loi Macron, mais à ce jour le gouvernement continue de s’y opposer, avec seul argument, qu’elle conduirait à mobiliser de l’épargne longue pour des dépenses à court terme. Elle ne coûte rien aux finances publiques et peut nous faire beaucoup de bien. Nous espérons qu’elle passera dans le projet de loi de finances». Enfin, reste l’éco-taxe ameublement pour laquelle la filière a déjà investi 200 millions d’euros mais dont les objectifs environnementaux impliquent à horizon 2017, le prélèvement annuel de 300 millions d’euros, soit 4,10 % en moyenne du marché français HT de l’ameublement (7,29 milliards d’euros). Pour faire face à ces obligations, fabricants et distributeurs de meubles doivent bénéficier d’un cadre règlementaire permettant aux éco-orgnanismes et à l’administration française de contrôler, recouvrer et sanctionner les défauts de déclaration et de paiement – bénéficier de l’exonération de taxe d’enlèvement des ordures ménagères – conserver le plus longtemps possible le droit d’afficher en sus du prix de vente le montant de l’éco-taxe ameublement.Initiatives: les professionnels sont mobilisés
Malgré une légère embellie en juin, le marché immobilier ne pourra pas intervenir sur le secteur du meuble sur le second semestre 2015, compte tenu du faible nombre de permis de construire attribués ces derniers mois. Aussi fabricants et distributeurs s’en remettent à leurs propres initiatives pour relancer la consommation de meubles en France. Côté distribution, la FNAEM financera une campagne nationale et collective sous le thème de la « Meublothérapie » ou « l’art de se faire du bien avec le meuble et sa décoration ». Elle sera lancée sur le web dès le 7 décembre prochain, à l’occasion du salon Esprit Meuble. Cette campagne nationale d’un an, a pour objectif de s’adresser à plus d’un million de Français. Son but, inspirer, conseiller, donner envie, mais aussi rassurer les consommateurs. C’est par l’intermédiaire de professionnels connus et reconnus – indépendants des enseignes de distribution -en aménagement et de décoration que passera l’information. Côté fabrication, l’UNIFA soutiendra à hauteur d’un million d’euros le capital du fonds de soutien à la filière bois-ameublement, ouvert par Bpifrance. Déjà doté de 25 millions d’euros, ce fonds de soutien interviendra sur des projets de financement, d’investissement, d’alliances ou de transmissions d’entreprises. Il devrait permettre à l’ameublement français de s’inscrire dans une dynamique positive.

Par La Rédaction

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