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2016, une année de croissance à  2 vitesses pour la filière meuble

Réunis dans une même dynamique, les acteurs de la filière : FNAEM, L’ameublement français et l’IPEA, présentaient le 2 février dernier, le bilan 2016 du marché du meuble. Un deuxième exercice consécutif positif la première fois depuis 2011 -, avec une croissance de + 2,3 %, légèrement inférieure à celle enregistrée lors de l’exercice précédent et portée par un excellent 1er trimestre et un second bien difficile. Cette année encore trois segments de produits font la différence : la literie, la cuisine et le meuble rembourré, animés encore une fois par la grande distribution ameublement, avec 50,9 % de part de marché et les spécialistes cuisine, avec 12,8 %. Le marché domestique regagne ainsi près de 220 millions d’euros et s’établit à 9,56 milliards d’euros, soit la valeur qui était la sienne en 2012.

Malgré une progression à + 2,4 % en 2015 et un exercice 2016 à + 2,3 % de croissance – qui permet au marché domestique de s’établir à 9,56 milliards d’euros -, la consommation du meuble reste hiératique et peine à atteindre les 9,84 milliards de l’activité de 2011. « Pour atteindre ce résultat à la fin de l’année 2017, le marché devra trouver des solutions pour redynamiser son activité et développer sa croissance à hauteur d’au moins 3 %. », rappelle Daniel Fontaine, Président de l’Ipea.

L’analyse de l’année 2016 présente un exercice à deux vitesses, avec une croissance de + 4,9 % sur janvier-février (soldes d’hiver 2016) qui aura donné le tempo du 1er semestre. « Le marché a enregistré des progressions comme il n’en avait plus connu depuis longtemps », avec par exemple un + 9,3 % en avril et un + 8,7 % en juin. Des bons résultats qui traduisaient alors une hausse de + 4,8 % sur ces 6 mois (la plus forte progression enregistrée depuis 2007). La suite de l’année sera nettement moins réjouissante, avec une baisse dès juillet et surtout celle catastrophique du mois d’août avec – 8,3 %. Dans les mois suivants, les progressions se sont maintenues entre +1 et + 3 % – plus en phase avec les standards du marché -, aussi, le second semestre est-il resté quasi équivalent à celui de 2015.

En 2016, le même trio de tête

Sur cet exercice, la croissance du marché a été profitable à tous les segments de produits, à l’exception encore une fois de celui du meuble de salle de bain.

La literie

Voilà maintenant une dizaine d’années qu’elle reste la plus dynamique avec une progression de + 5,5 % et un chiffre d’affaires de 1,31 millions d’euros. La literie représente 13,6 % du marché du meuble. Enseignes spécialisées et grande distribution ameublement ont continué d’animer fortement le secteur tout au long de l’année, entretenant ce fort marché du renouvellement par une communication axée sur la santé, le confort ou encore les grandes dimensions (APL).

Le meuble de cuisine

Il tire le marché vers le haut et affiche une progression presque équivalente à l’année dernière avec + 3,7 %, soit un chiffre d’affaires de 2,47 millions d’euros et une part de marché de 25,8 %. Une croissance amorcée en 2015 et entretenue par la reprise de l’immobilier en 2016, surtout du côté des spécialistes cuisine dont les résultats s’envolent et d’une grande distribution – toutefois dans des proportions moindres que les spécialistes -, qui n’est pas en reste.

Le meuble rembourré

Il enregistre une croissance de ses ventes de + 1,5 %, toujours avec une disparité de performances entre canapés/fauteuils et banquettes. Ces dernières, malgré la reprise de l’immobilier et alors que leurs produits sont souvent achetés dans une logique d’équipement, affichent encore une forte baisse en 2016. Le segment du rembourré enregistre de belles performances chez les enseignes milieu/haut de gamme, pour un marché global de 2,36 millions d’euros, soit 24,7 % du marché du meuble.

Le meublant

Coeur du marché avec 31,9 % de part et un CA de 3,5 millions d’euros, il reste à la peine avec une très légère progression de + 1 % et enregistre une chute au 2nd semestre. « Dans la famille ceux sont les meubles de salon/séjours, meubles de bureaux et ceux des chambres bébés qui affichent les meilleurs résultats. Produits, dont pourtant se désengagent de nombreuses enseignes, alors que le rayon pourrait être générateur de trafic en magasin, laissant ainsi le champ libre aux pure players » souligne Daniel Fontaine.

Le meuble de jardin

Une légère progression, « dans un marché qui s’écroule », liée à un très beau mois de septembre qui a permis d’étirer la saison des ventes, permettant au segment de faire croître son activité de + 0,6 %, pour CA de 0,13 million d’euros, représentant 1,4 % de la structure du marché du meuble.

La salle de bain

Son activité recule légèrement par rapport à 2015, soit de – 0,4 %, alors que cette année aurait pu être celle de sa reprise après un début d’exercice positif. Ce segment reste le plus fortement lié à l’activité de l’immobilier, aussi le redémarrage dans le neuf et l’ancien, aura permis de soutenir les ventes. Mais les arbitrages des ménages sur cette fin d’année se seront faits au détriment de cette pièce de la maison, avec un prix de vente encore plus bas. Les ventes, avec 0,24 million d’euros, représentent 2,6 % du marché.

Le marché professionnel

Estimé à plus de 2,2 millions d’euros (hors agencement), « il a fait l’objet d’une bonne évolution en 2016, mais contrastée. C’est le mobilier de bureau qui a tiré le marché avec une croissance de + 4,3 % par rapport à 2015. Celui des collectivités et le mobilier urbain sont en retrait du fait de la baisse des budgets des collectivités locales et de leurs réorganisations. Enfin, le secteur du contract qui subit les baisses de commandes de la région parisienne et partiellement aidé par son attractivité à l’international » analyse Dominique Weber.

Ventilation par secteur de distribution

La Grande Distribution Ameublement continue de progresser fortement et gagne encore des parts, puisqu’elle représente 50,9 % du marché. Mais ce sont incontestablement les spécialistes cuisine, qui enregistrent les meilleurs résultats, avec + 5,8 % d’évolution par rapport à 2015. Ils bénéficient à la fois de la reprise de l’immobilier et de leurs efforts pour développer le marché de renouvellement. La Grande Distribution Ameublement avec une croissance de + 3,0 %, s’appuie sur deux axes majeurs : l’accroissement du maillage du territoire, notamment en centre-ville et le développement du e-commerce. En ce qui concerne les enseignes de l’ameublement milieu de gamme (les tradis) la croissance est étale à 2015, avec + 1,6 % et 10,6 % de parts de marché. Même si elles ont su profiter de la bonne dynamique du secteur sur le 1er semestre, le second a été plus compliqué, avec une fréquentation en recul.

Le circuit du e-commerce présente lui aussi une croissance, autant chez les acteurs historiques de la vente à distance que chez les pure-players, qui comme le souligne Christophe Gazel de l’Ipea : « ce marché bouge beaucoup avec une évolution de plus en plus importante des pure-players ». En effet, de nombreux acteurs passent à la vitesse supérieure sur le meuble, comme le montrent les fortes progressions à deux chiffres de certains. D’excellents résultats aussi chez les spécialistes literies qui jouent la complémentarité par rapport à la grande distribution en essayant de mettre en avant le produit et les services plutôt que le prix. Les spécialistes salon par contre ont plus de mal à créer de la valeur, persistant à vouloir rivaliser avec la grande distribution en affichant dans leur communication des prix bas.

L’intégralité de cet article – avec les actions menées par la filière au service de l’emploi et ses efforts et ses engagements environnementaux -, est à lire dans le prochain numéro du magazine UNIVERS HABITAT Printemps (n°29) – Sortie fin mars 2017.

Par Sabrine Moressa

Rédacteur(rice) magazine et web

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