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Le fondateur d’Ikea, Ingvar Kamprad est décédé

Ingvar Kamprad, qui a fondé Ikea, le numéro un mondial de l’ameublement, est décédé à l’ge de 91 ans, a indiqué dimanche Ikea Suède. C’est en 1943, alors qu’il a juste 17 ans qu’il crée un empire aujourd’hui mondial, qui génère 38 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel.

C’est un tout jeune homme de 17 ans, Ingvar Kamprad qui crée en 1943 l’entreprise qui aujourd’hui est devenue un empire mondial. Le fondateur d’Ikea est décédé à l’ge de 91 ans a annoncé la branche suédoise du groupe d’ameublement sur son compte Twitter ce dimanche : Il était né en 1926 dans le Smaland et avait fondé ikea à 17 ans. Il a travaillé jusqu’au dernier jour de sa vie, fidèle à sa devise selon laquelle presque tout reste à faire. Ingvar va être regretté et sa famille et les collaborateurs d’Ikea dans le monde se souviendront de lui chaleureusement.

Comme le raconte notre confrère du Monde cet entrepreneur suédois discret et effacé, voulait meubler la classe moyenne mondiale avec des produits de qualité à monter soi-même au plus bas prix possible. Le nom d’Ikea est constitué des initiales d’Ingvar Kamprad Elmtaryd Agunnaryd, dont les deux derniers noms sont les noms de la ferme familiale et de son village où il a commencé ses activités, d’abord en vendant des allumettes à vélo, puis en continuant avec la vente par correspondance. Malgrè sa discrétion il était omniprésent et dès les années 1970, Ingvar Kamprad a commencé à préparer la survie d’Ikea après sa mort, afin d’éviter le dépeçage de son entreprise, les bagarres d’héritage et les droits de succession trop élevés. Ses trois fils, Peter, Jonas et Mathias ont toujours un rôle de conseillers dans des entités diverses du groupe, mais la famille n’est plus à la gouvernance. Ingvar Kamprad est devenu l’un des hommes les plus riches du monde, à la tête d’un empire qui en 2016, a réalisé 34,2 milliards d’euros de chiffre d’affaires, a reçu 783 millions de visiteurs dans 340 magasins installés dans 28 pays. Le catalogue Ikea est quant à lui, imprimé à plus de 210 millions d’exemplaires. Le développement de l’entreprise s’est toujours passé de capital-risque et a toujours résisté à l’introduction en Bourse. Il a su s’en passer en menant notamment une stratégie d’optimisation fiscale poussée à l’extrème, avec un enchevêtrement complexe de fondations dans de nombreux paradis fiscaux. A ceux qui le critiquaient, Ingvar Kamprad offrait son allure modeste, sa vieille Volvo, ses voyages en seconde classe, n’hésitant pas à jouer de la bonne réputation des valeurs suédoises, dont il s’est fait le passeur, allant jusqu’à colorer ses magasins aux couleurs nationales. Il se décrivait lui-même comme » un brave type «, aux goûts modestes et répondant invariablement que l’essentiel des bénéfices d’Ikea n’allait pas dans sa poche. Oubliant de préciser qu’il contrôlait la fondation en question. Comme le rappelaient ses détracteurs, on n’amasse pas une telle fortune en vendant des produits au plus bas prix possible sans que quelqu’un, à un bout de la chaîne, en fasse les frais. D’où les accusations régulières concernant le travail des enfants, l’exploitation de la main-d’oeuvre dans les pays pauvres, les conditions imposées aux sous-traitants… ou encore les meubles fabriqués dans les années 1970 grce au travail forcé de prisonniers politiques allemands à l’époque de la RDA. En 1994 il avait dû reconnaître la réalité sur son engagement de militant nazi. Il s’en était excusé auprès de ses employés, regrettant la plus grande erreur de [sa] vie. Un livre de de la journaliste Elisabeth Asbrink, sorti en 2011, a montré que cet engagement avait été bien plus profond qu’il ne voulait l’admettre. Quoi qu’il en les suédois lui ont toujours pardonné et aujourd’hui la Suède pleure la disparition du fondateur d’Ikea : » Nous sommes immensément tristes à l’annonce de sa disparition. Son héritage sera encore admiré et respecté durant de très nombreuses années, et son ambition – qui était d’offrir un meilleur quotidien au plus grand nombre – nous guidera encore longtemps « déclare Jesper Brodin, actuel PDG du groupe Ikea.

Par Laurent Dollez

Directeur de la publication, Rédacteur en chef

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