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BRICOLAGE : Reprise confirmée, oui..; mais…

En 2017, les ventes de bricolage ont confirmé leur retour à la croissance. Néanmoins, le marché se réorganise, en témoigne une nouvelle opération de concentration et des plans de relance en place çà et là. L’enjeu est aussi de prendre en compte les nouveaux comportements d’achat.

La reprise observée l’an dernier se confirme. En 2017, le marché du bricolage, tout circuit confondu, a affiché une croissance de 1,9 % (au même rythme que 2016), ce qui lui permet d’atteindre un chiffre d’affaires global de 26 milliards d’euros. Cet univers profite de l’essor des transactions immobilières et de la hausse de l’indice de confiance des Français, mais aussi du fait que nombre de nos compatriotes en ont fini avec leurs emprunts immobiliers et peuvent donc réinvestir dans leur habitat. Certains secteurs d’activité affichent d’ailleurs de fortes croissances, comme l’outillage électroportatif, incontournable dans tout projet de rénovation. Le Secimpac relève ainsi une hausse de 10,3 % des ventes en valeur par rapport à 2016 sur le marché de l’outillage électroportatif grand public, une croissance stimulée par les produits sur batterie qui représentent aujourd’hui 43 % des ventes de cet univers (36 % en 2016).

Réorganisations
Concernant les circuits de distribution, l’indice Banque de France qui ne prend en compte que les GSB, circuit qui concentre plus de 77 % des ventes, est plus mitigé. Sur le cumul 2017, le panel donne un marché bien stagnant, en hausse de +0,23 % en valeur et de +0,58 % en volume.
L’année 2017 restera marquée par le rapprochement entre Bricomarché et Bricorama. Cette opération donne les moyens à l’enseigne des Mousquetaires de prendre une longueur d’avance face
à Mr. Bricolage, autre indépendant avec lequel elle est au coude à coude depuis des années, autour de 10 % du marché. Se hissant à 13 %, Bricomarché se renforce indéniablement à la 3e place du marché. D’autant qu’en 2017, les deux enseignes d‘ITM Equipement de la maison affichent un chiffre d’affaires global de 2,58 Md€, traduisant une hausse de +0,7 % pour Bricomarché et de +1,7 % pour Bricocash. De son côté, Mr. Bricolage, en pleine réorganisation avec notamment la cession de ses magasins intégrés, reste en retrait, en témoigne une baisse de 1,4 %. Les deux groupes indépendants demeurent loin derrière les deux leaders de l’activité, les groupes Adeo et Kingfisher qui contrôlent plus de 70 % des ventes des GSB. Si les enseignes de Kingfisher France sont, elles aussi, en réorganisation, avec une baisse de 1,9 % pour Castorama (2,75 Md€) et de 4,2 % pour Brico Dépôt (2,27 Md€), Leroy Merlin France continue son ascension. L’enseigne d’Adeo a réalisé en 2017 un chiffre d’affaires de plus de 6,64 Md€ contre 6,2 Md€, l’année passée. Au-delà de sa croissance organique, le leader français ne cesse d’imaginer de nouvelles propositions pour ses clients qui visiblement s’inscrivent complètement en phase avec leurs attentes.

Croissance de l’e-commerce
Cette réorganisation du marché et de ses acteurs, dans un contexte de croissance qui reste modéré et de saturation du territoire, intègre également les nouvelles donnes liées aux nouveaux comportements d’achat et au web, bien que le poids des ventes en ligne ne représente
encore que 6 %.
Selon les prévisions de Xerfi, le e-commerce absorbera toute la
hausse du marché ces prochaines années. Alors que les ventes en magasins stagneront, les ventes en ligne devraient ainsi bondir de 25 % par an d’ici à 2020 pour représenter 11 % du marché (contre seulement 5% en 2016). Unibal nuance quelque peu cette analyse, en estimant que les ventes en ligne devraient atteindre les 9,5 % à l’horizon 2020. Le taux de pénétration du web reste variable selon les rayons, le jardin se révélant le plus impacté, avec un poids des ventes en ligne de 17 % (20 % en 2020). La décoration est le second rayon concerné. » La largeur d’offre extrême des sites internet est cruciale pour ces produits donc la clé d’entrée est l’esthétique. « Sa part actuelle de 12 % devrait atteindre les 15 % dans deux ans. Dans l’outillage, pionnier de la vente en ligne, avec une forte présence des marques nationales qui facilitent la comparaison des produits, elle s’élève à 10 % avec une perspective de 20 % entrevue. Marché aussi dominé par les marques nationales et dont les achats se préparent de longue date, le chauffage, n’est pas épargné. Il devrait grimper de 9 % à 15 % en 2020 alors que l’électricité devrait, elle évoluer de 6 % à 10 %. » La domotique est très en affinité avec la vente en ligne. « Quant au secteur plomberie-salle de bains-cuisine, le poids du e-commerce ne représente actuellement que 1 % des ventes mais ces dernières sont en plein essor et devraient donc atteindre les 9 % dans les deux prochaines années. Forcément, les lignes vont bouger.

Deux formats complémentaires
Selon un sondage d’Opinion Way pour la FMB (Fédération des magasins de bricolage), 90 % des Français bricolent au moins une fois par an, dont la moitié régulièrement. Au-delà d’être appréciée, cette activité est loin d’être prise à la légère. Avant l’achat, le passage par le net est indissociable de la réflexion du projet puisque 70 % des répondants déclarent se renseigner en ligne avant
d’effectuer leurs achats
. Mais la GSB reste la référence en matière de recherche d’informations, puisque ses sites internet sont les plus fréquentés (37 %), devançant ainsi les blogs spécialisés (16 %), les sites spécialisés bricolage (8 %), et les avis sur les réseaux sociaux (5 %). En revanche, la visite en GSB reste le lieu privilégié pour concrétiser les projets et s’assurer de faire le bon choix (78%). » Si le magasin physique s’impose comme le passage incontournable des bricoleurs face
aux pure players. In fine, le magasin physique et internet sont deux formats résolument complémentaires
. «
Source : Indice Banque de France

Par Sabrine Moressa

Rédacteur(rice) magazine et web

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