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KÄRCHER ET LES BEAUX-ARTS DE PARIS :  UN PROJET ARTISTIQUE POUR HABILLER LA RESTAURATION DE L’OBÉLISQUE DE LOUXOR

En partenariat avec les Beaux-Arts de Paris, Kärcher et la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) d’Ile-de-France ont lancé un appel à projet artistique auprès des étudiants et jeunes diplômés, pour imaginer le futur décor d’une bâche pour habiller le chantier de restauration du plus vieux monument de Paris, l’Obélisque de Louxor situé au centre de la place de la Concorde à Paris.
Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la Culture, a sélectionné le projet de l’artiste Jonathan Sobel. Il a réalisé un monolithe jaune (soleil égyptien) et gris (ciel parisien) présentant les effigies de Ramsès II, Méhémet Ali, Charles X et Champollion, comme sérigraphiés dans une matière révélant des formes et caractères qui sont autant d’indices de cette histoire. L’oeuvre a été reproduite à grande échelle sur le monument, soit 32 mètres de haut sur près de 14 mètres de large, une création monumentale pour signaler un grand chantier de restauration sur un monument historique hautement symbolique, à découvrir depuis le 24 décembre dernier sur la place de la Concorde.

Kärcher et les Beaux-Arts de Paris : Un projet artistique pour habiller la restauration du célèbre monument parisien, l’Obélisque de Louxor

Une oeuvre d’art pour recouvrir un important chantier de restauration
Une convention de mécénat a été signée le 27 octobre 2021 entre le ministère de la Culture, propriétaire de l’édifice, et Kärcher, spécialiste du nettoyage, en faveur de la restauration de l’obélisque de Louxor. Par ce mécénat de compétence, Kärcher contribue à restaurer cet élément insigne du patrimoine, donné à la France en 1829 par le vice-roi d’Égypte Méhémet-Ali, après le déchiffrement des hiéroglyphes par Jean-François Champollion.

L’installation du chantier a débuté le 15 novembre 2021.

L’obélisque de Louxor est classé au titre des monuments historiques par arrêté du 13 avril 1937.
Le monument est propriété de l’Etat français et affecté à la Direction régionale des affaires culturelles
d’Île-de-France (DRAC). A ce titre, les travaux de restauration sont réalisés sous la maîtrise d’ouvrage de la Conservation régionale des monuments historiques (CRMH) et sous la maîtrise d’oeuvre de l’architecte en chef des monuments historiques (ACMH), François Chatillon. Les travaux démarrent en janvier 2022 et devraient s’achever au mois de juin suivant.

Une restauration minutieuse de l’Obélisque

Il sera procédé à une consolidation des fissures et parties du granite ayant fait l’objet de desquamations. Dans un deuxième temps interviendra le nettoyage par nettoyage à la vapeur et micro-sablage à sec des parties encrassées et présentant des microalgues. Enfin les restaurateurs permettront un rendu homogène de l’ensemble et reprendront les parties dorées à la feuille d’or.

Le ministère de la Culture est chargé de la conservation et de la mise en valeur du patrimoine culturel national.

Pour les monuments historiques de l’État dont il assure directement la restauration, il développe aujourd’hui le recours au mécénat de compétence, garantie de prestations de grande qualité. Les entreprises qui interviennent sont en effet hautement spécialisées dans leur domaine et leur
investissement engage non seulement leur savoir-faire mais également leur réputation.
Mécène engagé, Kärcher soutient depuis plus de quarante ans la restauration de monuments historiques, agissant ainsi au service de l’intérêt commun.
Au fil des années, le groupe a démontré son expertise et son expérience en menant à bien de nombreux projets de nettoyage de monuments dans le monde entier.

Kärcher a proposé d’habiller l’échafaudage d’une bâche dotée d’une création artistique.

Pour donner un caractère esthétique à cette période de chantier, sur une des places les plus visitées de Paris. Avec cette initiative, l’entreprise a souhaité s’intégrer au quotidien des Parisiens ou des visiteurs durant la durée des travaux, sans trop dénaturer le paysage et en recréant par ce biais un point d’attention sur le monument.
»Il était évident pour Kärcher d’imaginer un dispositif de décoration et d’habillage de l’Obélisque
pendant le chantier à venir. Suite à la réussite de notre collaboration avec les Beaux-Arts de Paris et
l’oeuvre réalisée pour décorer le chantier de restauration de l’escalier en fer à cheval du Château de
Fontainebleau, il nous semblait naturel de renouer l’expérience pour ce monument historique et
emblématique de Paris. Nous sommes très fiers de participer, dans le même temps, à l’expression des jeunes artistes français et de leur permettre de rayonner et d’étendre leur renommée par ce biais.
« Patrice Anderouard, Directeur marketing et communication de Kärcher France.

Une création artistique sur l’histoire emblématique de l’Obélisque

Kärcher France a ainsi conclu un partenariat avec les Beaux-Arts de Paris et lancé un appel à projet artistique auprès des étudiants et jeunes diplômés de l’École, pour imaginer le décor de la bâche. Dans le cadre du concours, des critères de sélection spécifiques ont été minutieusement établis. Les attentes ont porté sur la capacité des jeunes artistes à intégrer différents thèmes à travers leur projet :

  • La bâche devait refléter l’histoire du monument et son caractère universel en rendant hommage à Champollion et au déchiffrement des hiéroglyphes, dont le bicentenaire est célébré en 2022. Elle devait également s’intégrer avec harmonie à l’architecture de la place de la Concorde tout en tenant compte des dimensions de l’échafaudage et en respectant des règles techniques en termes de sécurité,
  • Deux contraintes esthétiques étaient également imposées aux artistes : l’intégration de la charte graphique du ministère de la Culture et du jaune caractéristique de la marque Karcher,
  • Des mentions spéciales devaient être apposées dans un espace dédié (remerciements, mentions réglementaires du chantier, nom de l’artiste et mention des Beaux-Arts, nom du prestataire ayant réalisé la bâche),

Un autre enjeu de taille est venu s’ajouter : Les grandes dimensions de la bâche !
Les artistes ont dû prendre en considération les grandes dimensions de la bâche en partie haute comme en partie basse : deux faces de 32 m de haut sur 12,8m de large soit 410m² et deux faces de 32 m de haut sur 14,4m de large, soit 460 m² pour surface totale de déploiement d’environ 1 740 m² pour la partie haute et une palissade de chantier entourant une base vie au pied du monument.

Au total, 11 artistes des Beaux-Arts de Paris ont concouru, un jury composé de représentants des Beaux-Arts de Paris, du musée du Louvre, du ministère de la Culture, du cabinet d’architecture Chatillon, en charge du monument, et de Kärcher a effectué une pré-sélection de 3 artistes le 29 novembre.

Jonathan Sobel, le lauréat.
Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la Culture, a sélectionné le projet de l’artiste Jonathan Sobel. Tout juste diplômé, il a réalisé un monolithe jaune (soleil égyptien) et gris (ciel parisien) présentant les
effigies de Ramsès II, Méhémet Ali, Charles X et Champollion, 4 grands hommes liés à la création et la destinée du monument, comme sérigraphiés dans une matière révélant à l’observateur attentif des formes et caractères qui sont autant d’indices de cette histoire. Une oeuvre qui a été reproduite à grande échelle sur le monument, soit 32 mètres de haut sur près de 14 mètres de large, une création monumentale pour signaler un grand chantier de restauration sur un monument historique hautement symbolique, à découvrir depuis le 24 décembre dernier sur la place de la Concorde.

Le lauréat, Jonathan Sobel, a été diplômé en 2021 des Beaux-Arts de Paris (ateliers Joann Sfar et Philippe Renault). Artiste travaillant et vivant à Paris, Jonathan Sobel explore différents domaines tels que la peinture, l’animation ou la bijouterie. Printemps 2022, il participera à l’exposition » Coups d’éclats « une exposition organisée au Musée du Louvre avec les jeunes artistes des Beaux-Arts de Paris.

» Les Beaux-Arts de Paris se réjouissent de ce partenariat avec Kärcher pour intervenir pour la seconde fois cette année sur un monument emblématique du patrimoine français (Domitille Siergé, étudiante de 5e année, a réalisé l’habillage de l’escalier d’honneur du château de Fontainebleau). Nous multiplions les possibilités d’intervention de nos étudiants et jeunes diplômés dans des univers très différents, publics ou privés, en intérieur ou en extérieur, dans des lieux historiques ou en cours de réalisation, et toutes ces occurrences sont pour nos jeunes artistes autant d’options pour enrichir leur parcours et se professionnaliser, tout en amenant l’art dans la Ville, dans la vie «. Jean de Loisy, Directeur des Beaux-Arts de Paris

UN PEU D’HISTOIRE : L’Obélisque de Louxor place de la Concorde

Monolithe de granit sculpté, ce monument est érigé au centre de la place de la Concorde depuis 1836. Il a été offert en 1830 par l’Egypte en reconnaissance du travail du Français Jean-François Champollion pour le déchiffrement des hiéroglyphes.

L’Obélisque de Paris se situe dans l’alignement parfait que constitue l’axe historique de Paris : du Louvre à l’Arche de la Défense en passant par le jardin des Tuileries, l’avenue des Champs-Elysées et l’Arc de Triomphe.

L’obélisque, date du XIIIème siècle avant notre ère, mesure 23 mètres de hauteur et pèse 222 tonnes, auxquelles il faut ajouter les 240 tonnes du piédestal. Il est constitué d’un granite rose très pauvre en quartz (une syénite) provenant de Syène (l’actuel Assouan). Dans ces mêmes carrières, on a trouvé un obélisque inachevé. Il ornait, avec un autre obélisque toujours en place, l’entrée du temple de Louxor à Thèbes.

Les 4 côtés de l’Obélisque sont gravés de hiéroglyphes, scènes d’offrandes à la gloire de Ramsès II. Le sommet est surmonté d’un pyramidion, aussi pointu qu’étincelant, de 3,60 m de haut revêtu de bronze, d’une teinte proche de l’électrum employé dans l’ancienne Égypte. Ce revêtement, installé en mai 1998, sur proposition de l’égyptologue Christiane Desroches-Noblecourt, est censé remplacer un précédent ornement sommital, emporté lors d’invasions en Égypte au VIe siècle.

Le piédestal de l’obélisque est réalisé en cinq blocs de granite rose issus des carrières de l’Aber-Ildut, en Bretagne. Il a été conçu dans le cadre du réaménagement général de la place de la Concorde par Jacques Ignace Hittorff au XIXe siècle. Deux de ses faces montrent le prélèvement, le transport et le remontage de l’Obélisque, les deux autres portent une inscription rappelant le patronage du projet par Louis Philippe et faisant allusion à l’engagement égyptien de la France depuis Napoléon Ier.

Un long périple de Louxor à Paris

Méhémet Ali, vice-roi d’Égypte, offre à Charles X et à la France, au début de 1830, les deux obélisques érigés devant le temple de Louxor. Mais seul celui de droite (en regardant le temple) est abattu et transporté vers la France. Le président François Mitterrand, annonça officiellement le 26 septembre 1981 que la France renonçait définitivement à prendre possession du deuxième obélisque, resté sur place, restituant ainsi sa propriété à l’Égypte.

Les plans pour l’abattage sont établis par Armand Florimond Mimerel, ingénieur de la Marine. La révolution de 1830 faillit tout remettre en cause, mais Méhémet Ali confirme son don en novembre 1830. C’est Champollion qui est chargé par le roi de choisir le premier des deux obélisques qui devait rejoindre la France. Jean-François Champollion choisit » le plus occidental, celui de droite en entrant dans le palais, le plus intéressant de son point de vue de par ses inscriptions, et l’autre étant fissuré.

Champollion est un spécialiste des langues anciennes auquel on doit, par l’étude de correspondances entre différentes écritures, notamment sur la pierre de Rosette, l’identification des hiéroglyphes en tant qu’écriture et leur déchiffrement en 1822.

Un navire, spécialement construit à cette fin, le Louxor, entreprend le périlleux voyage de Louxor à Paris. Le roi Louis Philippe décide de l’ériger au centre de la place de la Concorde à Paris. Il y remplace un monument en l’honneur de Louis XVI, décapité en ce même endroit lors de la Révolution française. Le choix d’un monument totalement étranger à l’histoire nationale
était destiné à empêcher les querelles de mémoire et les tentatives d’appropriation de ce haut lieu de la Révolution française par telle ou telle faction.
L’obélisque est érigé en grande pompe devant 200 000 personnes, le 25 octobre 1836, par l’ingénieur Apollinaire Lebas à l’aide de machines élévatrices et de gigantesques cabestans, véritable prouesse technique.

La Place de la Concorde, une histoire mouvementée

A l’origine terrain insalubre où se déversaient les inondations dues aux crues de la Seine, cet espace devient au XVIIIe siècle l’un des joyaux du classicisme à la française quand Jacque Ange Gabriel y construit la place Louis XV, ornée de pavillons à colonnade et de la statue équestre du roi en son centre.

Devenue place de la Révolution, elle voit se dérouler plus de 2 000 décapitations, dont celle de Louis XVI, Marie-Antoinette, Charlotte Corday, Danton, Robespierre …

Louis XVIII souhaitait nommer place Louis XVI en hommage à son frère martyr, mais elle est rebaptisée lors de la révolution de juillet 1830 » Place de la Concorde «. Entre 1836 et 1846, la place est transformée à la demande de Louis-Philippe par l’architecte Jacques-Ignace Hittorff qui conserve le principe imaginé par Gabriel. Il ajoute des fontaines monumentales de part et d’autre de l’obélisque et ceinture la place de lampadaires et de colonnes rostrales. La place se veut ainsi une célébration du génie naval de la France, en référence à la présence, dans l’un des deux hôtels édifiés par Gabriel, du ministère de la Marine. Les fontaines célèbrent la navigation fluviale et la navigation maritime. Les colonnes rostrales portent des proues de navire, qui évoquent également l’emblème de la Ville de Paris. Les statues allégoriques de huit villes françaises dessinent le contour de l’octogone imaginé par Gabriel.

Par Sabrine Moressa

Rédacteur(rice) magazine et web

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