Notre site Web utilise des cookies pour améliorer et personnaliser votre expérience et pour afficher des publicités (le cas échéant). Notre site Web peut également inclure des cookies de tiers tels que Google Adsense, Google Analytics, Youtube. En utilisant le site Web, vous consentez à l'utilisation de cookies. Nous avons mis à jour notre politique de confidentialité. Veuillez cliquer sur le bouton pour consulter notre politique de confidentialité.

Inohadays : la filière bricolage face à ses enjeux

Décarbonation, économie circulaire, réindustrialisation, trois thématiques, ponctuées de conférences et table-rondes, ont nourri les réflexions des acteurs de du bricolage, réunis lors des Inohadays.

» Cela fait deux siècles qu’on remplace l’énergie renouvelable par l’énergie fossile. On va devoir s’arrêter alors qu’on avait trouvé le moyen de faire travailler à notre place des machines avec une puissance décuplée. Dans un monde sans machine, il faudrait 600 esclaves à un Français qui veut garder son même mode de vie. « Pour la conférence d’ouverture des Inohadays, qui se sont tenus le 1er décembre dernier, Jean-Marc Jancovici, président du think tank The Shift Project, n’a pas tergiversé pour positionner la problématique de la décarbonation.

Ne plus faire comme d’habitude

Le créateur du bilan carbone connaît bien le sujet de la première thématique posée par Inoha – les industriels du nouvel habitat – lors de cette journée de réflexion stratégique consacrée aux enjeux de la RSE dans la filière. Le tableau est clair : si on veut une hausse des températures de seulement 1,5° en 2100, nos émissions totales doivent se limiter à 3 000 milliards de tonnes de CO2, dont 2 400 ont déjà été émises… » On ne résoudra pas ça en confiant la question à un service RSE et en continuant de faire comme d’habitude. «

Pour les entreprises, la première étape de la décarbonation passe par un bilan carbone. » Nous sommes conscients de notre place dans l’échiquier de la décarbonation « ajoute Sandrine Le Deit, leader de la stratégie métier et offre de Leroy Merlin, qui travaille sur un outil de diagnostic de son offre, avec la volonté de parti-pris forts. » On a arrêté les chaudières au fioul, les parasols chauffants et bientôt les climatiseurs non réversibles. « En magasin, un scoring, prenant en compte les aspects environnementaux et sociaux d’un produit, facilitera la comparaison des produits entre eux. » L’objectif est d’éliminer les produits jetables. La perceuse d’entrée de gamme n’est plus possible. « La multiplication des référentiels reste toutefois problématique pour les fournisseurs. » On n’a pas tous les moyens d’avoir un responsable RSE par distributeur. Si on veut y aller vite, il faut le faire collectivement et ne pas en faire un enjeu concurrentiel « avertit Jean-Luc Guéry, président d’Inoha.

Ensemble

A l’heure d’une sensibilité forte aux prix, dans un univers qui comprend aussi nombre de produits à faible valeur d’usage, l’économie circulaire, objet de la deuxième thématique, est plus que jamais d’actualité. Depuis 7 ans, le SAV de L’Entrepôt du Bricolage (Samse) propose aux clients de racheter leurs produits et les répare, avant leur remise en vente, soit environ15 000 pièces sur 37 magasins. L’enseigne travaille aujourd’hui à améliorer son évaluation du prix de reprise et à régler la question de la disponibilité des pièces détachées. » Les acheteurs doivent aussi aborder ces sujets et ne pas parler que de prix. C’est un autre ADN de partager cette ambition avec les fournisseurs « souligne Emmanuel-Bernard, chargé de mission.

Cette idée a été au coeur de la dernière table-ronde, sur la désindustrialisation. Tout d’abord, Louis Gallois, co-président de la Fabrique de l’industrie, a expliqué en quoi il privilégie le terme de réindustrialisation. » Le mot relocalisation donne l’impression que l’on va refaire l’industrie d’il y a 20 ans. Il faut faire l’industrie de demain «.

Pour Christophe Mistou, directeur général, Mr. Bricolage qui recense dans son offre un tiers de produits fabriqués en France, un tiers en Europe et un tiers en Asie, » le couple distributeur-fourrnisseur doit apprendre à mieux collaborer pour rendre cette réindustrialisation possible «. Il invite les industriels à oser contacter directement le directeur commercial ou le directeur général de l’enseigne pour monter des collaborations. » Aujourd’hui, on ne peut plus dire qu’on est les rois de la proximité et faire venir nos produits d’Asie. Donc, à chaque fois qu’on a une collaboration étroite, c’est plus simple. «

Par Agnès Richard

Service de la rédaction

Articles qui peuvent aussi vous intéresser

×