Le ministère du redressement productif a annoncé aujourd’hui une aide de 10 M€.
Voici le communiqué officiel : Plan de résistance économique : soutien de l’Etat à la reprise de l’activité des sociétés françaises du groupe Fagor Brandt.Le groupe Fagor, placé en redressement judiciaire le 7 novembre, pourra procéder au redémarrage partiel de ses activités conformément au plan mis en œuvre par l’administratrice judiciaire.Un effort des banques créancières en faveur du redémarrage de Fagor-Brandt a permis d’obtenir l’injection par leur soin d’un prêt de 5 M€, ainsi que la levée des gages sur les stocks de produits finis représentant environ 9 millions d’abandon de créances, soit un effort total des banques créancières d’un montant de 14 M€. L’Etat a décidé d’accompagner cet effort et de mobiliser 10 M€ de prêt au titre du Fonds pour le développement économique et social pour contribuer au financement du redémarrage d’activité sur le site d’Orléans. Comme le prêt des banques, son remboursement est prévu en plusieurs échéances d’ici à mars 2014, des garanties ayant en outre été prises.Ce redémarrage de l’activité, nécessaire au financement de la période d’observation, est un préalable au dépôt et à l’examen des projets de reprise qui est l’objectif prioritaire du gouvernement. Celui-ci a ainsi eu connaissance de plusieurs manifestations d’intérêt qui sont sérieuses mais doivent être désormais consolidées.Dans cette perspective, les contacts demeurent permanents avec les autorités espagnoles. Les marques détenues par Fagor Ireland font l’objet d’une attention particulière, une procédure judiciaire ayant été ouverte à son égard pour s’assurer de leur disponibilité dans le cadre d’un projet de reprise.
Cette annonce est qualifiée par Christian Legay, représentant CFE-CGC, deuxième syndicat du groupe, de « bonne nouvelle » même s' »il y a urgence car il faudrait que les fonds arrivent sous deux ou trois jours pour pouvoir redémarrer rapidement« . « On souhaite que le plus grand nombre de sites puisse redémarrer« , a-t-il ajouté.
Philippe Breger, représentant syndical de la CGT, a renchéri en indiquant que le « redémarrage d’une ligne de fabrication au moins » permettrait d’éloigner « le spectre » du plan de restructuration pressenti avant le dépôt de bilan, « qui prévoyait de conserver seulement le site d’Orléans« .