Comme nous l’avions annoncé, c’est l’offre de reprise du groupe privé algérien Cevital qui semble la plus intéressante pour les salariés. Voici les détails des 4 offres.
C’est « Le Figaro » qui a dégainé le premier en annonçant les 4 repreneurs potentiels de FagorBrandt. Au-delà du groupe privé algérien Cevital, dont le nom avait fuité, le fonds d’investissement Sun Capital, le fabricant de moteurs pour lave-linge Selni et l’entreprise de plasturgie Variance Technologie ont déposé des dossiers. Comme prévu, l’offre de reprise la plus importante provient de Cevital et propose de reprendre 1 200 personnes sur les 1 800 travaillant en France. Le projet conserverait 4 sites : Orléans, Vendôme, le siège de Rueil-Malmaison et les services après-vente. Sun Capital, un fonds américain très attiré par la France, avait tenté son coup dans le dossier du chimiste Kem One finalement repris en décembre dernier par M. de Krassny associé au fonds OpenGate Capital. Dans son offre pour FagorBrandt, Sun Capital conserverait de 700 à 1000 emplois sur le site industriel d’Orléans, au siège social de Rueil-Malmaison et dans les services après-vente. La troisième offre provient du fabricant de moteurs Selni, une ancienne filiale du groupe FagorBrandt basée à Nevers. Elle propose de reprendre 240 salariés sur 339 à La Roche-sur-Yon. Enfin, la quatrième offre a été déposée par l’entreprise de plasturgie Variance Technologie et propose de reprendre 207 salariés sur les 440 que comptent les usines de La Roche-sur-Yon et Aizenay. A l’occasion d’un nouveau CCE la semaine prochaine, les repreneurs devraient présenter précisément leurs projets aux syndicats.
Réactions
Selon l’administrative judiciaire Hélène Bourbouloux, citée par « Le Monde« , « Sur les 1800 salariés de FagorBrandt en France, Cevital prévoit d’en reprendre 1200. Il garderait les sites d’Orléans, Vendôme, Rueil et Cergy, le fonds de commerce français, les filiales de FagorBrandt au Royaume-Uni, en Suisse et à Singapour, ainsi que des actifs de Fagor à l’étranger« . En revanche, selon la CFE-CGC, il « condamne » les deux sites vendéens de La Roche-sur-Yon et Aizenay. Pour la direction, le projet de Cevital « est de construire un acteur régional de l’électroménager (Europe/Afrique du Nord/Moyen Orient), en combinant le savoir-faire et l’expertise de FagorBrandt à celui de sa filiale électroménager existante« . L’écart entre les offres de Cevital et Sun Capital est tel que les dirigeants du fonds américain ne croient plus en leurs chances de succès. « Ils ont rangé les crayons, et mettent leur énergie dans d’autres dossiers« , indique un proche de Sun Capital dans « Le Monde ». Le tribunal a fixé au 13 février la prochaine audience. L’administratrice judiciaire va tenter d’obtenir une amélioration des offres pour limiter la casse sociale.