Notre site Web utilise des cookies pour améliorer et personnaliser votre expérience et pour afficher des publicités (le cas échéant). Notre site Web peut également inclure des cookies de tiers tels que Google Adsense, Google Analytics, Youtube. En utilisant le site Web, vous consentez à l'utilisation de cookies. Nous avons mis à jour notre politique de confidentialité. Veuillez cliquer sur le bouton pour consulter notre politique de confidentialité.

Quel avenir pour Sharp

Le groupe japonais d’électronique Sharp devrait décider d’un repreneur début février, comme le souligne notre confrère Les Echos.fr.

« le groupe japonais d’électronique Sharp pourrait bientôt être fixé sur son sort. Les deux principaux candidats à une reprise partielle ou totale de ses activités ayant communiqué à la direction de la société les contours de leurs offres de rachat. Alors que le fonds Innovation Network Corp. of Japan (INCJ), soutenu par l’Etat japonais, aurait, selon le Nikkei, récemment proposé de reprendre pour plus de 300 milliards de yens (2,4 milliards d’euros) une partie seulement de l’entreprise, après l’avoir préalablement démembré, le géant taiwanais de la sous-traitance Foxconn viendrait, lui, d’offrir un chèque de 625 milliards de yens (4,9 milliards d’euros) pour acquérir la totalité. Enchantés par cette perspective, les investisseurs ont fait bondir le titre du groupe nippon de 5,8% sur la place de Tokyo.
Selon le Wall Street Journal, qui a révélé ce jeudi ce montant, Foxconn, qui assemble les iPhones d’Apple, les Playstation de Sony ou encore les consoles de Nintendo, voudrait croire qu’une offre plus généreuse, prenant en compte la reprise de la gigantesque dette de la société, convaincra la direction de Sharp d’opter pour la meilleure option économique et de ne pas se laisser influencer par des considérations politiques. Sans s’être formellement prononcé sur l’avenir de Sharp, qui ne parvient plus à redresser ses comptes après avoir généré plus de 1.100 milliards de yens de pertes sur les quatre derniers exercices fiscaux, le gouvernement de Shinzo Abe semble hésiter à laisser l’un de ses anciens fleurons nationaux passer sous le contrôle d’une entreprise étrangère. Tokyo estimerait qu’une reprise par l’INCJ offrirait de meilleures garanties pour l’emploi dans l’Archipel et permettrait d’éviter une fuite de certaines technologies de pointe, qui ont encore un fort potentiel de développement.
Inventeur de l’écran plat et de la calculatrice électronique, Sharp continue d’être un acteur important sur nombre de marchés grand public, tels que le petit électroménager, les téléviseurs ou les rétroprojecteurs, et sur des segments plus professionnels, comme les dalles LCD ou les panneaux solaires, mais il a été totalement débordé par ses concurrents coréens et chinois. Il ne contrôle plus qu’une part minime du marché mondial des postes de télé, qu’il avait dominé, et a perdu plusieurs des grands contrats d’approvisionnement d’écrans de smartphones et de tablettes qu’il avait avec Apple.
Confronté à une dégradation de sa situation financière, Sharp avait jusqu’ici préféré cédé de toutes petites parts de son capital à Qualcomm et à Samsung Electronics et avait négocié de gigantesques « prêts » des banques japonaises Mitsubishi UFJ Financial Group et Mizuho Financial Group plutôt que d’accepter une intégration à une autre conglomérat. Mais ces solutions semblent désormais épuisées. »

Par La Rédaction

Articles qui peuvent aussi vous intéresser

×