Si les origines de la marque Schneider remontent à 1934, l’entreprise Schneider Consumer, propriétaire de la marque ainsi que de Scholtès et de Radiola, va fêter ses 30 ans. Échange sur ses activités, ses stratégies et ses ambitions avec son PDG et fondateur, Philippe Samuel
Propos recueillis et coordonnés par Didier Thomas-Radux
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• Sur quel périmètre se positionne Schneider Consumer ?
Philippe Samuel : Nous avons vocation à être un acteur généraliste du monde de l’électroménager, avec 3 marques à la notoriété nationale et internationale : Scholtès avec un positionnement premium, Schneider en milieu de gamme et Radiola en premier quartile. Nous sommes présents sur l’intégralité du spectre de l’électroménager, du GEM encastrable ou pose libre au PEM, en passant par le traitement de l’air avec la marque Thomson, que nous exploitons en licence. Nous sommes très actifs sur les GSS mais aussi sur le canal des cuisinistes pour lequel nous avons de fortes ambitions. Nous sommes présents sur 1 500 points de vente en France, notre principal marché, où nous réalisons 115 M€ de CA. Nous sommes challengers des grandes marques, et cela nous convient bien ! Nous avons une présence en propre en Espagne, et nous travaillons avec des distributeurs pour les autres pays européens. Ailleurs, comme en Afrique du Nord, en Inde ou en Chine, nous avons une politique de licences de nos marques.
• Quel est le bilan de l’année écoulée pour votre groupe ?
P.S. : Schneider Consumer a progressé de manière significative, avec + 34 % de chiffre d’affaires sur le GEM en 2023, soit un gain de 2 à 3 % de parts de marché. Nous sommes dans une position plutôt dynamique, et cela de façon assez globale, tant sur les produits en pose libre que sur les gammes encastrables. Je pense que nous avons le bon mix. On est tous confrontés à une situation conjoncturelle compliquée, qui touche tous les segments de la distribution, et quasiment tous les positionnements. Mais les consommateurs raisonnent malin et regardent le rapport qualité/prix. Nous nous efforçons d’être au plus près de leurs besoins, et Schneider apparait comme une marque refuge, avec sa forte notoriété et sa longue histoire, ce qui rassure les clients.
• Quels sont vos grands axes de réflexion et de développement pour 2024 ?
P.S. : Nous comptons renforcer la présence de notre marque Scholtès, pour laquelle nous avons annoncé des nouveautés à EspritMeuble : un nouveau four 90 cm, un four connecté du modèle Intuitis lancé en juin et une table connectée Intuitis. L’autre point important, c’est notre volonté de relocalisation. Nous avions déjà relocalisé l’assemblage des tables à induction il y a 4 ans. Depuis peu, nous relocalisons aussi en France l’assemblage de nos fours. C’est une décision stratégique de l’entreprise, et un message fort pour la distribution et les consommateurs. Il y a aussi un effet de bord qui peut être intéressant sur l’export pour Afrique, l’Asie, etc. Le fait que nos produits soient assemblés en France est un atout. Nous absorberons le surcoût dans nos marges. Ce n’est pas parce que les produits sont made in France ou assemblés en France que l’on doit être plus cher. Le drapeau français est un plus pour le consommateur final, mais il ne veut pas payer plus cher pour cela.
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Le design, levier de différenciation
« À chaque fois que nous travaillons une marque, nous essayons de lui apporter un supplément d’âme. Notamment par le design, grâce à notre studio intégré qui amène une touche significative. Ce n’est pas parce qu’on fait des produits efficaces qu’ils ne doivent pas être beaux ! » explique Philippe Samuel. La logique du PDG de Schneider Consumer se base sur le fait que les spécifications de nombreux produits concurrents sont souvent assez similaires et que, ce qui fait la différence au final, c’est le fait qu’un produit soit plus beau et mieux fini que l’autre. Dans cette perspective, la marque Schneider lancera au 2e trimestre 2024 une gamme de produits (réfrigérateurs, bouilloires, toasters) avec un design issu des œuvres de Keith Haring.
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> Article extrait du magazine Univers Habitat n°50 (déc.2023- fév.2024). Cliquez ici pour le lire gratuitement.
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