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Qu’en-est-il du jardin?

Le printemps 2013 a touché le fond en ce mois de mai, tant le temps s’est acharné sur la France et les Journées des Collections, qui ont supporté d’intenses épisodes pluvieux, quasiment une tradition désormais pou

Au-delà du déplaisir que procure cette météo, c’est bien le marché du jardin qui en supporte les conséquences, avec une année
2012 qualifiée de « compliquée » et un premier trimestre 2013 en chute pour certains de -25 %. Mais l’aménagement du jardin, et les activités de plein air, restent des loisirs et du plaisir pour les Français, et dès le retour des rayons du soleil, ils devraient être nombreux
à retrouver le chemin des magasins. A l’occasion des différentes interviews que nous avons menées lors de ces JDC, nous avons pu constater que fabricants et acheteurs, même s’ils restent vigilants, sont confiants, qualifiant le jardin de marché stable.Pour sa 11ème édition, les Journées des Collections étaient de retour dans le cadre prestigieux de l’Abbaye Royale de Chaalis, qui sied si bien à cet évènement. D’après les organisateurs, 2013 serait un bon « cru », placé sous le signe du business.
Ce sont 1 100 acheteurs, venus sur 3 jours, qui se sont déplacés pour visiter les 360 exposants. « Nous avons un peu moins d’exposants que l’année dernière, mais c’était vraiment un souhait des exposants et du visitorat, pour se centraliser sur le coeur de cible des professionnels du jardin », a précisé, Marie-Gabrielle
Renaudet, directrice commerciale Pôle distribution Infopro
(groupe organisateur de l’évènement).

Les barbecues
Weber
La marque leader en France, investit beaucoup en communication pour éduquer le consommateur à utiliser le BBQ en cuisine.
« Le BBQ devient un outil de cuisine, un art de vivre, et nous amenons de nouvelles tendances d’utilisation, afin qu’il rentre dans
la vie de tous les jours, […] nous investissons beaucoup en outils de communication au travers de nos Grill Academy, sur lesquelles nous
avons des programmes de développement très poussés
», explique Régis Flusin, président de Weber.
Pour garder sa position dominante, la marque a aussi lancé de nouveaux concepts, comme, l’Urban, BBQ mobile avec mini bouteille
à gaz, elle a aussi retravaillé ses BBQ à charbon traditionnels (dont l’incontournable One-Touch Original), avec toute une gamme d’accessoires qui permettent de tout cuisiner et sort chaque année de nouvelles couleurs, qui permettent d’attirer de nouveaux consommateurs, qui veulent que le BBQ s’incruste dans leur terrasse. L’avenir du barbecue est assuré, et le président de Weber croit fortement à son développement en France : « D’ici les 5 prochaines années les circuits de distribution vont bouger, tout en continuant à se développer dans les jardineries et les magasins de
bricolage, le BBQ devrait rentrer dans les circuits électrodomestiques, grâce aux accessoires et aux produits très spécialisés que nous développons
».Cuisinart
La célèbre marque américaine, au design racé, exposait pour la première fois au JDC, pour présenter une nouvelle gamme outdoor de barbecues à gaz, animé sur le stand avec talent, par le Chef
cuisinier de Cuisinart, Philippe Lusseau. Experte depuis 40 ans dans la préparation culinaire, la marque est aussi reconnue pour la qualité de ses produits grill, dont le Griddler GR 40. « Nous avons une
vrai légitimité en termes de cuisson et d’art culinaire, aussi nous voulons faire du jardin, une véritable cuisine […] et pour justifier de l’expertise cuisine de Cuisinart nous offrons avec nos BBQ, un livre de recettes, fait et testé par nos chefs
», précise, Vincent Dufaux, general manager Europe Middle East, Cuisinart. Quatre produits sur le stand, dont un barbecue ergonomique, pliable, transportable et facile à ranger, le Nomade 400, avec un brûleur double et deux tablettes amovibles, mais aussi les barbecues Gourmet 600, 800, et
enfin, le BBQ 900
, avec 4 brûleurs doubles, réchaud latéral, réchaud infrarouge pour la rôtisserie, tablette latérale en acier et porte serviette.DKB France – Broil King et Outdoorchef
Le groupe suisse, DKB exposait une nouvelle marque, Broil King, 100% canadienne, de barbecues rectangulaires à gaz, garantis à vie pour l’ensemble des parties en fonte d’aluminium et 10 ans pour les brûleurs sur les gammes Regal et 5 ans sur celle Baron. La marque a un positionnement moyen et haut de gamme de 699 € à 2 500 €, une offre complémentaire pour le groupe.
Pour sa part, la marque Outdoorchef couvre tout l’univers du marché, charbon de bois, électrique et sphérique à gaz. Ce dernier, breveté, garanti une cuisson saine sans carbonisation, grâce à ses deux entonnoirs émaillés qui empêchent le contact avec les brûleurs. De plus les couvercles de ces modèles sont équipés de charnières,
ainsi ils restent fixés sur la cuve. « Dans l’inconscient collectif, un BBQ rond est à bois et le notre est à gaz. Il apporte une valeur ajoutée, mais pour le vendre il faut impérativement bien l’expliquer […] Les résultats sont bons sur les enseignes qui ont investi dans des vendeurs BBQ que nous avons formés et que nous accompagnons toute la saison », a tenu à souligner, Frédéric Lemarchand, directeur commercial France DKB.Landemann
Le fabricant présentait cette année encore, de nombreuses nouveautés, dont un BBQ alimenté par un brûleur infrarouge, qui offre une chaleur radiante et une montée plus rapide en température. « Là nous sortons de l’univers BBQ, pour rentrer dans celui de la cuisine, qui est aujourd’hui très tendance et qui représente une niche de développement importante », commente, Carlos Alves, directeur commercial Landemann. Autres nouveautés, le Pro compact, à faible encombrement, qui se décline en 2 ou 3 brûleurs, avec grille et plancha, tablettes latérales rabattables, mais aussi un petit BBQ, au look vintage, en forme de barrique, le Black Taurus, en cuisson directe capot ouvert ou four, une fois fermé, avec récupérateur de cendres. Beaucoup d’accessoires aussi chez Landemann, une valeur ajoutée importante pour le fabricant, puisqu’il représente 30% de son chiffre d’affaires. On y trouve, au-delà des basiques pinces, brosses et spatules, des grilles à poisson ou des paniers à légumes. « Nous essayons d’avoir une gamme étendue, car c’est aussi là que se fait la marge, souvent de 10 à 15 points supérieurs à celle du BBQ », précise Carlos Alves.L’outillage et l’arrosageKarcher
Une nouveauté 2 en 1 chez Karcher, qui devrait séduire autant le consommateur, par la praticité du système, que le distributeur par le concept merchandising du produit. En effet, la marque propose une station d’arrosage qui permet tout à la fois de stocker les tuyaux à travers un dévidoir mural, mais aussi arroser, loin du dévidoir, en décrochant la partie support mobile. Il offre aussi un casier pour ranger les accessoires et des encoches pour en suspendre. « Ce produit a été travaillé avec un concept merchandising facile, avec une implantation point de vente type, supportée par une campagne télévisuelle, qui nous permet de nous positionner sur ce marché », précise, Florian Marguerie, responsable marketing Home et Garden de Karcher. De plus, le produit est commercialisé dans
une boite, réutilisable pour du rangement.Bahco
La marque 100 % française, qui a obtenu la certification « Origine
France Garantie
» est située à Baugé dans le Maine-et-Loire depuis
40 ans et propose chaque année des produits tendances à des prix que son directeur marchés Europe, Eric Gonet, qualifie de « raisonnables ». Pour preuve, le sécateur aux couleurs flashy, garanti à vie, au prix de 9,90 €. A l’écoute du consommateur, Bahco, lui simplifie son achat en proposant à la distribution un display, sur son produit Ergo, qui permet de mesurer la taille de la main et de trouver immédiatement en dessous sur le support le sécateur correspondant. « Ce dispositif nous a permis au 1er trimestre de multiplier par trois nos ventes, fasse à la multitude de sécateurs proposés dans les linéaires », souligne Eric Gonet.Ribiland
Lors de ce salon, nous avons interviewé le charismatique pdg de Ribimex, Pascal Ribolla, pour recueillir ses appréciations sur cette édition et son ressenti sur le marché. « Les JDC seraient meilleures avec un temps plus clément, mais la fréquentation n’est pas trop mauvaise […], le jardin était jusqu’à présent sauvegarder, mais
c’est plus difficile cette année […] Pour palier au retard que prend la saison jardin, il faut avoir une diversification importante de produits pour pouvoir réagir selon les saisons et le temps
». Et c’est bien le cas de Ribiland, qui propose une grande variété de produits en milieu
de gamme, qualitatifs et innovants. Cette année nous en avons remarqué trois, dont le nettoyeur-brosse à chaussures, le sécateur à poignée tournante pour droitier et gaucher, qui démultiplie la force et atténue la fatigue des mains et des poignées. Il bénéficie de deux types d’ouvertures, pour tiges et branches. Et enfin, un set complet pour BBQ, composé d’une fourchette et d’une pince, qui grâce à leur bouton poussoir, maintiennent les aliments en position, afin de les retourner ou les déposer dans les assiettes. Dotés d’une poignée ergonomique en ABS, ces deux ustensiles s’utilisent en toute sécurité, sans transmission de chaleur.Engrais et InsecticidesInterview de Christophe Juif, président de l’UPJ sur l’évolution du marché :« Depuis cinq ans le marché est relativement stable, mais dans la durée, nous devons faire de la perspective sur son évolution. C’est sans aucun doute un univers qui va rester dynamique, grâce à l’innovation, notamment écologique et environnementale. Elle continuera à animer la croissance, avec de nouveaux segments qui pourraient voir le jour […] Du côté de l’UPJ, nous avons créé cette année, avec nos collègues de la CAS (Chambre des Améliorants
organiques et Supports de culture), un syndicat commun, l’Alliance pour le Végétal, afin de regrouper les compétences, au sein
d’une même structure
».Bayer Jardin
Le groupe Bayer, au travers son département jardin, poursuit ses innovations, privilégiant depuis deux ans le packaging produit : « La manière dont nos consommateurs vont être amenés à utiliser nos produits est un point clé pour nous », tient à souligner Christophe Juif, directeur de Bayer Jardin. En effet, désormais, plus de contact avec le produit et surtout la bonne dose, pour un meilleur usage. Bayer est un groupe qui a de nombreuses activités, dont un département HealthCare, avec la gamme Adventix (Advanthome) pour la protection des chiens et des chats contre les tiques et puces. Jusqu’à présent distribuée dans le réseau vétérinaires et pharmacie, elle rentre désormais dans le département jardin, pour une distribution en jardineries. Elle est proposée avec un concept de présentoir et appuyée par une campagne TV.Neudorff
Le bio et le naturel, une philosophie inchangée depuis 160 ans pour la marque allemande, qui présentait son désherbant homologué, le Finalsan Ultima Jardin concentré. Non toxique, il est à base de
matière active naturelle, le pélargonique, combiné avec un inhibiteur de croissance. Toujours dans la même évolution, la Maison des Insectes et l’abri à hérissons, pour une lutte biologique au jardin.Compo SAS – Algoflash – Clairland
Le groupe Compo mettait à l’honneur Clairland, sa petite marque, axée 100 % désherbant, élaborée avec son partenaire exclusif Syngenta. Des codes simples et une accroche claire, mais incisive : « Pourquoi désherber plus cher ». L’ensemble fonctionne bien, comme le souligne Valérie Brault, chef de marché, Compo France.
Algoflash pour sa part, mettait à l’honneur son célébrissime
nain, en Vishnu, pour illustrer les nouvelles gammes de soins polyvalentes, qui fonctionnent sur un large spectre de maladie. Une initiative pour faciliter les consommateurs, souvent perdus face
aux traitements appropriés. L’approche est complétée par une application Smartphones, avec plusieurs clés d’entrée, pour permettre aux jardiniers d’identifier la maladie et le traitement approprié.Interview de Christian Vanderberghe, pdg de Bonkenburg et président de Génération Jardin :
« 2012 a été une année moyenne en terme de business, mais sur Génération Jardin, nous avons beaucoup d’activités, qui globalement nous permettent d’animer le marché. Il y a des familles de produits qui s’en sortent mieux, par contre, une partie du végétal souffre beaucoup. L’année 2013 sera encore compliquée, mais le jardin est un segment de marché qui ne devrait pas être trop touché. Les Français continueront à s’occuper de leur jardin et de leur habitat,
mais bien sur, il faut impérativement répondre à leurs attentes et à celles de nos clients
».

Par La Rédaction

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