L’ardoise, une affaire de famille

L’amour de l’ardoise est resté intact, puisqu’aujourd’hui, François Hériau, petit-fils de Roger, est venu depuis deux ans rejoindre son père Serge Hériau à la direction générale de l’entreprise Carrières des Lacs (Groupe Carlac).Carrières des Lacs – Groupe Carlac
Serge et François Hériau forment un véritable binôme et exploitent en parfaite harmonie les deux métiers de l’entreprise Carrières des Lacs:

• Bâtiment/Travaux publics avec la production de paillettes d’ardoise

• Espace vert/ Jardin, avec le paillage minéral en Agro/Décor Environnement.

La fusion des compétences et la transmission des savoir-faire ont ouvert les nouvelles perspectives de diversification. Sous l’impulsion de son tout jeune directeur général, le groupe Carlac a intensifié son développement du secteur Espaces verts et jardin, avec la production de paillage d’ardoise Agro’Décor Environnement, à Carrières des Lacs (Saint Aubin-des-Landes, proche de Vitré 35) et à Rimogne (près de Charleville Mézières dans les Ardennes 08). Le paillage d’ardoise Carlac est produit à partir de blocs issus de sa propre carrière. Il ne s’agit en aucun cas de brisures recyclées à partir d’ardoises de toitures. La production de paillage d’ardoise est distribuée sous deux marques:

1. Carlac pour les spécialistes et
2. Ardelia pour les GSA.

En 2013, la production représente un chiffre d’affaires de 450 000 € pour un volume de 12 000 tonnes, soit le double qu’en 2012. Le marché du paillage
Le marché du paillage en France est encore récent puisqu’il date des années 80 avec les écorces de pin, essentiellement pour son aspect décoratif ; dans les années 90, il évolue pour limiter l’utilisation de désherbant et ensuite en 2000 pour limiter l’arrosage et palier aux problèmes de sècheresse. Aujourd’hui l’offre est très variée et se segmente en deux catégories:

1. Le paillage organique avec les écorces de pin, le chanvre, les cosses de sarrasin, les plaquettes de bois, le miscanthus, la paille de blé compressée…
2. Le paillage minéral avec la pouzzolane, la brique concassée et enfin l’ardoise.

Le choix est donc important et la lisibilité en rayon n’est pas toujours simple, puisque le paillage est proposé très souvent avec les terreaux. Les fournisseurs et la CAS (Chambre syndicale Améliorants Organiques et Supports de Culture) font un véritable travail de fond pour éduquer distributeurs et utilisateurs, mais le paillage reste pour beaucoup un élément décoratif et pour les autres, une alternative aux désherbants ou aux engrais ou encore à l’arrosage. Il faut donc absolument expliquer et conseiller les consommateurs sur les lieux de ventes. Cela passe par une présentation des produits dans des packagings reflétant la réalité des granulométries et surtout avec des conseils d’utilisation directement imprimés sur les sacs. Le marché global du paillage en 2012 est évalué à 42 millions d’euros* (soit +3% par rapport à 2011) pour 500 000 m3, tenu en grande partie par les écorces de pin maritime (300 000 m3). Les ventes en distribution se répartissent à 43% en JARDINERIES, 20% en LISA, 18% en GSA et 19 % en GSB (*GFK et fournisseurs). Le premier trimestre de l’année 2013 a vu une baisse du C.A de 12% environ, impacté par le climat et probablement que la crise économique largement médiatisée ait une part de responsabilité dans ces résultats. Le Paillage d’ardoise Carlac : un savoir-faire maitrisé
L’ardoise utilisée provient directement de la carrière, sous forme de gros blocs qui sont acheminés vers les broyeurs chargés de réduire leur taille afin de faciliter leur transport vers l’usine de production. Ils sont ensuite broyés pour obtenir le paillage d’ardoise 10/80 mm, non calibré et très apprécié pour sa naturalité. Un dernier criblage calibre le paillage en 10/30 mm et 30/60 mm.
Le paillage minéral est aujourd’hui tendance, au début accueilli par les espaces verts, il s’invite désormais au jardin « L’ardoise est un paillage qui plait, qui est décoratif et dans la tendance des nouveaux jardins« , explique Christophe Euzenat, technico-commercial Carrières des Lacs. Mais son succès ne s’explique pas uniquement par son aspect décoratif. L’ardoise offre des performances agronomiques et environnementales conséquentes. En effet, ses qualités sont nombreuses : au-delà de son côté 100% naturel, c’est son excellente résistance au UV et au vent, mais aussi ses bienfaits qui séduisent les professionnels de l’Espace vert comme les jardiniers amateurs.
Le succès de l’entreprise Carlac – Carrières des Lacs, au-delà de la dynamique commerciale de ses dirigeants est assuré par la qualité de son schiste ardoisier produit par ses carrières : dureté, opacité aux UV, inaltérabilité et une couleur naturelle bleu/vert-argent sans trace de rouille au fil du temps. De plus Carlac propose trois granulométries fiables:

• 10/30: proposé en sac de 20 kg, il est recommandé d’utiliser 2 sacs pour 1 m2 environ.
• 30/60: proposé en sac de 20 kg, il faut 2,5 sacs pour 1 m2 environ
• 10/80 : 2,5 sacs pour 1 m2, aujourd’hui disponible en bigbag et vrac, demain en sac.

Ses performances décoratives
Comme le rappelle le fabricant, le paillage d’ardoise remplit pleinement ses fonctions à conditions de respecter l’épaisseur conseillée, soit 3 à 4 cm, épandu sur un sol désherbé, parfaitement propre. Le paillage d’ardoise Carlac se présente en pétales d’ardoise, d’aspect feuilleté, recouvert d’une fine pellicule de velours qui rend le minéral soyeux et agréable au toucher et dont l’eau (rosée, arrosage ou pluie) lui apporte une luminosité où se reflètent toutes les nuances du ciel. Il s’adapte à tous les styles paysagers, classiques ou contemporains avec sa couleur bleu-/vert argent et convient à toutes les surfaces, petites ou grandes, planes ou pentues, grâce à ses trois granulométries. Et enfin, il a une durée de vie illimitée et conserve ses qualités d’origine au fil des années.
Ses performances agronomiques
Le paillage d’ardoise est favorable à tous les végétaux grâce à son pH7 et offre une excellente couverture du sol par sa forme lamellaire. Il assure une opacité totale, il est perméable à l’eau et aux engrais par infiltration et non pas par rétention et il est perméable à l’air. Il limite la pousse des mauvaises herbes de manière naturelle et durable et maintient la terre aérée, meuble, humide et drainante, facilitant la pénétration des racines en profondeur. De plus, le paillage d’ardoise empêche l’érosion de la terre végétale et la formation de croûte imperméable en surface. Il assure une surface lisse et plate, inaltérable, évitant un contact dommageable des légumes ou des plantes couvre-sol avec la terre. Et enfin, il protège les racines contre le gel et la chaleur.
Ses performances environnementales
L’utilisation du paillage d’ardoise permet de moins utiliser de désherbant et donc de moins polluer l’eau et la terre. Il n’abrite pas de parasites, aussi là encore moins de traitements et moins de pollution. Il permet d’économiser l’eau d’arrosage, puisque on peut supprimer un arrosage sur 2. Et enfin, il est conditionné en emballage de polyéthylène recyclable, à jeter bien entendu dans une poubelle et pas en pleine nature.Toutes ces qualités du paillage d’ardoise, ne doivent pas faire oublier aux consommateurs, la nécessité de nourrir les plantes avec un engrais adapté et de les arroser.

Un dispositif marketing consommateurs et distributeurs
Carlac s’est doté d’outils adaptés à la bonne mise en place de ses produits en rayon, afin de faciliter le travail des points de ventes et afin de dynamiser le rayon paillage. Les sacs de paillage d’ardoise sont présentés en palette de 60 sacs anti- dérapant qui permettent une visibilité de tous les côtés, granulométrie incluse pour un meilleur repérage par les consommateurs. De plus, la société a édité des fiches techniques destinées aux chefs de rayon et aux distributeurs, qui reprennent tous les arguments propres au paillage d’ardoise Carlac, dont notamment une étude sur les bienfaits de la silice*, qui rentre dans la composition de l’ardoise à hauteur de 58,34%. La stratégie commerciale est organisée autour d’un marketing adapté et complétée par des formations vendeurs pédagogiques.Carlac a aussi fait un gros travail marketing sur ses sacs (20 kg) afin d’expliquer, conseiller et éduquer le consommateur. Ils laissent apparaître le produit et son calibrage, qui est d’ailleurs bien identifié, tout comme l’usage, le 100% naturel et la fabrication française. Au dos des sacs, au-delà du mode d’emploi « l’art de pailler avec Carlac« , on y retrouve les caractéristiques du produit, sa composition et surtout, l’ensemble des performances décoratives, agronomiques et environnementales du paillage d’ardoise évoqués au-dessus.L’histoire continue
Le métier d’artisan et d’industriel proche de la terre depuis trois générations n’est pas prêt de se tarir, son directeur général François Heriau porte avec enthousiasme et dynamisme le développement du paillage d’ardoise, mais aussi celui des paillettes, qui reste la partie la plus importante de l’entreprise avec son ouverture sur l’international depuis déjà une vingtaine d’année, au travers de ses filiales. Le savoir-faire de Carrière des Lacs- Groupe Carlac devrait encore perdurer « nous avons 40 ans d’exploitation à venir de schiste ardoisier dans nos carrières, nous avons produit 12 000 tonnes de paillage d’ardoise cette année et nos objectifs pour 2014 sont de 18 à 20 000 tonnes« , souligne François Heriau.Le groupe Carlac:
Exploite ses propres gisements de schiste ardoisier qu’il transforme pour deux activités.

1. La production de paillettes de schiste ardoisier destinées à protéger les toitures contre les rayons UV et les intempéries. Cette branche du groupe date de 1960 avec un CA en 2013 de 50 millions d’€ et 7 usines dans le monde (Allemagne, Pologne, République Tchèque, Russie, Chine et 2 usines en France).
2. La production de paillage de schiste ardoisier avec une création de cette activité en 2008 avec un CA de 450 000 € en 2013 et un volume de 12 000 tonnes.

Carrières des Lacs emploie 55 personnes pour l’extraction, la production (broyage, criblage), la logistique et l’administratif. *La Silice (Si02) est un élément minéral, le plus approprié pour une agriculture durable puisqu’il optimise la nutrition hydrominérale de la plante et limite les pertes d’eau. Il augmente la résistance au stress biotique et abiotique et a un effet positif sur le rendement. C’est aussi une barrière mécanique contre la pénétration des agents pathogènes insectes et champignons, il améliore la photosynthèse et régule l’absorption par les plantes d’éléments essentiels comme le calcium, le phosphore, le potassium…Enfin, le silicium a une action sur l’économie d’eau de 30% (eau transpirée par la plante) et il réduit entre autre le lessivage des nitrates et des phosphates au niveau du sol. Cette étude émane de l’INRA-CRRA.