Fédération des Jardineries & Animaleries de France : des évolutions pour mieux accompagner le secteur face aux nouveaux défis

Représentant 1 550 points de vente avec 8 enseignes et 98 jardineries indépendantes, ainsi que 21 000 salariés, la Fédération des Jardineries et Animaleries de France a dressé son bilan 2023 et dévoilé ses objectifs 2024.

Après avoir tenu le coup face à la crise sanitaire, le marché français des jardineries et animaleries subit de plein fouet l’inflation et les restrictions d’eau. Le CA cumulé des jardineries était en recul de 2,9 % à fin octobre par rapport à 2022. La moyenne des ventes accuserait un recul de 3 % sur l’année, avec un panier moyen quasi-stable à + 1,1 %.

Dans ce contexte compliqué, la Fédération des Jardineries et Animaleries de France a poursuivi sa mue, forte d’une nouvelle direction. Emmanuelle Marvie, dirigeante de VillaVerde à Bourg-en-Bresse, a en effet pris la présidence le 8 juin, succédant à Benjamin Dejardin. 3 mois plus tôt, Thomas Le Rudulier avait été nommé délégué général, après 2 années comme chargé des Affaires Techniques et Réglementaires.

Améliorer l’attractivité, le rayonnement et la collaboration professionnelle

« Il y a des enjeux importants en 2024 et au-delà, notamment sur les ressources en eau, les règlementations environnementales, l’inflation alimentaire et l’intelligence artificielle qui risque de se déployer dans notre univers », a lancé la présidente, lors de la cérémonie annuelle des vœux à la presse professionnelle, à laquelle participait Univers Habitat.

Emmanuelle Marvie a cité 4 grands objectifs pour les années à venir :
¤ rendre les métiers du secteur plus attractifs ;
¤ aider les acteurs à être plus proactifs sur la transition écologique, pour influencer positivement la société ;
¤ faire rayonner le secteur des jardineries et animaleries dans l’économie et dans la société française ;
¤ et mieux partager les données, pour mieux comprendre les tendances du marché.

« 2024 sera marquée par un renforcement du travail collaboratif sur tous les sujets », a ajouté la présidente de la Fédération. Un renforcement de la communication, notamment via les réseaux, est aussi prévu cette année, après des efforts qui ont déjà porté leurs fruits depuis l’été 2023.

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Une année 2023 marquée par l’inflation et les restrictions d’eau

Le rendez-vous annuel de la FJAF est aussi l’occasion de dresser un bilan de l’année passée.
• Le comité opérationnel Végétal, qui s’est réuni 5 fois, a accompagné les acteurs du secteur sur les évolutions réglementaires, notamment au sujet des maladies et des parasites émergents. Le groupe a œuvré pour faciliter les échanges et la transmission d’informations, et renforcer ses relations avec les administrations et les ministères. Parmi les faits d’armes figure la participation au groupe de travail Egalim avec ValHor.
• Le climat social 2023 a été jugé « plutôt bon » par la FJAJ, malgré la présence de la DGT et des partenaires sociaux investis (bilatérales régulières et commissions patronales hebdomadaires). 14 réunions CPPNI, 1 formation commune OP/OS et 10 GT Classifications se sont tenues au cours de l’année, qui a vu une refonte intégrale de la Classification de branche. « Nous allons reprendre un par un tous les sujets qui n’ont pas été renégociés depuis longtemps, notamment sur les sujets de la diversité et de la RSE », a annoncé la présidente.
• La FJAJ a aussi travaillé sur la formation, avec notamment 8 réunions CPNE, 5 projets Attractivité des métiers, 3 vidéos « univers métiers », la création d’affiches illustrées et un partenariat avec un influenceur. À cela, s’ajoute l’organisation du Salon Jeunes d’Avenir, la refonte des fiches métiers et du site sur les métiers, un renforcement de la communication sur les réseaux sociaux et la création d’un site paritaire.
• Le Comité opérationnel Développement durable n’a pas non plus chômé. En 2023, il a notamment créé un groupe de travail « Eau multi-enseignes », élaboré un plan « économie d’énergie » (21,5 % d’économies) et participé à la Semaine du jardinage avec Semae. La fédération a aussi accompagné la mise en place des nouvelles filières REP, et aidé ses adhérents dans le cadre des arrêtés sécheresse et des mesures de sobriété de l’usage de l’eau en jardinerie. La participation aux travaux sur le recyclage des pots hoticoles avec Valhor a été soutenue, et un suivi des évolutions du code de conduite des espèces exotiques envahissantes a été mis en place.
• Concernant les animaleries, la Fédération a suivi et géré des foyers Influenza Aviaire avec la DGAL, déployé le label Tous animaux sur 241 animaleries et lancé le label Basse-Cour sur 12 animaleries.