Home Index, un référentiel pour toute la filière ?

Issu du projet d’entreprise Vision, porté par les collaborateurs de l’enseigne et visant à définir les nouvelles façons d’habiter demain, Home Index est le résultat d’un travail de trois ans pour élaborer des critères fiables permettant d’évaluer concrètement les produits tant sur leur impact environnemental, social que sur le plan de la santé ou de la durabilité, aspects importants compte tenu de la durée de vie des produits dans l’habitat. « Home Index permet de rendre plus visible notre travail pour rendre nos produits moins impactants. Il nous donne aussi les leviers pour améliorer l’offre en continu et répondre à une attente forte de nos clients » explique Clara Lorinquer, directrice générale déléguée aux Impacts positifs de Leroy Merlin. L’enjeu est de taille puisque le produit représente une grande part de l’empreinte carbone d’un distributeur.

Plutôt que s’appuyer sur les écoscores existant ça et là, Leroy Merlin a donc cherché à concevoir un système adapté aux produits de l’habitat, soit un même indicateur avec des critères pouvant être spécifiques à une catégorie. Analysant l’intégralité du cycle de vie, cet indicateur permet de noter un produit de A à E, à partir de 26 critères, classés en 6 catégories : matières premières, conditions de production, emballages et éco-labels, composants, consommation d’eau et d’énergie, durée de vie et réparabilité. Aujourd’hui, 40 % de l’offre MMD affiche un A ou B, 55 % un C. « Nous n’avons pas de E, cela nous rassure sur notre capacité à sélectionner les produits ! » se félicite Claire Simunic, directrice générale déléguée à l’Offre et aux Marchés.

En incitant l’ensemble de ses fournisseurs à adopter cet outil, Leroy Merlin estime aussi qu’il est de sa responsabilité d’aider la filière à investir dans cette démarche, en suivant par exemple les uns et les autres sur plusieurs années. « Nous décrochons de l’enjeu business. Nous cherchons à accompagner nos fournisseurs dans cette démarche. Pour les industriels, c’est l’opportunité de mettre l’accent sur leurs efforts qui, souvent, ne se voient pas sur une fiche produit. Et cela montre aux plus petits, les points sur lesquels concentrer leurs efforts. » Si les produits affichent une mauvaise note, l’enseigne n’a donc pas forcément l’intention de les déréfencer. « Une mauvaise note doit être corrigée. Mais l’objectif est d‘abord de donner une chance aux fournisseurs d’améliorer leurs produits. » Les produits A et B bénéficient, eux, d’une visibilité sur le site leroymerlin.fr et en magasin, via des têtes de gondole.

A terme, l’ambition est bien de faire d’Home Index « un référentiel universel, exploité voire optimisé collectivement », ce qui passe par une ouverture aux autres distributeurs, évitant aussi aux fournisseurs de se confronter à plusieurs systèmes. « Notre travail intéresse les autres distributeurs. Pour nous, il est important d’avoir cette porte ouverte et de regarder comment travailler ensemble. »

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