C’est par un e-mail court et formel, signé par son président Christian Mennrath, que le Syndicat National de l’Équipement de la Cuisine (SNEC) a informé ses « partenaires » du « départ » de son secrétaire général, Christian Sarrot. Envoyé le 11 septembre, ce message était adressé à Jean-Charles Vogley, directeur général de la Confédération Nationale de l’Equipement du Foyer (CNEF), avec en copie les médias professionnels, dont Univers Habitat.
Il y est précisé que, « le temps qu’un nouveau secrétaire général soit désigné », les interlocuteurs du SNEC seront les membres du bureau, à travers l’assistante de direction Alexandra Schönborn. Ce message très succinct a été accueilli avec stupéfaction par la profession, et suscite beaucoup de questionnements. Cette rupture entre le SNEC et son secrétaire général bouscule en effet l’univers de la cuisine équipée. Cela faisait 20 ans que Christian Sarrot œuvrait pour ce syndicat, d’abord comme conseiller en communication et attaché de presse (11 ans et demi), puis comme secrétaire général, depuis juin 2015 (8 ans et demi).
S’il était déjà un syndicat patronal connu et reconnu par la qualité de ces CQP (1 200 en 2015), mis en œuvre par Pascal Raulot et Jacques Broche, le SNEC a bien évolué ces dernières années. Christian Sarrot a œuvré pour le transformer en ce qu’il définissait comme « une organisation professionnelle au service exclusif des professionnels de la cuisine équipée et de l’habitat sur mesure, spécialiste de leur quotidien ». Aujourd’hui, le SNEC recourt aux services d’avocats spécialisés pour accompagner et défendre les professionnels du secteur de la cuisine équipée, a noué un partenariat avec l’Association des Médiateurs de la Consommation (A.M.E) et propose le site internet SNEC-PRO. Il permet à chaque adhérent de disposer de la documentation dont il a besoin.
Christian Sarrot s’était engagé à apporter à chaque sollicitation une réponse personnalisée en moins de 48 h. Lors de l’AG de mai dernier, il a été évoqué le traitement quotidien d’une dizaine d’appels ou de mails de professionnels ou de consommateurs venus d’associations comme UFC-Que Choisir et 60 Millions de Consommateurs. Le secrétaire général s’affairait à apporter des informations précises et adaptées aux métiers liés à la très spécifique « pièce cuisine » et ses 5 zones.
Christian Sarrot a aussi initié la vitrophanie SNEC que les adhérents peuvent dorénavant apposer sur leur façade, ficelé le nouveau partenariat exclusif avec l’éco-organisme Ecomaison, et était particulièrement sensible au lancement d’une Commission R.S.E SNEC. Lors de l’AG de mai, le secrétaire général avait annoncé que le SNEC se portait bien, en avançant le chiffre de 1 600 adhérents. De nouvelles enseignes ont rejoint le syndicat cette année dont Veneta Cucine, Noblessa et Zecchinon ; et le SNEC a l’opportunité de réunir les 620 adhérents de Der Kreis, comme cela fut annoncé lors de la Convention Nationale de la centrale d’achat, en juin à Biarritz.
Dans le cadre du rapprochement des branches, le SNEC était devenu l’unique « chambre sectorielle » de la FNAEM depuis janvier 2020. Il souhaitait conserver les moyens de poursuivre sa mission et de rester utile aux cuisinistes et spécialistes de la cuisine équipée, ce pour quoi Christian Sarrot travaillait au quotidien, porté par la croissance de 1,9 % du secteur sur le dernier trimestre (source IPEA).
Dans l’unique message officiel du SNEC, le président Christian Mennrath, qui est aussi vice-président de la CNEF, a annoncé que l’organisation se mettait en quête d’un nouveau secrétaire général pour remplacer Christian Sarrot. Mais les cuisinistes et enseignes pourront-ils être aussi bien accompagnés et défendus qu’ils ne l’étaient ces dernières années ? Comment sera notamment géré l’épineux problème de la pérennisation du taux réduit de TVA ? Et quel est l’avenir du SNEC à plus long terme ? Autant d’interrogations essentielles pour le secteur, auquel l’avenir répondra…
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