Premier groupement d’achat européen sur la cuisine et l’habitat, le groupe allemand MHK Group AG achève de constituer sa nouvelle société en France. Les préparatifs battent leur plein. Le point avec Michel Fanna, directeur commercial de MHK France.
> Par Didier-Thomas Radux
- Vous prévoyez actuellement la création de MHK France. Quel est l’état d’avancement des travaux ?
Michel Fanna : Nous sommes actuellement en train de finaliser les dernières formalités et nous allons bientôt annoncer officiellement la création de MHK France. Une fois créée, la MHK France SASU aura son siège à Strasbourg.
- Quelles sont vos ambitions sur ce nouveau marché ?
M.F. : Nous avons déjà une bonne quarantaine d’adhérents. Le but est de grandir de plus en plus vite, en engageant du personnel chaque année. Les ambitions sont là, à l’image du groupe : une des plus grandes centrales d’achat européenne !
- Le fait que le marché français subisse à la fois l’inflation et une crise politique, ne vous a pas découragé ?
M.F. : Je prends cela pour une opportunité à l’égard de tous les indépendants. Avec la crise actuelle, s’adosser à notre groupement qui comprend plus de 4200 adhérents avec un chiffre d’affaires généré d’environ 10Mds€ permettra de garantir leur pérennité. Ce dernier s’appuyant sur les 3 piliers principaux que sont : une centrale d’achat garantissant les meilleures conditions, un système de financement unique et une digitalisation optimale.
- Votre système bancaire interne sera tout de suite opérationnel en France ?
M.F. : Tous les adhérents sont en crédit illimité chez nous. Nous garantissons le paiement aux fournisseurs. Par les temps qui courent, c’est une sécurité financière appréciable. Avec tous nos fournisseurs, on se porte ducroire 100 %.
- Il n’a pas été trop complexe de dupliquer votre ingénierie pour le marché français ?
M.F. : Il a fallu créer l’équivalent de notre business model, qui n’existait pas en France. C’était un défi. Mais nous arrivons au bout du process et conserverons notre système de fonctionnement en corrélation avec la législation Française.
- Existe-t-il des différences importantes dans l’équipement des cuisines en Allemagne ou en Belgique et celles en France ?
M.F. : Vu l’éventail de fournisseurs que nous proposons, nous répondons entièrement à la demande du marché français. Nous allons également pouvoir proposer les marques avec lesquelles nous collaborons avec succès depuis de nombreuses années en électroménager dans les 8 autres pays et optimiser les conditions d’achat avec des sociétés incontournables comme Miele, BSH et Electrolux. Nous étofferons également notre offre avec des fabricants Français représentatifs.
- Ikea, qui en France représente 19 % du marché, est-il un obstacle ?
M.F. : C’est en effet un acteur majeur du marché français sur un segment d’entrée de gamme avec deux axes bien connus : le prix et le kit. Nous proposons une offre beaucoup plus complète touchant tous les quartiles du marché, uniquement sur des cuisines montées d’usines et sur-mesure.
- Vous visez exclusivement le marché des particuliers ?
M.F. : Il est clair que l’ADN du groupement MHK est le cuisiniste indépendant, travaillant aussi bien le particulier en rénovation ou nouvelle construction et également la promotion immobilière.
- Privilégiez-vous certains segments ?
M.F. : Non, car nous avons une panoplie de fournisseurs qui nous permettent d’être sur tous les segments. MHK est comme une grosse boîte à outils dans laquelle les indépendants vont puiser ce dont ils ont besoins. Nous sommes là pour conseiller les cuisinistes, développer leur chiffre d’affaires en fonction du pays, de la région, de la clientèle et les orienter vers les fournisseurs les plus adaptés à leurs besoins. Nos partenaires industriels répondant à tous les segments de marché, de l’entrée au très haut de gamme.
> Article extrait du Magazine Univers Habitat n°55 – Hiver 2024-2025 –, à consulter gratuitement ici