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Bilan Fevad 2020 : Une évolution brutale et durable pour le e-commerce en France

La fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad) a dressé le bilan complet du e-commerce en France en 2020. Au total, le secteur (produits et services) a atteint 112 milliards d’€ (en hausse de 8,5% sur un an), malgré une situation qui reste contrastée entre les ventes de biens (+32%) et de services (-10%). Tandis que le nombre de cyberacheteurs a atteint un nombre record en 2020, les nouvelles pratiques de consommation s’ancrent désormais dans les habitudes de la plupart des Français, pour une période durable.

La crise a accéléré la numérisation des entreprises en un temps record. Lors du bilan annuel du e-commerce organisé par la Fevad, le ministre de l’économie, des Finances et de la Relance Bruno Le Maire revient sur ce phénomène, en insistant sur la complémentarité entre commerce physique et e-commerce. » Le e-commerce a fortement augmenté cette année avec les restrictions sanitaires. Il a représenté, en 2020, plus de 110 milliards d’euros. De votre étude, je tire un enseignement. Cette croissance du e-commerce est le fruit des magasins physiques. Il ne faut donc pas opposer e-commerce et commerce physique puisque l’un va avec l’autre. Ainsi, le numérique est une opportunité pour le commerce, et non un danger «. Ainsi, Bruno Le Maire rappelle le plan de relance lancé par le gouvernement, où 120 millions d’euros sont dédiés à la numérisation des TPE et PME (les entreprises qui ont dû fermer peuvent bénéficier d’une aide 500€ pour engager leur transformation numérique / les collectivités locales peuvent bénéficier d’aides de 20 000 à 40 000 € pour accompagner la mise en place de la numérisation des communes). » Jusqu’ici, nous ne gagnions jusqu’à un point de part de marché par an environ. En 2020, nous avons gagné 3 à 4 ans de croissance, grce à la digitalisation accélérée des magasins ! « ajoute Marc Lolivier, Président de la Fevad. Alors que le e-commerce ne représentait que 9,8% du commerce de détail en 2019, il s’estime aujourd’hui à 13,4% (+3,6 point de part de marché en un an seulement). Aussi, le bilan annuel de la Fevad confirme cette dimension essentielle du e-commerce, sur laquelle les entreprises doivent miser dans un contexte très incertain.

Une croissance tirée par les ventes de produits et non de services

Selon le bilan annuel de la Fevad, le secteur du e-commerce a atteint 112 milliards d’euros en 2020, en hausse de 8,5%, contre 11,6% en 2019. Cette croissance est notamment tirée par la hausse des ventes de produits sur internet, estimée à +32%, tandis que les services affichent une baisse de 10%, sous l’effet de la chute brutale des activités de voyages et de loisirs pendant la crise. Au cours des 12 derniers mois, les sites de vente sur internet (tous produits et services confondus) ont enregistré plus de 1,84 milliards de transaction, soit une hausse annuelle de 5,8%.

Ainsi, la pandémie a indéniablement accéléré la vente de produits sur internet, notamment lors des deux périodes de confinement qui enregistrent de forts pics d’activités. L’accélération des ventes de produits b2c a été particulièrement marquée au mois de mai après le 1er confinement (+60%) et au 4ème trimestre, avec une croissance de +40%. En cette fin d’année, la fermeture des magasins et celle des rayons dits non-essentiels a conduit à une augmentation des ventes au mois de novembre, qui s’est poursuivie en décembre, en dépit de la réouverture des commerces physiques (les ventes de produits et services ont atteint 25 Mds € à Noël 2020, soit +23% par rapport à Noël).

Cette croissance de e-commerce ne permet toutefois pas de compenser la baisse générale du commerce de détail, qui recule de 4%. Mais comme le souline Bruno Le Maire, commerces physiques et e-commerce sont intrinsèquement liés. Les ventes de produits ont en effet été boostées par les commerces physiques, qui ont largement recours à la vente en ligne depuis le début de la crise, dans les secteurs alimentaires et non-alimentaires.

Une évolution variable selon les catégories de produits et les types d’acteurs

Le secteur qui a le mieux performé reste celui de l’alimentaire, avec une croissance de +42% de l’année par rapport à 2019. Le non alimentaire, quant à lui, connaît une hausse de +25%, avec une accélération en fin d’année, où le niveau de progression dépasse celui des PGC-Alimentaire. La Beauté/Santé (+42%), les Produits Techniques (+34%) et le Mobilier/Décoration (+24%) sont les secteurs non-alimentaires qui affichent la plus forte hausse.

Du côté des acteurs, ce sont les enseignes omnicanales qui ont le plus progressé en 2020, avec des gains de 53% et des pics de croissance de +100% sur chaque confinement. En 2020, leur chiffre d’affaires a augmenté en moyenne de +50% par rapport à 2019, notamment avec l’accélération des livraisons à domicile, du click & collect et du drive. Les pure-players, quant à eux, ont progressé de 11%.

Les ventes aux professionnels du panel iCE 100 (panel comprenant plus de 100 sites) ont enregistré une croissance de 100% sur l’année. La hausse des ventes, au second semestre, a permis de maintenir une croissance à deux chiffres, après un début d’année en demi-teinte. Enfin, les sites de Voyage-Tourisme subissent les effets des restrictions de circulation imposées par la crise sanitaire, malgré quelques améliorations au cours de l’été. Cette année, ce secteur connaît donc un recul de -47% par rapport à 2019.

Un nombre croissant de cyberacheteurs, pour une pratique de plus en plus ancrée dans les habitudes des Français

Afin d’avoir une vision plus globale du côté du consommateur, Médiamétrie, en partenariat avec la Fevad, a mené une étude exclusive du 11 au 18 janvier 2021, auprès de 1296 internautes gés de 18 ans et plus, afin de les interroger sur leurs pratiques de consommation en ligne en 2020 et étudier l’impact de la crise sanitaire. » Le nombre de cyberacheteurs a fortement augmenté cette année, plus encore sur les années passées. Les cyberacheteurs ont également renforcé et diversifié leurs achats en ligne et ont plus régulièrement privilégié cette pratique, même pour des produits alimentaires. Au-delà de sa praticité et de sa facilité d’usage, le commerce en ligne a répondu à la volonté des cyberacheteurs de se protéger du risque sanitaire et d’éviter les contraintes en magasin « explique Jamila YahiMessaoud, Directrice du Département Consumer Insights de Médiamétrie.

Plusieurs tendances ressortent de cette étude, et confirment que le e-commerce fait désormais partie intégrale des pratiques de consommation. D’après l’Observatoire des Usages Internet de Médiamétrie, au 4ème trimestre 2020, le nombre de cyberacheteurs s’élève à près de 42 millions, soit plus de 1,5 million de cyberacheteurs supplémentaires en 1 an. La crise sanitaire en est la cause principale, celle-ci ayant entraîné plusieurs confinements et accentué la pratique du télétravail ainsi que la méfiance envers le virus. Durant cette période, près de 4 cyberacheteurs sur 10 (37,2%) ont effectué plus d’achats sur la toile et plus d’1 tiers des cyberacheteurs ayant davantage commandé en ligne l’ont fait suite à la fermeture des magasins, notamment durant les deux périodes de confinement.

Les cyberacheteurs utilisent tous les modes de livraison mis à disposition. En tête, la livraison à domicile (87,1%), suivie du déplacement en point de vente (74,5%) et enfin la livraison en consignes (8,6%). Souvent mis en avant par les commerçants lors des périodes de confinement, le click & collect en point de vente a séduit cette année plus de 4 acheteurs en ligne sur 10 (+41%, en hausse de 14 points vs 2019). Aussi, le retrait en point de vente est l’occasion d’effectuer des achats en magasin, en progression cette année (1 cyberacheteur sur 2, lorsqu’il se déplace en point de vente pour retirer un produit, effectue un achat supplémentaire). En termes de supports d’achat, l’ordinateur domine (84,6%), tandis que le mobile revient (41,4%) et séduit notamment une population jeune, féminine et CSP+.

Sachant que les consommateurs achètent surtout des produits issus de la mode et de l’habillement (53,9%) / produits culturels (50,1%) / hygiène-beauté (38,8%), l’alimentaire a davantage performé que les années précédentes. 5,8% des acheteurs de produits alimentaires sur la toile ont ainsi commandé davantage leurs mets favoris en ligne, en raison de la crise sanitaire. 48% des cyberacheteurs concernés ont effectué leurs courses alimentaires sur les sites de e-commerce proposant un service de drive, qui ont dès lors été les premiers à profiter de cette hausse. Enfin, l’étude révèle que les achats en ligne ont également touché, de façon plus importante, les commerces de proximité. En effet, plus d’un quart des cyberacheteurs (25,7%) ont réalisé leurs achats sur le web, auprès de leurs commerces de proximité, avec comme motivation première l’envie de soutenir leurs petits commerces. Un frein s’ajoutent pourtant à cette pratique, puisque tous les commerces de proximité de le proposent pas aujourd’hui.

Avec ces chiffres révélateurs d’une nouvelle tendance se dirigeant de plus en plus vers la pratique du digital, la question de la durabilité de ces pratiques se pose dans un futur proche et lointain. » Pour l’instant, on observe que 80% des cyberacheteurs ayant davantage consommé en ligne en 2020 ont l’intention de continuer à le faire à l’avenir «, conclut Jamila Yahia-Messaoud.

Top 15 des sites et applications du e-commerce (4ème trimestre 2020)

  1. Amazon
  2. Cdiscount
  3. Fnac
  4. Vinted
  5. Carrefour
  6. Wish
  7. E.Leclerc
  8. Darty
  9. Ebay
  10. Leroy Merlin
  11. Rakuten
  12. Veepee
  13. Boulanger
  14. La Redoute
  15. AliExpress
Par Camille Borderie

Service de la rédaction Journaliste Univers Habitat, Faire Savoir Faire

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