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Le meuble accuse le coup

Après deux années consécutives de croissance, le marché du meuble domestique français a enregistré un recul de ses ventes de 3 % en 2012. La distribution spécialisée a néanmoins confort&eacute

A l’occasion de la publication des résultats du marché du meuble en 2012, les trois grandes fédérations de l’ameublement en France, la Fnaem (Fédération française du négoce de l’ameublement et de l’équipement de la maison), l’Unifa (Union nationale des industries françaises de l’ameublement) et l’Ipea (Institut de prospective et d’études de l’ameublement) se sont réunies à Paris et ont pu exprimer chacune leur inquiétude quant à l’avenir à moyen terme de leur secteur.
Et sur un marché plombé par un recul des ventes de 3 % l’an dernier, après deux années de hausse, c’est le poids des taxes supportées par les magasins qui était dans le viseur.
« La multiplication des fiscalités locales, qui prennent la forme d’un mille-feuille fiscal, pénalisent fortement la distribution spécialisée d’ameublement », a lancé d’emblée Didier Baumgarten, le président de la Fnaem. Avec la nouvelle taxe sur la gestion des eaux pluviales et celle concernant la taxe d’enlèvement des ordures ménagères, on compte en effet pour les magasins un bon nombre d’impôts, puisque viennent s’y ajouter ceux sur les surfaces commerciales (TASCOM) et sur la publicité extérieure (TLPE)
« Le montant cumulé de ces taxes locales, bénéficiant aux collectivités territoriales, n’a plus rien d’anecdotique. Il atteint et dépasse régulièrement le montant des impositions majeures comme l’ancienne taxe professionnelle », précise encore Didier Baumgarten. D’autant que les magasins de meuble ont besoin d’une surface de vente importante pour l’exposition des produits. Juin, « un tournant conjoncturel »Bien évidemment, cette inquiétude d’ordre fiscal est largement renforcée par la publication des mauvais résultats du marché du meuble en 2012, qui a reculé de 3 % pour un chiffre d’affaires de 9,54 milliards d’euros. Les difficultés économiques ressenties par les consommateurs français et surtout la chute des transactions immobilières et des mises en chantier (toutes deux en baisse de 16 %) sont mises en avant comme la principale explication de ces performances négatives.
L’été a également joué un rôle déterminant en 2012 et est d’ailleurs qualifié de « tournant conjoncturel » par les trois fédérations : « Les premiers mois se sont avérés plutôt positifs pour le marché du meuble, qui affichait une croissance de 1,4 % en cumul à fin mai. [Mais] la fin du mois de mai aura marqué une rupture certaine sur le marché, passant ainsi d’une situation encourageante à un déficit durable de performances durant les mois suivants », résume Didier Baumgarten. La literie positiveSeule la literie affiche un résultat positif avec une croissance de 0,5 %. Pour l’Unifa, ces bons résultats sont le fruit « d’une animation forte du marché, de la création/réorganisation des surfaces de vente [et] des animations promotionnelles. Les notions de confort et de qualité du sommeil jouent pleinement leurs rôles en renforçant la mission,repos et refuge de la maison ».
Des notions qui n’ont pas eu d’influence sur les résultats de la cuisine, dont les ventes tiraient pourtant le marché vers le haut depuis plusieurs années, et qui ont chuté, de 1,5 %, alors qu’il y a un an à peine elles progressaient de 6 %. Malgré cela, le marché de la cuisine devient, en 2012, le deuxième marché du meuble devant les canapés et fauteuils et derrière les meubles meublants.
Des meubles qui ont par ailleurs suivi la même pente, avec un recul en 2012 de 3,9 %, de même que les canapés et fauteuils qui baissent de 4,9 % et les meubles de salle de bains, à – 2,9 %. Pour Jean-Marie Lacombe, président de l’UNIFA « les canapés, fauteuils et banquettes sont confrontés à de fortes baisses de prix et ont perdu des volumes. Après plusieurs années de renouvellement de leurs salons, les Français restent attentistes face à une offre très concurrentielle ».2013 bien orientéeDes chiffres qui ont bien entendu pénalisé l’ensemble des circuits de distribution, même s’i l’on peut noter que la distribution spécialisée, qui détient 87,5 % de part de marché en valeur, s’en sort mieux (- 2,8 %) que le circuit non-spécialisé, lequel baisse de 4 %.
Les difficultés du marché du meuble en France touche pour la première fois le suédois Ikea qui n’aura pas gagné de part de marché en 2012. En effet il plafonne à 17,8%, un chiffre stable, puisque il a enregistré une croissance de ses ventes de 3,2%. Il est à rappeler qu’Ikea n’a pas ouvert de magasin en 2012 et n’en prévoit pas pour 2013. Les seuls finalement à avoir progressé, sont, le deuxième, Conforama avec 0,4 points de plus, ce qui le place à 14,9% de part de marché et le troisième, But, qui avec 0,3 point, progresse à 10,6% de part de marché. Le principal enseignement est la chute de l’ameublement milieu et haut de gamme (respectivement de 9 % et 8,1 %), deux marchés touchés par le report d’achat et une forte baisse de fréquentation des points de vente. Malgré cela, Jean-Louis Baillot, président de l’IPEA, veut rester positif, notant « une nette amélioration du budget moyen, preuve d’un intérêt croissant pour une offre différenciée de renouvellement ».
Le son de cloche est le même en ce qui concerne les perspectives d’achat pour 2013, qui, malgré la conjoncture, arriveraient à se maintenir. Mesurées par l’Habitatscope (publication de l’Ipea), les intentions d’achat de biens d’aménagement et d’équipement de la maison restent au même niveau que l’an passé et sont même qualifiées par les professionnels de « bien orientées ».
Près d’un quart des ménages (23,2 %) anticipent ainsi un achat de meubles cette année, contre 25,4 % en 2012. La literie enregistre un score similaire (14,8 % des ménages en 2013 vs. 18,6 % en 2012), de même que les sièges de salon (13,3 cette année % contre 14,3 % il y a un an). Dans le même temps, les luminaires et les arts de la table voient leur cote augmenter, avec 23 % de ménages potentiellement acheteurs de luminaires (contre 18,5 % en 2012) et 52,6 % pour les arts de la table (contre 41,6 % l’an dernier).FNAEM
La Fédération française du négoce de l’ameublement et de l’équipement de la maison est depuis 2002 l’unique organisation professionnelle représentant au niveau national la branche du négoce de l’ameublement.
Elle rassemble aujourd’hui plus de 2600 points de vente, dont les parts du marché national de l’ameublement sont estimées à près de 80%. Ce marché pèse un peu plus de 9,5 milliards d’euros. La FNAEM réunit tous les types de distribution : les principales enseignes et groupements de magasins spécialisés dans l’ameublement et l’équipement de la maison, opérant au niveau national ainsi qu’une large majorité de négociants affiliés ou indépendants, regroupés au sein d’une trentaine de Chambres régionales.
Pour en savoir plus : www.fnaem.frUNIFA
L’UNIFA, Union Nationale des Industries Françaises de l’Ameublement, syndicat professionnel créé en 1960, est l’organisation représentative de ce secteur industriel avec près de 500 adhérents. Elle s’appuie sur une
structure collégiale et participative des industriels. Cette représentativité s’exprime à travers les six secteurs de l’UNIFA qui fédèrent les dirigeants de ces professions : mobilier intégré pour espaces domestiques, mobilier pour espaces domestiques, mobilier de haute facture, mobilier et agencement pour espaces accueillant du public, mobilier fonctionnel pour espaces collectifs dédiés, métiers connexes de l’ameublement.
L’UNIFA est aussi présente sur tout le territoire grâce à cinq délégations régionales.
Pour en savoir plus : www.unifa.orgIPEA
L’IPEA, Institut de Prospective et d’Etudes de l’Ameublement, est une association 1901. Sa mission est :
– de réaliser, publier et commercialiser toute statistique, étude quantitative et prospective sur les
marchés de l’ameublement, de l’équipement de la maison et de l’habitat,
– d’étudier et d’engager toute action concourant à une meilleure connaissance de l’évolution de ces
marchés et de leurs perspectives.
En 2012, l’IPEA a réalisé plus de 20.000 enquêtes consommateurs sur leurs achats et leurs attitudes et a suivi les ventes de tous les acteurs du marché grâce à ses panels.
Pour en savoir plus : www.ipea.fr

Par La Rédaction

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