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Lettre ouverte de Gilles Silberman

Nous publions la Lettre ouverte aux fournisseurs, fabricants et distributeurs de l’Ameublement de Gilles Silberman, vice-Président, directeur général du groupe Cauval.

« Un certain magazine professionnel de l’ameublement a cru bon d’annoncer « la fin du monde Cauval » le 7 novembre 2013, en écrivant déjà l’épitaphe. Une habitude prise par ce même magazine depuis quelques années, sans doute pour essayer d’amener Cauval à y investir des budgets publicitaires en échange d’éloges. Notre entreprise n’a nul besoin de ce type d’éloges, c’est en effet le marché seul qui reconnait la qualité de nos produits et ce sont le chiffre d’affaires et le résultat que nous dégageons qui traduisent le mieux la performance de nos entreprises. Contrairement à cet oiseau de mauvais augure, Cauval est bien vivant le 8 novembre et continuera à vivre, en s’inscrivant dans un certain nombre de principes qui constituent son éthique et auxquels il n’entend pas déroger. Nous sommes tous aujourd’hui dans une situation de guerre économique. Nous ne pouvons la gagner qu’en étant solidaires. Si nous voulons revitaliser notre industrie et lui redonner un rayonnement international, voilà ce que nous croyons et devons faire.1. Dans nos entreprises, nous devons respecter et faire respecter la diversité, que ce soit celle de la position, de l’origine, de la religion, en établissant un dialogue vrai et direct, sans ignorer les autres. Nos dirigeants doivent être exemplaires à ce titre. C’est cette démarche qui a permis à Cauval de traverser différentes tempêtes, en s’appuyant sur l’ensemble de ses salariés (hier plus de 5000, aujourd’hui 3000). Ce sont eux qui ont permis à l’entreprise:

  • de se restructurer quelles que soient les difficultés et d’afficher en 2012 un résultat d’exploitation positif et un résultat net consolidé proche de l’équilibre. 2013 confirmera ce redressement. 2014 marquera le retour du groupe dans sa position de leader.
  • un désendettement de 20 millions d’euros en 2012 et un désendettement complémentaire de plus de 30 millions en 2013.

C’est aussi grâce à ce dialogue permanent que sur des sujets mettant en péril le devenir de l’entreprise, nous avons su, les uns et les autres, faire cause commune dans la défense de l’entreprise et de ses salariés. Nos syndicats professionnels doivent être les porte-paroles des difficultés et enjeux de l’ensemble de notre profession, en n’hésitant pas à s’engager fortement pour la défense de tous.
Ils doivent le faire avec courage et sans complaisance, sans craindre les conséquences sur leur propre entreprise. Pour ceux qui sont élus, c’est là qu’est le véritable engagement syndical et non rechercher les bénéfices pour leur propre entreprise. Cela explique sans doute les raisons du retrait de Cauval de l’UFL et par voie de conséquence de l’APL. De même que l’absence régulière de Cauval du Conseil d’Administration de l’UNIFA (pour autant, Cauval a accepté de rester membre de l’UNIFA).
Nos syndicats professionnels doivent ouvrir un véritable dialogue avec les syndicats représentants nos salariés, comme nous l’avons fait au sein de nos entreprises, parce que nous défendons ensemble cette industrie et ses emplois. Nous devons cesser de reproduire les clichés du 20e siècle.2. C’est dans ce même esprit que nous devons être attachés au respect de nos propres engagements, que ceux-ci soient écrits ou encore plus « verbaux ». Sans doute sommes-nous de la vieille génération où la parole donnée a du prix. C’est à ce titre que nous avons besoin d’une filière forte où l’ensemble des acteurs se respectent, sont solidaires et se soutiennent, car c’est au travers de cette démarche que nous renforcerons chacun d’entre nous et cela, quelles que soient nos différences. A ce titre aussi, les concurrents doivent pouvoir échanger en confiance pour assurer la défense d’intérêts communs. Et lorsqu’un engagement est pris, s’y tenir et non trahir. Cela semble aujourd’hui difficile pour certains.3. Il nous faut traiter nos fournisseurs et clients comme de vrais partenaires et attendre d’eux cette même démarche. Et si, par le passé, Cauval s’est exprimé durement sur certains sujets, c’était
pour affirmer qu’il entendait lui-même être traité comme un véritable partenaire. Aujourd’hui, dans la crise économique actuelle, notre profession ne survivra que si nous savons construire un vrai partenariat. Nous avons besoin de fournisseurs et de distributeurs solides, dégageant du profit. C’est dans cet esprit que nous travaillons aujourd’hui avec nos clients Conforama, But, Alinéa et Compagnie du Lit, en les accompagnant dans leurs besoins, dans un esprit de confiance. Nous ne pouvons vivre sans eux et ils ont besoin de nous. C’est cela que nous voulons développer avec l’ensemble de nos clients et fournisseurs. C’est aussi déjà le cas avec Mobilier Européen, Grand Litier, Halle au Sommeil et d’autres… Si nos clients sont profitables, et donc solvables, nous pourrons bénéficier d’assurances crédit sur ces derniers et par là même nous financer. Nous préserverons ainsi nos métiers en France et nous saurons être profitables, en étant porteurs de savoir-faire et d’innovations. Parfois, une explication franche permet d’avancer et nous ne pouvons que nous féliciter aujourd’hui de la qualité de la relation retrouvée avec Conforama.4. Nous devons apprendre à nous parler dans nos métiers pour nous aider mutuellement à nous renforcer, comme cela se fait dans d’autres pays. C’est à ce titre que nous avons conclu un accord avec le groupe DODO qui nous renforce chacun, dans un échange de licence. C’est aussi dans ce cadre que nous finalisons des accords avec le groupe PARISOT, pour commercialiser sur certains marchés des produits de l’autre groupe (l’histoire peut prêter à sourire), mais c’est cela qui créera demain une industrie forte, capable de s’associer pour s’ouvrir de nouveaux marchés. Pour cela, le respect de l’autre est essentiel. Et il ne peut y avoir d’accord que dans ce cadre.5. Notre industrie a besoin de créer sa visibilité. Pour cela, un salon
professionnel est nécessaire. Cauval ne pouvait se reconnaître dans Maison & Objet, puisque nous ne pouvions disposer des espaces nécessaires pour démontrer notre savoir-faire et présenter nos innovations. C’est à ce titre, d’abord seul puis avec d’autres, que nous avons pris l’initiative d’Esprit Meuble, afin de montrer les savoir-faire et savoir-vivre à la française, pour retrouver une légitimité à l’international et à nouveau intéresser les distributeurs étrangers.6. Enfin, notre filière ne peut exister sans journaux professionnels capables de traduire régulièrement nos savoir-faire et nos talents, tout en assurant leur métier de journalistes respectueux du contradictoire. Dans la période de crise actuelle il nous appartient, les uns et les autres, de soutenir cette presse professionnelle respectueuse de ces valeurs (Courrier du Meuble, Market, Univers Habitat…), afin qu’ils puissent nous accompagner dans une reconnaissance nationale et internationale de nos savoir-faire. Il faut savoir dire non à ceux qui ne respectent pas l’éthique indispensable. Il faut savoir être rigoureux, courageux et ne pas accepter l’inacceptable, par lâcheté ou facilité, pensant préserver ses intérêts propres. Ce sont ces valeurs qui permettront à l’industrie du meuble d’être respectée à nouveau en France et à l’international. C’est cette même démarche qui permettra à notre filière de ne plus être considérée comme une filière secondaire mais essentielle, au même titre que l’automobile.
Dans cette période de crise, il nous appartient de ne soutenir que ceux qui respectent ces valeurs, afin de démontrer notre exemplarité.
C’est comme cela que l’on gagne une guerre. Ce sont ces valeurs que le groupe a défendu et défend. Pour la pérennité de celui-ci et de ses salariés. C’est dans ce langage de vérité que le groupe fonctionne avec l’ensemble de ses salariés. C’est cette vérité et ce courage de dialogue et d’engagement qui font et feront la force de notre groupe.
S’en prendre à nos personnes, Gilbert Wahnich et moi-même, tout comme en 2008, était suffisamment petit et médiocre pour ne mériter que notre indifférence. Mais mettre en péril l’emploi de 3000 personnes en voulant nous atteindre, cela est intolérable et justifiait aujourd’hui que l’on prenne la plume ».
Gilles SILBERMAN,
Vice-Président Directeur Général du groupe Cauval

Par La Rédaction

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