En difficultés depuis quelques années, le Groupe Mobilier Européen (Atlas, Fly, Crozatier) a demandé à bénéficier d’une procédure de sauvegarde.
Le Groupe détenu par la famille Rapp, véritable success story familiale née en Alsace dans un atelier de menuiserie-ébénisterie, est dans une zone de turbulences depuis quelques années. « La mise sous sauvegarde va nous permettre de sécuriser aussi bien notre personnel que nos clients, nos magasins vont continuer à fonctionner normalement et ça va nous permettre, pendant cette période, de trouver des futurs repreneurs pour nos marques ou nos magasins« , a déclaré sur France 3 Alsace le directeur financier Nicolas Finck. Pour rappel, en décembre 2013, Conforama s’était porté acquéreur de plusieurs magasins, comme l’avait précisé dans nos colonnes Thierry Guibert, Directeur Général de l’enseigne : « Nous avons déjà acté le rachat de 19 magasins Fly en Suisse et de 9 magasins Atlas ou Fly en France. Nous analyserons dans le futur les différentes options capitalistiques afin de privilégier une croissance pour les deux groupes« . Il semble que la donne est changée au regard de la décision du Groupe Mobilier Européen qui explique dans Le Figaro qu’il y avait une barrière juridique : Conforama étant intéressé exclusivement par Fly, il aurait fallu créer une structure spécifique, ce qui prend du temps. Or désormais, il y a urgence. La procédure de sauvegarde est prévue pour 6 mois, éventuellement reconductible. Pendant cette période, le groupe étudiera toutes les pistes : depuis la reprise globale, jusqu’au découpage marque par marque voire magasin par magasin. N°4 français du meuble avec 194 points de vente et près de 3 750 salariés, Mobilier Européen avait enregistré 744 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2013. « L’an dernier, nous avons perdu une vingtaine de millions d’euros et la situation s’est encore aggravée cette année« , reconnaît Nicolas Finck, directeur financier du groupe. « L’entreprise va mal. C’est le marché qui veut ça, et les gros groupes prennent de plus en plus de place« , a par ailleurs précisé à Reuters un représentant de la CFTC.