Le fabricant français de literie a annoncé l’échec de son rapprochement avec le Portugais Aquinos. Dans un communiqué, le groupe indique que son repreneur a décidé de renégocier l’accord, cela 4 mois apr&eg
Cauval – fabricant des matelas Dunlopillo, Tréca et Simmons – précise avoir rempli, pour sa part, « toutes ses obligations », mais cela n’aura pas suffit, son repreneur « a soudainement décidé unilatéralement de remettre en cause cet accord, et a indiqué vouloir le renégocier ». Le projet de création d’une filiale commune avec le Portugais Aquinos visait à renforcer la situation financière de Cauval (380 millions d’euros de chiffre d’affaires), qui connaît depuis plusieurs années de sérieuses difficultés et a été contraint de mettre en place maints plans de licenciement. Un accord aurait contribué à augmenter le capital du groupe de literie de 25 millions d’euros. Pour le fabricant de canapés et literie portugais cela aurait été l’opportunité de bénéficier des marques de Cauval pour se développer dans la péninsule ibérique. A terme, Aquinos aurait du prendre le contrôle entier du groupe français. Gilles Silberman, vice PDG de Cauval, confiait à l’époque penser à l’avenir du groupe et au moment où il devrait se retirer de ses fonctions.
Pour les salariés de Cauval, l’avenir ne s’annonce pas rose. Jeudi 26 février, ils ont manifesté à Bar-sur-Aube, commune où le chômage atteint 13%, au vu du dépôt de bilan qui se profile si Cauval ne trouve pas de remplaçant à Aquinos. Gilles Silberman se dit dans une situation dramatique. Cauval est en cessation de paiement auprès ses fournisseurs, en conséquence ses usines (sept au total) tournent au ralenti, malgré un marché de la literie en hausse de 4,1% en 2015 et qui devrait continuer à progresser en 2016. En cause, les dettes sociales du groupe Cauval, chiffrées à 55 millions d’euros, qui plombent l’entreprise. Selon la CGT, Cauval « a été placée en redressement judiciaire, avec la désignation d’administrateurs judiciaires, pour une période de six mois renouvelable ».
