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Christophe Monier, ou l’histoire d’un salarié investi, persévérant et entrepreneur, aujourd’hui propriétaire du groupe Parrot, celui-là même où il s’est révélé !

Christian Parrot, fondateur du groupe éponyme est l’un des adhérents les plus importants au sein de l’UCEM avec pas moins de 9 magasins aux couleurs de Monsieur Meuble. Lorsqu’il décide de céder son entreprise c’est tout naturellement et quasi filialement, qu’il la confie à Christophe Monier. Directeur du magasin Schmidt de Saint-Herblain (44) depuis 17 ans et directeur commercial du groupe depuis 1 an et demi, il est officiellement depuis le 21 juillet 2021, propriétaire du groupe Parrot. Nous l’avons rencontré pour mieux connaitre sa personnalité, son parcours atypique, et le déroulement de cette transmission en pleine pandémie. Ses mots traduisent l’éternelle reconnaissance et gratitude, qu’il porte à Christian Parrot, désormais son prédécesseur.

En quelques mots, pouvez-vous nous raconter votre parcours avant d’intégrer le magasin Schmidt de Saint-Herblain ?

N’ayant pas suivi de formation liée au secteur de l’aménagement de la maison, mon parcours est quelque peu atypique et m’a appris à reconnaître les valeurs d’un travail manuel et mérité, que je défends encore aujourd’hui. Lorsque j’étais enfant, je voulais être médecin. Puis je me suis finalement orienté vers l’électronique médicale. Après une année de BTS dans l’électronique à La Roche-Sur-Yon (85), je me suis rendu compte que le secteur ne recrutait plus. J’ai donc trouvé un travail de saisonnier en tant que maraîcher, que j’ai finalement poursuivit en parallèle de mon service militaire, effectué au sein de la gendarmerie de l’air. Puis j’ai entendu une annonce à la radio pour devenir commercial en alternance pour des compteurs d’eau, afin de préparer un BTS Force de vente. Ma vie a ensuite basculé, lorsque j’ai accepté, à la fin de cette alternance, un poste de concepteur-vendeur au sein du magasin Schmidt de Saint-Herblain.

Pourquoi vous êtes-vous redirigé vers le secteur de l’habitat ?

Lorsque j’ai vu cette annonce chez Schmidt, j’étais arrivé à une étape de ma vie où je cherchais du travail, pour construire ma vie avec ma femme. Même si je n’avais pas suivi de formation spécifique en cuisine, je connaissais la dureté et la réalité du terrain. Le poste de concepteur-vendeur représentait une opportunité, et j’ai tout de suite performé. Fort de persévérance et en travaillant deux fois plus, je suis devenu l’un des dix meilleurs vendeurs de France chez Schmidt (sur environ 4000 vendeurs). 4 ans plus tard, je devenais chef des ventes. C’est en 2004, alors que j’avais 28 ans, que l’on m’a nommé directeur du magasin de Saint-Herblain. Lors de ma nomination, Monsieur Parrot souhaitait que je réalise 20% du chiffre d’affaires en plus. En 12 ans, j’ai amené le magasin Schmidt à la première place du podium (sur 500 magasins) en multipliant le chiffre d’affaires par trois avec, de surcroît, un excellent taux de satisfaction (97%). Progressivement, j’ai intégré les réunions du groupe Parrot afin d’expliquer mes méthodes de travail. Mon lien avec Monsieur Parrot s’est également resserré, lorsqu’il m’a demandé de m’occuper de l’animation commerciale de quatre magasins Monsieur Meuble et Home Salons tous les 6 mois.

Après cette ascension au sein de l’enseigne Schmidt, quelles motivations vous ont poussé à devenir entrepreneur ?

Alors que j’occupais le poste de chef des ventes à l’âge de 25 ans, je m’étais fixé l’objectif d’avoir ma propre affaire à 40 ans. Je voulais à tout prix devenir entrepreneur et monter mon magasin de cuisine. Puis vers l’âge de 35-40 ans, je sentais que la situation se stabilisait : on me faisait des propositions de postes similaires, qui étaient trop éloignées de mon domicile. Après tout, je ne percevais pas l’intérêt de partir alors que je pilotais déjà le magasin le plus important de France en termes de chiffre d’affaires. J’avais fait plusieurs propositions à Monsieur Parrot pour racheter le magasin Schmidt, mais il souhaitait ne vendre que tout le groupe. J’ai donc continué à jouer mon rôle de directeur et d’animateur. Sous ma direction, les magasins augmentaient considérablement leur chiffre d’affaires. Dès lors, Monsieur Parrot m’a nommé directeur commercial du groupe. C’est cette expérience qui m’a notamment permis d’être confiant dans le rachat qui a suivi, puisque j’en connaissais la stabilité et le fort potentiel de développement. Je voulais alors tout faire pour améliorer les performances et générer du chiffre d’affaires.

Comment s’est alors déroulée la transmission du groupe avec Christian Parrot ?

Un jour, Monsieur Parrot m’a annoncé qu’il vendait son groupe, sans pour autant trouver d’acheteur en qui il pouvait avoir véritablement confiance. J’avais la chance de le connaître depuis 25 ans et d’avoir des relations proches avec les équipes. Lorsqu’il m’a proposé, j’ai accepté car je percevais cela comme une belle opportunité, dans une continuité qui paraissait tout-à-fait naturelle. C’est en mars 2020 que j’ai officiellement pris les rênes du groupe en tant que directeur commercial. À ce moment-là, nous avions déjà commencé les démarches du côté des banques, et il ne nous manquait plus que l’accord de la BPI pour cautionner le prêt. Puis le confinement nous est tombé dessus et tout s’est arrêté. Je me suis alors grandement inquiété de la situation, et ai effectué des simulations pour anticiper la perte de chiffre d’affaires. J’avais estimé qu’il fallait trois ans pour se remettre du Covid. Lorsque j’en ai parlé à Christian Parrot, il m’a laissé faire comme si l’entreprise était déjà à moi. Après ces deux mois de confinement, j’ai tout mis de notre côté pour faire progresser le chiffre, en allant à la rencontre des vendeurs pour les motiver, et en changeant leur mode de rémunération. De telle sorte, que nous retrouvions finalement notre équilibre au mois de septembre 2020. En dépit du 2ème confinement, nos magasins ont continué de fonctionner et de performer. Avec ce bilan particulièrement favorable, c’est ainsi que j’ai pu présenter mon dossier aux banques, qui m’ont permis de devenir officiellement propriétaire du groupe le 1er juillet 2021. Le confinement aura finalement été une aubaine, puisqu’il m’a permis d’avoir un an et demi pour préparer cette reprise, tant au niveau du groupe Parrot que de l’UCEM. Avec une chance que je reconnais aujourd’hui : la confiance que m’a accordé Monsieur Parrot, dans cette reprise qui aujourd’hui apparaît comme une évidence.

Comment se porte actuellement le groupe, et ses 14 magasins ?

Entre Christian Parrot et moi-même règne une confiance absolue. La cérémonie, qui a eu lieu à l’hôtel l’Hermitage le 9 juillet dernier avec tous les représentants du groupe, en est l’illustration. Pour lui montrer ma gratitude, je lui ai offert un Diplôme de » Président à Vie «. Même s’il m’a cédé le groupe, il y prêtera toujours une grande attention et un suivi permanent. Je lui ai donné ma parole d’honneur de conserver tous les magasins. Le groupe se porte bien aujourd’hui. Mon objectif n’est pas de regarder uniquement la rentabilité. Bien que je compte sur une progression de 5 à 10% par an – ce qui est considérable dans le secteur du meuble – je perçois aussi l’aspect humain, avec une équipe composée de 140 personnes. En ayant débuté en tant que vendeur, mon regard est différent : je connais la façon de penser d’un vendeur et emploie une méthode managériale bienveillante, pour toujours motiver et rassurer les équipes. Lorsque je suis arrivé à la tête du groupe, j’ai donc calculé le seuil de rentabilité par magasin et par vendeur car, pour moi, la stratégie doit d’abord passer par la vente. Ainsi, j’ai recruté une dizaine de vendeurs et 12 contrats d’alternance en BTS, avec une rémunération plus motivante. Un vendeur extra viendra compléter les équipes à partir du mois de janvier prochain : à la fois vendeur et formateur, il est complètement itinérant et peut effectuer des remplacements quand cela est nécessaire. Une fois que les ventes auront généré du chiffre, je pourrai alors agrandir la structure au niveau du siège, en embauchant un directeur de marketing et un directeur commercial d’ici à 2 ans. Nous commençons une transformation d’envergure au niveau du digital, avec une volonté d’accroître considérablement notre présence sur les réseaux sociaux – Facebook et Instagram notamment -, à travers 50 000 publications par mois et par magasins.

Dans le cadre de ce développement, quels liens entretenez-vous avec l’UCEM ?

Pour conserver un lien permanent avec mes magasins, dont les 9 Monsieur Meuble, et poursuivre leur développement et leur modernisation, je suis en contact permanent avec Stéphane Gateau, Responsable Régional Grand-Ouest pour les enseignes Meublena, Monsieur Meuble et Crozatier depuis juillet 2018, qui représente mon contact direct en m’aidant à mieux agencer les magasins et orienter les publicités. Nous sommes, par exemple, en train d’informatiser l’ensemble du groupe avec l’outil Ecolix*Contact, et de moderniser nos magasins en y installant des tablettes informatiques. Ce nouvel équipement concerne déjà deux magasins, et un troisième en décembre.

Quelle est votre perception actuelle de l’évolution du marché du meuble ?

Depuis l’arrivée de la crise sanitaire, il est certain que le secteur a performé. Il continuera probablement de progresser d’ici 2 à 3 ans avec, peut-être, un retour à la normale qui ne se fera pas tout de suite. Selon moi, même si le marché commence à baisser, les meilleurs s’en sortiront toujours. J’analyse toujours nos chiffres d’affaires en les comparant au marché. Nous avons, par exemple, progresser de 10% sur tous nos magasins Monsieur Meuble en août dernier, alors que le marché était à -16. En septembre, nous étions à +7% alors que le marché à -8 ! Tous nos efforts portent leurs fruits puisqu’en 10 mois d’activité en 2021, avec un mois de confinement, nous avons réalisé le même chiffre d’affaires qu’une année complète en 2019, ce qui me conforte dans mes choix et mes stratégies commerciales. J’insiste beaucoup, aujourd’hui, sur la satisfaction client qui passe notamment par la modernisation des magasins, l’amabilité des vendeurs envers nos clients et le travail sur les gammes de produits. Dans le secteur du meuble, cette notion est essentielle : un client qui a acheté chez Monsieur Meuble, doit nous recommander d’autres clients à travers son parrainage. Une semaine après l’achat, nous envoyons un courrier et nous incitons à mettre un avis Google. Quand je suis devenu responsable du magasin Schmidt, le taux de parrainage nous a amené 40% de chiffre d’affaires. Mon objectif est donc le même pour nos magasins Monsieur Meuble : le parrainage devra, à long terme, représenter 40% du chiffre d’affaires. Aussi, je tenais à remercier Monsieur Parrot de la confiance qu’il m’a accordée en me vendant son groupe qui entre, pour moi, dans une continuité. Je fais la promesse que je mettrai tout en oeuvre pour le faire perdurer.

Les 14 magasins du groupe Parrot, dont le siège social est situé à Nantes

  • 9 Monsieur Meuble (Saint-Herblain, Rezé, Trignac, Angers, Tours, Bourges, Chartres, Saran, Châteauroux)
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  • 1 Schmidt (Saint-Herblain)
  • 1 Nuits de Rêve (Saint-Herblain)
Par Camille Borderie

Service de la rédaction Journaliste Univers Habitat, Faire Savoir Faire

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