L’acquisition du groupe FGV par Hettich, annoncée début septembre, « s’est achevée avec succès ». Si les 2 marques conservent leurs positionnements et leurs clients, ce rapprochement renforce clairement la puissance du groupe.
Outre les autorisations nécessaires accordées par les autorités anti-trust, toutes les autres conditions de conclusion de la vente ont été remplies pour la reprise du groupe FGV par Hettich. « FGV et Hettich bâtissent désormais ensemble leur avenir dans l’industrie des ferrures de meubles », s’est réjouie l’équipe de Hettich France sur Linkedin.
Expertes dans le même secteur, les 2 entreprises ont comme autres points communs leur orientation vers le long terme et leur proximité avec leurs clients. « Ce sont 2 entreprises familiales fortes qui réunissent, à elles 2, plus de 200 ans d’expérience. Ensemble, nous sommes maintenant plus de 9 000 collègues dans le monde à nous engager quotidiennement, de toutes nos forces, pour apporter le meilleur à nos clients », a déclaré Jana Schönfeld, gérante du groupe Hettich.
Uwe Kreidel, nouveau PDG de FGV
Les 2 entreprises resteront autonomes en tant que marques et entreprises au sein du groupe Hettich, et leurs clients conserveront leurs contacts de confiance. Uwe Kreidel rejoindra l’équipe de la direction de FGV en tant que PDG. En plus de ses 30 ans d’expérience dans le secteur, chez Hettich et dans le management, il apportera ses connaissances du marché italien acquises en tant DG de Hettich Italia. « Le groupe Formenti Giovenzana emploie des personnes remarquables. Je suis très ravi de participer activement à la croissance commune de FGV et Hettich avec tous mes collègues. Nous regrouperons notre savoir-faire étendu et nos expériences, et continuerons ensemble à développer avec succès nos marques autonomes », a commenté le nouveau PDG.
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Jean-Luc Fuchs, gérant de Hettich France : « Malgré les difficultés du marché, Hettich France a gagné de nouveaux clients et affiche 6 % de croissance »
● Quel bilan faites-vous de l’année écoulée ?
Jean-Luc Fuchs : Le marché a été plutôt bon au 1er semestre 2023, mais c’était quand même tendu, et c’était difficile de faire mieux qu’en 2022. En revanche, nous avons vraiment senti une forte chute au 2e semestre sur le marché du meuble, et en particulier sur celui de la cuisine. Tous les mois ne se sont pas ressemblés : après les baisses de septembre et octobre, la situation s’est améliorée en novembre, avant de rechuter en décembre…
● Comment cela s’est-il ressenti sur vos affaires ?
J-L.F. : Il y avait moins d’affluence dans les magasins, ce que nous ont confirmé tous nos clients. Mais comme nous sommes dans la vente de quincaillerie, nous pouvons préparer des stocks. Nous avons tout de même fait une bonne année, et gagné de nouveaux clients. Au global, nous Hettich France a enregistré 6 % de croissance.
● Quelles sont vos nouveautés pour l’Hexagone ?
J-L.F. : Nous allons améliorer encore notre offre en tiroirs, avec d’autres innovations. Nous avons déjà amélioré notre plateforme, qui permet aux distributeurs d’adapter n’importe quel modèle de tiroir sur les mêmes coulisses. C’est un bel avantage, surtout en ce moment où les professionnels cherchent à diminuer leurs stocks. Côté innovation, nous déployons aussi FurnSpin, un système de pivot permettant de faire tourner l’intérieur d’un meuble vers l’extérieur, récompensé par le Best of the best à l’Interzum Award 2023. Nous continuons les investissements sur ce produit, pour lequel nous allons construire une usine.
● Quelles sont les perspectives 2024 pour Hettich ?J-L.F. : Hettich monde a essuyé une baisse en 2023, et 2024 ne sera pas une année fantastique. Tous les clients distributeurs sont plutôt pessimistes. Pour Hettich France, nous avions d’abord programmé une hausse, mais finalement je serai déjà satisfait si nous terminons l’année au même niveau que 2023.
