D’après le dernier baromètre Cofidis, les Français continuent de se restreindre malgré quelques signes encourageants. L’inflation reste un frein, tandis que la fracture entre ménages modestes et aisés se creuse.
Le pouvoir d’achat demeure un enjeu central pour les Français. Selon le 13e baromètre Cofidis en partenariat avec CSA Research, 51 % des sondés placent cette question en tête de leurs priorités, devant l’insécurité (34 %) et la santé (32 %). Si certains indicateurs indiquent une amélioration, la situation économique globale reste difficile pour la majorité des ménages.
Inflation : un frein persistant
Pour 76 % des Français, l’inflation continue de peser sur leur quotidien, en particulier sur l’énergie (86 %), l’alimentation (84 %) et la santé (79 %). Si les prix des aliments ont légèrement ralenti par rapport à 2023 (avec une diminution de 6 points), l’impact reste bien réel. 67 % des ménages estiment que leur situation financière reste affectée par cette hausse des prix.
Face à l’inflation, les Français ont dû ajuster leur budget. Ainsi, 59 % ont réduit leurs dépenses non essentielles, et 57 % ont renforcé leur attention aux prix. Les loisirs (34 %), l’habillement (34 %) et même l’alimentation (24 %) sont les budgets les plus impactés. Malgré ces efforts, 58 % des Français pensent qu’ils devront encore se restreindre dans les mois à venir.
Une lueur d’espoir
Il y a tout de même quelques signes émergents : 23 % des Français estiment avoir un bon pouvoir d’achat, soit le niveau le plus élevé depuis 2012. De plus, 49 % parviennent à épargner, ce qui est une légère amélioration par rapport à 2023. Le montant moyen des découverts a également diminué, atteignant 326 euros par mois, soit une baisse de 35 euros par rapport à l’an dernier.
La somme manquante pour que les Français puissent vivre sans se soucier de leur budget s’élève à 556 euros, 22 euros de moins qu’il y a un an. Si cette somme était disponible, les priorités restent l’alimentation (55 %), les loisirs (32 %) et l’équipement de la maison (28 %).
Des projets incertains
Si 50 % des Français prévoient de dépenser une importante somme dans les 12 prochains mois, leurs perspectives financières restent tout autant fragiles. Pour financer ces projets, 58 % comptent sur leur épargne, tandis que 24 % préfèrent échelonner les paiements. Le recours au crédit à la consommation est envisagé par 19 % des ménages, même si 79 % déclarent ne rencontrer aucune difficulté pour rembourser leurs mensualités.
Si quelques signes positifs se profilent, les Français continuent d’adapter leurs dépenses à un contexte économique difficile, avec un horizon encore incertain.
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