L’éco-organisme, agréé pour 4 filières, mise sur un modèle unique et le développement du réemploi pour répondre aux attentes des professionnels. En 2024, Ecomaison a collecté 1,75 million de tonnes de déchets avec un taux de valorisation de 97 %.
L’année 2024 marque un tournant pour Ecomaison. L’éco-organisme spécialisé dans la circularité des objets et matériaux de la maison et du bâtiment a engagé une transformation majeure de son modèle d’organisation. Objectif : simplifier l’offre proposée aux professionnels, tout en élargissant ses missions vers de nouveaux leviers d’action.
« Nous avons vécu un vrai changement de posture avec une simplification de l’offre, un élargissement des missions et une transformation en profondeur des pratiques », lance Éric Weisman-Morel, directeur des filières chez Ecomaison. Et Vincent Du Granrut, responsable de la filière Ameublement, d’ajouter : « Cette année a été structurante », car portée par le renouvellement de l’agrément pour la filière Ameublement, valable jusqu’en 2029, qui ancre la réparation et le réemploi comme priorités stratégiques.
L’éco-organisme gère désormais 4 filières – ameublement, jouets, articles de bricolage et jardin, produits et matériaux de construction –, à travers une plateforme unique. Cette approche unifiée propose aux entreprises des nomenclatures harmonisées, des outils de déclaration simplifiés et des services mutualisés, quel que soit le type de produit commercialisé.
Un tri optimisé par matériaux
La gestion des déchets s’organise désormais par type de matériaux plutôt que par filière produit. Bois, métal, plastique ou mousse sont triés ensemble, toutes filières confondues, ce qui améliore les performances de recyclage et génère de nouvelles matières premières secondaires exploitables par les industriels.
Cette rationalisation répond à une demande claire des professionnels. « Ce que recherchent les metteurs en marché, c’est de la simplicité : une déclaration plus rapide, un meilleur accès à la matière recyclée, des démarches claires », souligne Éric Weisman-Morel.
Les premiers résultats sont encourageants. En 2024, Ecomaison a collecté 1,75 million de tonnes de déchets auprès de ses 12 000 points de collecte, atteignant un taux de valorisation de 97 % entre réemploi, recyclage et valorisation énergétique.
Cap sur l’économie sociale et solidaire
Le réemploi constitue l’autre pilier de cette stratégie. L’éco-organisme a lancé un Appel à Manifestation d’Intérêt pour soutenir les structures de l’économie sociale et solidaire (ESS). Plusieurs millions d’euros ont été mobilisés pour accompagner la professionnalisation de ces acteurs, développer leurs approvisionnements et créer des débouchés pérennes.
« Nous agissons comme catalyseur d’initiatives », précise le directeur des filières. Cette approche collaborative implique consommateurs, distributeurs et associations dans une logique de coopération, avec des groupes de travail qui permettent de construire des solutions adaptées aux réalités terrain.
Les résultats sont déjà tangibles : plus de 65 000 tonnes ont été réemployées en 2024, alimentant un secteur en pleine structuration. Pour 2025, malgré le contexte économique incertain, Ecomaison maintient le cap sur la transition vers une économie circulaire, avec l’ambition de devenir un partenaire de référence pour ses 12 600 adhérents. « Notre rôle est d’accompagner les entreprises à leur rythme, avec une vision partagée. Nous voulons que chaque acteur trouve dans Ecomaison un partenaire fiable, clair et efficace », conclut Éric Weisman-Morel.
L’offre Ecomaison en chiffres (2024)
12 600 adhérents
12 000 points de collecte
1,75 million de tonnes collectées
97 % de taux de valorisation (réemploi, recyclage, valorisation énergétique)
Plus de 65 000 tonnes réemployées
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