L’éco-organisme déploie de nouveaux conteneurs dédiés à la seconde vie des meubles et élargit son offre aux professionnels, notamment les hôteliers et les établissements recevant du public. Objectif : détourner 10 000 tonnes par an du recyclage vers le réemploi.
Depuis sa création, Ecomaison structure la filière de collecte des meubles et de la literie usagés en France. Mais l’éco-organisme ne se contente plus de gérer la fin de vie des produits : il accélère désormais leur réemploi à grande échelle. Une évolution stratégique qui répond aux impératifs de l’économie circulaire et aux attentes croissantes des enseignes en matière de responsabilité environnementale.
Des outils historiques qui ont fait leurs preuves
Historiquement, Ecomaison équipait les magasins d’ameublement de bennes de 30 m³ pour le recyclage, complétées par des cartes professionnelles permettant de gérer les petits flux de déchets. Ces dispositifs ont permis de généraliser les bonnes pratiques de tri dans l’ensemble de la chaîne, des magasins aux entrepôts en passant par les livreurs.
L’offre n’a cessé d’évoluer pour s’adapter aux réalités du terrain. Dès 2020, des sacs à matelas ont été introduits pour protéger les matières des intempéries et optimiser leur valorisation. Une attention portée aux détails qui fait toute la différence dans la qualité du gisement collecté.
Un réseau de conteneurs spécialisés en expansion
L’innovation majeure d’Ecomaison réside dans le déploiement de conteneurs exclusivement dédiés au réemploi. Depuis 2024, 150 magasins à travers la France disposent de ces bennes de 16 ou 30 m³, qui s’ajoutent aux dispositifs de recyclage traditionnels. Ces équipements permettent de séparer, dès la collecte, les produits encore fonctionnels, destinés aux structures de l’économie sociale et solidaire, de ceux voués au recyclage.
Cette distinction opérationnelle améliore sensiblement la qualité des produits récupérés. « L’installation de ces conteneurs réemploi a vraiment permis à Ikea d’améliorer les conditions de travail des collaborateurs mais aussi la qualité des produits remis aux associations », témoigne Marine Colleau, responsable RSE du groupe suédois.
Le dispositif s’accompagne de formations pour les livreurs et d’actions de sensibilisation auprès des clients, notamment via des supports d’information en magasin et dans les véhicules de location. Une approche globale qui vise à atteindre 10 000 tonnes de meubles et literie détournées annuellement vers le réemploi. Pour Marine Feron, cheffe de projet RSE & Innovation chez BUT, cette approche conjugue deux bénéfices essentiels : « Le premier est environnemental : elle permet de réduire les déchets et de contribuer activement à l’économie circulaire. Le second est social : elle soutient les structures de l’Économie Sociale et Solidaire et vient en aide aux personnes en situation de précarité. »
Le secteur professionnel, nouveau terrain d’action
Au-delà du secteur de la distribution, Ecomaison a développé une offre sur mesure pour les hôtels et établissements recevant du public. Cette solution clé en main organise la reprise du mobilier lors des opérations de renouvellement, avec un double objectif : orienter les meubles en bon état vers les acteurs de l’ESS et garantir le recyclage des produits trop endommagés.
Plusieurs réseaux d’hôteliers ont déjà adopté le dispositif, qui simplifie la logistique tout en renforçant leur impact social et environnemental. Une dynamique qu’Ecomaison entend amplifier lors du salon EspritMeuble, où une conférence sera consacrée à ces partenariats le 16 novembre à 11h au Studio M ainsi que sur leur stand, situé sur la place du village. En travaillant main dans la main avec les enseignes et les professionnels, Ecomaison contribue à bâtir une économie circulaire plus performante et accessible. Une démarche collaborative qui place le réemploi au cœur des pratiques du secteur de l’ameublement.
