L’un des plus grands groupements d’achat européen pour la cuisine et l’habitat, l’acteur allemand MHK Group AG, vient de créer sa filiale française. L’évènement a été officialisé les 6 et 7 avril derniers. Le point fort du groupe : garantir la solvabilité des cuisinistes auprès des fournisseurs.
Propos recueillis par Didier Thomas-Radux
- La nouvelle filiale française est-elle désormais créée ?
Romain Obara : Nous avons eu du retard du fait de la législation française et parce que nous soyons ducroire. MHK France a été officiellement créée fin mars et lancée les 6 et 7 avril à Paris, avec nos adhérents français et les nouveaux partenaires et fournisseurs de services. La partie meuble était déjà référencée pour nos adhérents français, en passant par notre filiale belge. Mais ce n’était pas le cas pour l’électroménager, où toutes les sociétés ont leur siège en France. Tout est désormais opérationnel !
- Quelle est l’organisation mise en place en France ?
R.O. : Nous avons créé une SAS, avec deux personnes pour le moment : Michel Fanna, directeur commercial France qui s’occupe de la partie Est, et moi-même, en charge de la partie Ouest. Nous avons un bureau à Strasbourg, dans le même bâtiment que Carat-France. Nous étofferons le staff des commerciaux au fur-et-à-mesure pour arriver, d’ici deux ans, à 4 ou 5 commerciaux. Nous avons ensuite une planification jusqu’à 2029.
- Bien que vous soyez l’une des plus grandes centrales d’achat d’Europe, ne souffrez-vous pas en France d’un déficit de notoriété ?
R.O. : Oui et non. Nous sommes connus de façon générale et cela fait quelques années que MHK est présent en France avec une cinquantaine d’adhérents. Pour autant, il fallait renforcer l’implantation. Nous nous sommes repositionnés, pour créer une meilleure cohérence et nous partons à la conquête du marché avec la création de la filiale française.
- Quelles sont vos priorités ?
R.O. : Tout simplement d’aller voir et convaincre le plus grand nombre de cuisinistes indépendants afin de les faire adhérer à MHK France et leur apporter tous les services et la valeur ajouté de notre groupement. Et en allant toucher tous les quartiles, car nous avons une telle panoplie de fournisseurs de meubles, que nous pouvons répondre à la demande du marché de l’entrée de gamme jusqu’à l’ultra premium. Avec, en France, 4200 cuisinistes indépendants, il y a de quoi faire !
- C’est une période difficile pourtant…
R.O. : Beaucoup de professionnels rencontrent des soucis de trésorerie car les assurance-crédit font sauter les encours et les cuisinistes se retrouvent dans l’obligation de pré-payer leurs commandes auprès des fabricants. Cela devient compliqué pour eux. Mais c’est aussi là où nous pouvons intervenir, car une fois rentré chez MHK, c’est nous qui assurons l’encours de nos adhérents. Nous sommes ducroire à 100 % à la place de l’assurance-crédit.
- C’est un argument important ?
R.O. : Tout à fait. Cela permet à nos adhérents d’aller chercher de nouveaux marchés, des projets immobiliers, tout en n’étant pas limité par l’encours et en étant soutenu par un groupe financier fort. Ils optimisent ainsi leurs achats et leur trésorerie.
- La largeur de gamme avec laquelle vous arrivez peut aider à conquérir des clients ?
R.O. : Exactement. Nous proposons un panel complet couvrant tout l’aménagement intérieur et répondant à tous les budgets du marché de la cuisine. L’idée est avant tout de les accompagner, pour les diriger et leur conseiller des fournisseurs qui correspondent à leur marché et à leur zone de chalandise, pour optimiser les conditions d’achat, les escomptes, bonus, etc. Il s’agit de répondre aux attentes du marché et de fournir aux cuisinistes indépendants tous les outils et les moyens d’être le plus compétitif sur un marché compliqué, et de renforcer ainsi leur trésorerie et pérenniser leur entreprise.
> Article à retrouver dans notre magazine Univers Habitat n°58 – à télécharger gratuitement ici