Notre site Web utilise des cookies pour améliorer et personnaliser votre expérience et pour afficher des publicités (le cas échéant). Notre site Web peut également inclure des cookies de tiers tels que Google Adsense, Google Analytics, Youtube. En utilisant le site Web, vous consentez à l'utilisation de cookies. Nous avons mis à jour notre politique de confidentialité. Veuillez cliquer sur le bouton pour consulter notre politique de confidentialité.

Qui sauvera FagorBrandt ?

Le groupe espagnol Fagor, 5ème fabricant européen d’électroménager, est asphyxié par une dette abyssale de 850 M€, sa filiale française FagorBrandt enregistre 156 M€ de perte. Depuis hier l’annonce est effective

La direction, qui a tenu mercredi matin (6 novembre) dans ses locaux de Rueil Malmaison (92) un comité central d’entreprise extraordinaire a annoncé dans l’après-midi que l’entreprise déposait le bilan et demandait une mise en redressement judiciaire pour une durée de trois mois. Dans le même temps, le gouvernement espagnol a précisé que la maison-mère, qui est en dépôt de bilan depuis le 16 octobre, prendrait la même décision. Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, s’est empressé de proposer à son homologue espagnol, José Miguel Soria, de conjuguer les efforts : « le gouvernement veut sauver un maximum de sites et préserver le plus possible d’emplois […] les deux gouvernements ont décidé de conjuguer leurs efforts pour trouver des solutions de financement de toutes natures et organiser une reprise des activités ». Les marques du groupe FagorBrandt sont toutes touchées par cette annonce : Vedette, Brandt, Sauter, De Dietrich et les sites de production, d’Aizenai et La Roche-sur-Yon (Vendée), Orléans (Loiret) et Vendôme (Loir-et-Cher) sont au chômage technique faute de pouvoir payer les fournisseurs. Plusieurs milliers de salariés (3000 selon les syndicats) sont concernés en France et 5 700 personnes dans le monde. C’est une évidence, le savoir-faire des marques du groupe est reconnu et FagorBrandt, qui dispose de 14 % de parts de marché en France en électroménager « a un avenir » a assuré Arnaud Montebourg à l’Assemblée Nationale. Comme l’annonce Le Figaro, ce jeudi, une réunion de crise aura lieu à Bercy avec les élus locaux et régionaux qui demandent de réindustrialiser les sites avec l’aide de l’Etat. Dans Les Echos, Patrick Colnot, du cabinet Secafi qui accompagne les organisations syndicales françaises explique « qu’il y aura des candidats à la reprise. Tous les gros opérateurs sont à l’affût car le groupe a de belles marques et une part de marché importante […] le groupe a une carte à jouer sur le moyen et haut de gamme et les appareils encastrables ». Il reste malgré tout craintif, fasse à des repreneurs qui pourraient être « intéressés seulement par la part de marché » et qui proposeraient « des scénarios destructeurs d’emploi en France en rachetant les marques pour produire ailleurs ». Selon le Monde Economie, l’importante filiale polonaise Fagor Mastercook a déjà été placée en dépôt de bilan. Et lundi 4 novembre, le chinois Haier a indiqué que son projet d’alliance avec Fagor pour produire des réfrigérateurs en Pologne tombait à l’eau. Alors que cette joint-venture, détenue à 51% par Haier et 49% par Fagor, devait permettre la construction, l’exploitation et le développement d’une nouvelle usine de production de réfrigérateurs à Wroclaw. Il serait étonnant que le groupe chinois s’implique illico presto dans une proposition d’offre de reprise.Qu’en est-il de la distribution et des ses clients ?
Toujours Selon Le Monde Economie, les banques ont aussi fait un geste. Pour se protéger, elles avaient imposé que FagorBrandt garde des stocks de 30 millions d’euros. La semaine dernière, elles ont renoncé à cette clause. FagorBrandt peut désormais vider ses entrepôts pour fournir ses clients malgré l’arrêt des usines. Il n’en reste pas moins que le consommateur reste dubitatif devant ses annonces, hésitant probablement entre une bonne affaire lors du déstockage massif qui devrait arriver et un soutien idéologique aux nouveaux futurs chômeurs du groupe FagorBrandt. La distribution de son côté va devoir revoir, non sans frais conséquents, ses copies de catalogues et dépliants, dans lesquels pour certains, les marques Brandt, Fagor, Vedette, Sauter et De Dietrich tenaient une place prépondérante.

Par La Rédaction

Articles qui peuvent aussi vous intéresser

×