Comme nous l’annoncions le 4 mars dernier, l’entreprise Brico Privé, rachetée en 2020 par le groupement Les Mousquetaires, est en grande difficulté. Désormais officielle, sa fermeture, qui aura lieu cet été, cause le licenciement de 174 employés, dont 130 à Toulouse ( 31) et 44 à Lyon (69), selon BFMTV.
L’entreprise toulousaine fondée en 2012 par Julien Boué et Marc Levergery commercialisait des articles de bricolage, d’électroménager et d’aménagement de la maison à petits prix. Cela faisait déjà 3 ans que les ventes du site internet avaient commencé à chuter. Alors qu’il prévoyait de réaliser un chiffre d’affaires de 150M€ en 2020 pour viser, à termes, les 200M€ après un investissement de 70M€ selon le site d’informations économiques l’Informé, le groupe Les Mousquetaires a demandé une cession d’activité. Et selon la même source, Brico Privé a perdu 20 millions d’euros en 2021, puis 10 millions en 2022. En 2023, les deux fondateurs, encore à la tête de l’entreprise, avaient démissionné en raison de désaccords avec l’actionnaire majoritaire.
« Malgré les investissements réalisés sur ces dernières années pour, entre autres, accroître la notoriété de BricoPrivé, les choix stratégiques opérés n’ont pas permis le redressement de la situation économique de l’entreprise, qui n’est pas parvenue à s’adapter à l’évolution du marché et à la baisse de son activité. » Les Mousquetaires
Les syndicats avaient lancé le 29 février une grève ayant duré plus d’un mois à la suite de l’annonce en janvier du projet de cessation d’activité. « Certes la mobilisation a permis d’améliorer les conditions de départ, mais ça n’enlève pas le fait que ces licenciements soient scandaleux », déclare Jean-François Tortajada, secrétaire général à la CGT en Haute-Garonne.
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