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LE SENAT PLAIDE POUR DES ADAPTATIONS LOCALES ET  UN SOUTIEN ACCRU A LA NUMERISATION DES COMMERÇANTS

La fermeture administrative des commerces de proximité dits » non essentiels «, dans le cadre du reconfinement, entraîne incompréhension et contestations depuis trois jours parmi les commerçants qui craignent ne pas pouvoir survivre économiquement. Dans ce contexte, la commission des affaires économiques du Sénat a auditionné ce lundi le ministre délégué chargé des PME, Alain Griset, afin d’interpeller le Gouvernement sur ces inquiétudes, de contrôler les réponses qu’il entend y apporter, et de trouver des solutions rapides à mettre en oeuvre.

AUDITION DU MINISTRE CHARGE DES PME

Les ravages humains et sociaux que provoque le virus impliquent en effet de prendre toutes les mesures nécessaires, y compris les plus fortes, afin de stopper sa circulation. Cet objectif est partagé depuis le début par tous les acteurs économiques. La mise en oeuvre de ces mesures peut toutefois être améliorée afin d’en atténuer le plus possible l’impact négatif sur la pérennité des commerçants, notamment de proximité, sans jamais diminuer le strict respect des règles sanitaires. Pour ces derniers, la préparation des fêtes de Noël représente en effet une ultime possibilité de rattraper les pertes engendrées par le premier confinement.

Or la réponse apportée jusqu’à présent par le Gouvernement, à savoir fermer les rayons livres puis les rayons non-essentiels des grandes surfaces, n’est pas satisfaisante. Pour Sophie Primas, présidente de la commission des affaires économiques, » lutter à court-terme contre la covid-19 doit pouvoir se faire en s’assurant que les commerçants, à long-terme, pourront se relever de cette période. Or fermer des rayons pénalisera à la fois le consommateur et le producteur, privé d’un débouché important. En outre, cela n’apportera pas un centime de plus aux commerces de proximité «.

Les Sénateurs, au contraire, appellent le Gouvernement à privilégier la piste d’adaptations locales, décidées par les préfets en fonction de la situation sanitaire. Un amendement a été adopté à l’unanimité du Sénat lors de l’examen de la loi sur l’état d’urgence sanitaire, mais le Gouvernement et les députés l’ont rejeté. Sophie Primas note ainsi que » tout se passe comme si le Gouvernement craignait que les préfets n’autorisent des ouvertures là où le virus continue de circuler rapidement. Mais les préfets sont les représentants du Gouvernement, ils appliquent sa politique ; ils ne le feraient qu’après s’être assuré de l’absence de danger. Le fameux couple » préfet-maire «, tant vanté, est un tandem très précieux sur lequel il faut s’appuyer pour apporter des réponses pertinentes «.

» Nous n’avons aucune garantie que le virus ne nous colle pas aux basques pendant encore plusieurs mois «, a expliqué M. Griset. » Et naturellement nous n’allons pas pouvoir pendant plusieurs mois continuer à mettre 15 milliards tous les mois «, a-t-il concédé. En conséquence, » il faut absolument que nous trouvions avec l’ensemble des représentants des branches concernées » de quelle manière on pourrait encore amener des éléments de sécurité sanitaire au ministère de la Santé et au conseil de défense pour permettre de reprendre une activité y compris dans une période sanitaire compliquée «, a encore dit M. Griset.

La commission a également réitéré une alerte formulée de longue date : les commerçants sont insuffisamment numérisés pour prendre massivement le virage du click & collect et de la vente en ligne. Elle appelle donc le Gouvernement à un véritable changement d’échelle de sa politique de soutien en la matière, en clarifiant les diverses initiatives existantes et en renforçant le soutien financier à l’équipement et à la formation numérique.

Par Sabrine Moressa

Rédacteur(rice) magazine et web

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