Notre site Web utilise des cookies pour améliorer et personnaliser votre expérience et pour afficher des publicités (le cas échéant). Notre site Web peut également inclure des cookies de tiers tels que Google Adsense, Google Analytics, Youtube. En utilisant le site Web, vous consentez à l'utilisation de cookies. Nous avons mis à jour notre politique de confidentialité. Veuillez cliquer sur le bouton pour consulter notre politique de confidentialité.

Homo habilis

Unibal a réuni plus de 400 invités de l’industrie, de la distribution et de la presse à l’occasion de sa Nuit du bricolage, qui s’est déroulée le 15 décembre, à Paris, à la Gaîté Lyrique. Cet événement convivial, ponctué d’animations numériques, s’est accompagné de deux temps forts, la remise de six Trophées décernés aux industriels et la découverte d’un ouvrage qui redonne aux bricoleurs toutes leurs lettres de noblesse.

« Bricole moi un mouton, le voyage d’un anthropologue au pays des bricoleurs »… A travers cet ouvrage, réalisé à la demande d’Unibal, Abdu Gnaba, directeur en anthropologie et sociologie comparative, lance une véritable invitation à découvrir autrement le bricoleur ou les différents bricoleurs qui, ensemble, dépensent 24 milliards d’euros par an pour cette activité pas toujours reconnue à sa juste valeur. Pourquoi un bricoleur décide t-il de réparer plutôt que d’acheter neuf ? Pourquoi préfère-t-il faire lui-même plutôt que s’en remettre à un professionnel ? « Les hypothèses d’explication par la paupérisation de la société ou le profil grippe-sous de certains ne me parurent pas suffisantes. Bricoler permet forcément de réduire les coûts des travaux mais s’il constituait simplement une économie d’argent, le bricolage serait un secteur stable qui ne concernerait qu’une frange de la population. Or son essor est constant, sa croissance régulière, au point qu’on se demande s’il reste encore aujourd’hui des personnes qui ne bricolent pas du tout» observe Abdu Gnaba.

Ramener sans cesse à la vie

Certes, le terme même de bricolage est souvent réducteur, pas toujours perçu positivement. Le mot bricole signifie d’ailleurs une babiole, une besogne insignifiante, un sens qui se développe dès le 19e siècle. Et au pluriel des bricoles n’engagent rien de bon puisque cela se résume à des problèmes. Apparu au Moyen-Age, en Italie, pour désigner une catapulte (briccola), il est alors associé à l’idée de démolition, d’expulsion. Au 15e siècle, le mot prend une nouvelle dimension avec l’idée d’aller par-ci par-là. Au 17e siècle, le coup de bricole au billard suppose un calcul préalable des angles et de la direction que prendra la bille après le choc. « Le bricolage regroupe un ensemble d’activités, exercées en général chez soi, qui réclament ingéniosité et habileté manuelle pour un résultat plus ou moins réussi » résume Abdu Gnaba.

C’est mieux. Mais pour l’anthropologue, le bricolage prend également une nouvelle dimension, plus symbolique. « Bricoler c’est maintenir vivant, c’est avoir conscience que les lieux et les objets sont doués d’une existence propre et qu’il est de première importance de faire en sorte que leur vie perdure. Bricoler c’est donc lutter contre la mort des choses. » Le bricolage est ainsi l’affirmation d’une volonté sur un espace soumis au temps. « Il est un lieu qui se transforme sous l’action de forces contraires : le temps tire les objets vers la mort, le bricoleur les ramène sans cesse à la vie. »

Du secouriste au bricoleur 3.0

Tous les bricoleurs ne sont pas animés par cette quête de la même manière. L’ouvrage distingue six profils de bricoleurs qui entretiennent une relation particulière avec le bricolage.

Le secouriste panse, répare, mais se moque de la finition. C’est lui que l’on retrouve souvent chez les autres où il exerce ses talents, dès qu’il se sent en capacité d’intervenir.

L’horloger anticipe, travaille sur mesure et proprement. S’il se lance, il le fait bien. Méticuleux, il maîtrise presque toutes les étapes qui mènent au résultat parfait.

L’artiste, lui, bricole pour embellir le monde et le faire à son image. Il n’est guère réparateur et lorsqu’il restaure ce n’est jamais à l’identique. Il n’agit pas par nécessité et cherche à laisser son empreinte sur toute chose.

Adepte de la récupération et de la non consommation, le militant bricole pour résister. Son atelier est envahi de matériaux de récupération, de boites de vis… Il a toujours la pièce qu’il faut.

Avec le méditatif, on pénètre dans la bricolitude. Ce qui l’intéresse, c’est d’être tout seul dans son atelier. Il bricole pour se relaxer, pour se ressourcer, jamais dans l’urgence, seulement par pur plaisir. Ce n’est pas tant ce qu’il fait qui lui plaît, mais le voyage pour y arriver. « Le méditatif n’est bricoleur que de lui-même. »

Le bricoleur 3.0 est un inventeur permanent. Fin connaisseur des savoir-faire ancestraux et expert en nouvelles technologies, il ne répare pas les objets, il les fabrique. Il aime avoir à sa disposition les outils les plus innovants. Son atelier est un laboratoire.

Redonnant toutes ses lettres de noblesse à ce savoir-faire, Abdu Gnaba estime que le bricoleur est un penseur manuel, qui tente l’équilibre primordial entre faire et penser, qui fait le lien entre les mains et la tête. « Le Bricolage, c’est rassembler les choses, les différentes pièces d’un puzzle. Il se rassemble lui-même, c’est l’archétype de l’homme moderne. Dans un monde super actif, où les gens n’osent plus, on préfère le réflexe à la réflexion. Le bricoleur ose affronter le seul dragon vivant : l’imprévu. C’est celui qui sait s’adapter. »

Six Trophées

Unibal a décerné six trophées à ses adhérents jugés les plus engagés et novateurs

  • Le Trophée R.S.E. (Responsabilité Sociétale des Entreprises) a été attribué à la société Alkern pour l’optimisation de ses ressources en eau grâce à la récupération des eaux de lavage, de processus de fabrication et de pluie.
  • Le Trophée de la communication qui couronne une action de communication réalisée par une entreprise pour valoriser et promouvoir l’entreprise / ses produits auprès du grand public, des distributeurs ou de la presse a été attribué à la société Fischer pour son projet d’activation de marketing collaboratif pour Fischer DuoPower.
  • Le Trophée Développement international récompense une action visant à permettre une expansion de l’entreprise à l’étranger. La société Centaure a reçu ce Trophée pour son implantation industrielle et commerciale réussie en Russie destinée à accompagner le développement de la GSB européenne dans ce pays.
  • Le Trophée de l’Innovation valorisant une innovation survenue au cours des 3 dernières années a été remis à deux sociétés : Caréa®, pour le lancement du premier évier avec fonction intégrée pour sécher la vaisselle et Nespoli Group, pour RollMatic®, un rouleau qui simplifie la réalisation des travaux de peinture grâce à un système automatique breveté pour retirer le manchon.
  • Le Trophée « Coup de coeur du Jury » a distingué un projet de communication original mis en oeuvre par la Société Otio, à savoir la mise en place d’un contrat de sponsoring voile afin de promouvoir la marque à un plus large public, augmenter les ventes et fédérer en interne.
Par La Rédaction

Le magazine du pilote.

Articles qui peuvent aussi vous intéresser

×