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Les fédérations du commerce de meuble et d’électrodomestique unies face à  la crise

Depuis mi-mars dernier, la FNAEM (magasins d’ameublement) et la FENACEREM (magasins d’électrodomestique et multimédia) ont multiplié les actions communes afin de défendre les intérêts de leurs adhérents dans le contexte du confinement.

Leur présidents respectifs, Didier Baumgarten et Pierre Thuillier, ainsi que Patrick Prigent, vice-président de la FNAEM en charge des affaires sociales et du rapprochement entre les deux fédérations, et Jean-Charles Vogley, secrétaire général de la confédération, ont fait le point ce mercredi 13 mai au cours d’une téléconférence de presse.

Tout en répondant aux nombreuses interrogations de leurs adhérents, qui emploient ensemble quelque 130 000 salariés, les deux fédérations ont ainsi pu les accompagner sur le plan social et dans la préparation des réouvertures de magasins. Les deux fédérations ont ainsi négocié en visioconférence deux accords de branche identiques sur les congés payés, signés par la CFDT et la CFTC au profit des entreprises de moins de 50 salariés. Pour les réouvertures, des préconisations sanitaires de branche ont été éditées à la mi-avril et quatre vagues de commandes cadres de matériels de protection, soit 2 millions de masques au total, ont été organisées.

Le point noir des loyers et de l’assurance-crédit

Sur le plan économique, le marché de l’ameublement a baissé de 51,6 % en mars 2020 par rapport à mars 2019 et de 16,2 % en cumul selon la FNAEM.

Dans l’électroménager, la baisse serait de 50 % en mars et en avril, Le prévisions pour l’année 2020, en cours d’affinement, oscillent à date entre -20 et -30 %, l’estimation sur l’année de -15 %.
Dans un premier temps, les mesures gouvernementales de chômage partiel et de prêts garantis par l’état (PGE) » ont permis aux magasins de suspendre la quasi-totalité de leurs engagements financiers «, assure la confédération.

Des points noirs demeurent cependant. Un cinquième des demandes de prêts n’ont ainsi pas abouti, soit (cas le plus fréquent) que la situation financière de l’entreprise était déjà jugée trop fragile avant le confinement, soit qu’elles bénéficiaient d’une trésorerie et de lignes de crédit suffisants. Par ailleurs, la question des loyers reste » la principale pierre d’achoppement à date «. Au delà des négociations de gré à gré qui ont lieu, la confédération s’est associée à l’appel de 15 fédérations professionnelles pour obtenir une annulation des loyers pendant la fermeture des magasins puis une proportionnalité de ces derniers avec l’activité réelle. Une médiatrice a été nommée mais ce n’est qu’un premier pas. Autre difficulté, les assureurs-crédit Sfac, Atradius et Coface ont dégradé les notations de nombreuses entreprises et réduit d’autant les encours autorisés à leurs fournisseurs.

FNAEM-FENACEREM ont transmis au Ministre de l’Economie, avec l’objectif de freiner le mouvement engagé par ces assureurs et d’obtenir des médiations favorables à leurs adhérents. Avec un premier résultat, puisque l’un de ces organismes financiers » a modéré ses réajustements d’encours «, précise Pierre Thuillier, qui souligne le besoin de » donner de l’oxygène aux entreprises pour relancer l’économie «.

Une reprise progressive qui appelle le maintien des aides

Instruite par les exemples des déconfinements chinois et allemand, les deux fédérations prévoient une » reprise progressive «. Si le déconfinement a créé un premier afflux encourageant de clientèle dans les magasins, celle-ci vient principalement pour terminer des projets engagés précédemment et qui avaient été suspendus ou pour répondre à un besoin de renouvellement de leur équipement. Mais » l’activité ne va pas reprendre à 100 % tout de suite, cela prendra plusieurs semaines ou plusieurs mois «, explique Pierre Thuillier. La confédération entend par conséquent maintenir la pression sur les pouvoirs publics.

Il s’agit en premier lieu d’obtenir » une dégressivité la plus lente possible du dispositif de chômage partiel «. En clair, que celui-ci ne s’interrompe pas d’un coup, mais soit maintenu proportionnellement aux besoins jusqu’au retour à un niveau d’activité normale, de manière à permettre aux entreprises de faire face à leurs échéanches. Des négociations sont en cours avec ministère du travail avec l’espoir d’aboutir pour la fin de cette semaine.

Le deuxième objectif est de soutenir la consommation de meubles et de gros électroménager. Après avoir transmis à Bercy un projet de déblocage de l’épargne des PEL pour l’achat de meubles et gros électroménager neufs
(https://www.univers-habitat.eu/marche-mobilier/2020/05/12/demande-au-deblocage-temporaire-du-plan-epargne-logement-pour-l-achat-de-meubles-neufs_8391),
FNAEM et FENACEREM préparent d’autres propositions sur le déblocage des Plan d’épargne entreprises et le relèvement des donations gratuites entre générations.

Troisième objectif, des mesures complémentaires de soutien à la trésorerie ont également déjà été demandées par la confédération :

  • annulation de la cotisation foncière des entreprises (CFE) pour les montants inférieurs 3000 euros annuels,
  • abattement général au titre de la CFE de 30 %,
  • abaissement du plafond de la contribution économique territoriale
  • et certains taux de TVA…
Par Olivier COSTIL

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