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Un nouvel avenir pour le meuble

Nous sommes tous concernés, professionnels et consommateurs, face au 1,7 million de tonnes par an de déchets d’ameublement, dont seulement 25% sont recyclés, 20% incinérés et dont le reste est envoyé en déc

Eco-mobilier, est un éco-organisme, agréé par l’Etat le 26 décembre 2012 pour une durée de 5 ans (1er agrément).Etre prêt pour le 1er mai 2013
« Tous doivent se sentir concernés et adhérer dès maintenant […] il s’agit certes d’une obligation légale mais cette filière de recyclage est un défi pour le secteur de l’ameublement. Il s’agit désormais d’être tous prêts pour le 1er mai 2013 », clame Jean-Louis Baillot, Président d’Eco-mobilier.L’objectif fixé par les pouvoirs publics à Eco-mobilier, est d’atteindre 45 % de recyclage en 2015 et de réduire à 20 % la part de l’enfouissement en 2017. Or pour un tiers du gisement, constitué de matelas, fauteuils et canapés, les possibilités de recyclage sont quasiment inexistantes. Eco-mobilier a donc lancé un appel à projets. Au-delà de l’environnement qui bénéficiera directement de cet effort collectif, cette nouvelle filière, fédérée autour d’Eco-mobilier, représente de réelles opportunités, génératrice d’emplois, de la création ou la reconversion industrielle pour le recyclage de certains produits, à la mise en place des circuits de collecte, de réutilisation et de développement de l’éco-conception du mobilier et de sa production.100% française
Eco-mobilier a été initié par les fédérations professionnelles et a été constitué en SAS à but non lucratif par 12 distributeurs et 12 fabricants français. La dernière-née des filières de Responsabilité élargie des producteurs (REP), ouvre l’adhésion aux entreprises avec un programme sur 3 mois, pour que les « metteurs en marché » (fabricants, importateurs, distributeurs), adaptent leur facture, l’affichage des prix et préparent l’information des consommateurs. Tous concernés, les fabricants, les enseignes, les magasins indépendants, les cuisinistes, les spécialistes de la literie, de la salle de bain, les artisans ou les agenceurs…chaque maillon de la filière est concerné.5 ans c’est court pour un si grand enjeu
En effet c’est court, mais la période est cruciale, aussi la mobilisation de la profession et la prise de conscience de la filière meuble est déterminante. Eco-mobilier sur la durée de son 1er agrément doit progressivement mettre en place l’éco-participation, organiser la collecte des meubles avec les collectivités locales, faciliter la reprise volontaire des meubles par les distributeurs, créer des solutions de collecte en l’absence de déchèterie, réserver une partie du mobilier usagé à l’Economie sociale et solidaire et promouvoir l’éco-conception auprès des fabricants et des distributeurs et garantir la traçabilité sur l’ensemble du cycle de vie des meubles.Les produits concernés:
Tous ceux dont « la fonction principale est l’aménagement d’un lieu qui assure l’assise, le couchage, le rangement, le plan de pose ou de travail », plus simplement il s’agit des meubles de salon, séjour et salle à manger, des meubles d’appoint, des meubles de chambre à coucher, de la literie, des meubles de bureau, de cuisine, de salle de bain et de jardin et les sièges ». Les Cent-jours
Nous sommes à 100 jours du démarrage de la filière puisque depuis lundi 19 janvier la mise en ligne des adhésions est ouverte. « Les metteurs en marché »* doivent adhérer et se préparer à afficher et facturer les éco-participations, qui seront reversées à Eco-mobilier, pour ensuite déclarer les volumes de produits mis sur le marché.
Un travail fastidieux et certainement couteux mais qui doit être fait. A partir du 1er mai, c’est au tour des distributeurs (certains sont aussi metteurs en marché et doivent à ce titre aussi calculer, appliquer, déclarer et verser l’éco-participation), d’intervenir et leur rôle est des plus importants, puisqu’ils doivent informer les consommateurs de l’application de l’éco-participation en l’affichant en sus du prix du produit à l’identique de celle facturée par les metteurs en marché. Une garantie de transparence pour les consommateurs.
« Au-delà de l’obligation d’adhérer à Eco-mobilier, nous souhaitons que la mise en oeuvre de la filière soit facilitée pour l’ensemble des metteurs en marché concernés. Le dispositif et l’accompagnement que nous leur proposons, bénéficient des compétences des collaborateurs d’Eco-mobilier, d’une expertise sur les éco-organismes et prend en compte les spécificités du secteur de l’ameublement », précise Dominique Mignon, directrice générale d’Eco-mobilier. Deux étapes d’importance:

  • Les solutions de collecte: l’appel à candidatures

C’est l’enjeu lié au 5 premières années, la mise en place des collectes et du recyclage. Il faut donc créer de nouvelles installations et pour ce faire Eco-mobilier à fait un appel à candidature de septembre à novembre 2012 pour la logistique et les 4 marchés de traitement. « Nous avons eu beaucoup de réponses et cela nous a permis de cartographier les capacités de collecte, de tri, de stockage et de recyclage […] On connait aujourd’hui les capacités existantes, nous avons aussi les capacités en valorisation énergétique » rappelle Dominique Mignon.Le bois est le mieux recyclé (tous les bois),il y a déjà 25% qui est recyclé et c’est déjà une première étape pour ce matériau. La literie représente 10% et 3 sites existent en France, les produits dits rembourrés, 15% (canapés, fauteuils, sièges), le reste étant le plastique et le verre.

  • Lancement le 18 février des appels d’offres

Dans le cadre des appels à projets Eco-mobilier devra mailler le territoire afin que tous soient concernés. Elle va s’appuyer sur les collectivités locales, les professionnels du déchet et les acteurs de l’économie sociale et solidaire.
Concernant les collectivités locales, Eco-mobilier leur propose deux types de contrat:
– un contrat territorial de collecte du mobilier, avec une prise en charge à 100% par Eco-mobilier et la mise en place gratuitement de bennes spécifiques en déchèterie (4 000 déchèteries publiques).
– ou bien un contrat de soutien financier, dans lequel la collectivité conserve la maîtrise de ses déchets.
Pour les professionnels de la collecte et de la valorisation des déchets: des contrats de prestation. Une fois le maillage établi partout en France, un réseau sera établi entre tous les partenaires de la collecte: fabricants,
distributeurs, collectivités locales et associations…
Et enfin pour les acteurs de l’économie sociale et solidaire, spécialistes de la réutilisation: des contrats de partenariat qui leurs permettront de maintenir et de développer la réutilisation du gisement mobilier. Les
associations bénéficient déjà d’un parc de plates-formes, à l’instar d’Emmaús qui collecte plus de 65 000 tonnes de mobilier qui sont réemployées à hauteur de 70%.« Concernant les distributeurs, certains ont développé de la reprise et pour certains des collectes. Nous souhaitons vivement qu’ils développent la collecte. Nous allons leur proposer une benne à proximité de leurs magasins lorsque cela est possible ou sur leur plateforme de livraison et pour ceux qui n’ont pas de place en accord avec les collectivités locales un accès aux déchèteries publiques. Nous allons aussi référencer les déchèteries privées en fin d’année ou début d’année prochaine. » commente Dominique Mignon.Les barèmes de l’éco-participation:
L’éco-participation permet de financer la collecte et le traitement des meubles remis par les différents partenaires des collectes et concerne 3 grandes catégories de mobilier:

  1. l’éco-participation des meubles est calculée en fonction du poids du produit,
  2. celle de la literie, selon la largeur
  3. et les sièges (rembourrés) en fonction du nombre de places.

En conclusion
Il est important de rappeler que la période est cruciale et que de la mobilisation de la profession dépend la réussite.
Les enjeux sont tous importants mais l’enjeu à moyen terme est la responsabilité élargie des producteurs qui doivent intégrer « la fin de vie » des produits en amont. « Nous allons être amenés à faire un état des lieux: identifier les critères des produits pour mieux les recycler dans les deux ans. Le barème est calculé pour les deux premières années et avant la fin 2015 il nous faudra imaginer un barème de coûts en fonction des produits et expliquer le pourquoi de la montée en puissance de la contribution. Les objectifs sont ambitieux mais ils correspondent au Grenelle 2 de l’environnement. Nous savons qu’il faudra plusieurs années pour mettre tout cela en place et l’éco-participation est là pour financer tout cela« . conclue Dominique Mignon.Quelques chiffres:

  • 1 700 000 tonnes de déchets d’ameublement:, soit 26 kg en moyenne par habitant
  • 45% des déchets devront être réutilisés et recyclés en 2015
  • 80% des déchets recyclés, réutilisés et valorisés energétiquement en 2017
  • 10 000 entreprises du secteur concernées par l’obligation pour financer la collecte et le traitement des meubles usagés.
  • 85 millions d’€ le montant annuel estimatif de l’éco-participation, perçue par Eco-mobilier en 2013

*Les entreprises qui sont metteurs sur le marché sont concernées par cette nouvelle obligation.Est considérée comme metteur sur le marché « toute personne qui fabrique, importe, assemble ou introduit pour la
première fois sur le marché national à titre professionnel des éléments d’ameublement soit destinés à être cédés à titre onéreux ou gratuit à l’utilisateur final, quelle que soit la technique de cession, soit utilisés directement sur le territoire national. Dans le cas où ces éléments sont cédés sous la marque d’un revendeur ou d’un donneur d’ordre
dont l’apposition résulte d’un document contractuel, ce revendeur ou ce donneur d’ordre est considéré comme metteur sur le mar
ché ».

Par La Rédaction

Le magazine du pilote.

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