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« Fondé sur la vitrocéramique, le savoir-faire d’EuroKera défend des valeurs d’excellence et d’innovation », Francis Cholley, DG

Acteur majeur mondial des plaques vitrocéramiques pour l’électroménager, EuroKera, née de l’alliance entre Saint-Gobain et Corning, prône un savoir-faire de longue date sur un marché privilégié. Francis Cholley, directeur général, dévoile les secrets de ce fleuron industriel français et sa stratégie de marque et d’innovation.

  • Pouvez-vous nous présenter EuroKera et son histoire ?

Francis Cholley : EuroKera est née en 1990 d’une alliance entre deux acteurs de l’industrie verrière, Saint-Gobain et Corning. Notre histoire est profondément ancrée dans l’innovation, puisque tout a commencé dans les années 40 avec le Dr. S. Donald Stookey, qui a fait la découverte des matériaux vitrocéramiques. Une innovation qui a d’abord mené aux célèbres plats de cuisine Corning, avant de révolutionner le monde des plaques de cuisson. Nous sommes les héritiers directs de cette expertise.

  • Quelle place occupe votre marque en France et à l’international ?

F.C. : Nous employons environ 1000 collaborateurs à travers le monde, répartis sur 5 sites de production. La France occupe une place prépondérante avec plus de la moitié de nos effectifs. Par ailleurs, notre siège social et l’essentiel de notre R&D sont également basés en France. Au global, nos ventes se répartissent de façon équilibrée entre l’Europe, notre premier marché avec l’Allemagne et l’Europe du Nord en tête, et le reste du monde (États-Unis et Asie).

  • Pourriez-vous décrire le processus de fabrication de vos panneaux de cuisson en vitrocéramique ?

F.C. : Notre méthode de production est très spécifique. Elle débute au sein de notre usine de fusion, où nous fabriquons le verre avec une composition bien précise. Puis, celui-ci est envoyé vers nos usines de finition (en France, aux États-Unis et en Asie) où est réalisée la personnalisation des plaques en plusieurs étapes : découpe, décoration, céramisation. La plus importante représente la céramisation. Les plaques passent dans un flux spécial qui leur confère leur couleur – noire, blanche ou transparente – et surtout leurs propriétés exceptionnelles de résistance au choc et à la chaleur. En outre, cela nous permet de répondre à toute la demande de nos clients, que ce soit pour des petites commandes comme des plus volumineuses. Fondé sur la vitrocéramique, notre savoir-faire défend des valeurs d’excellence et d’innovation.

  • Quelle est, aujourd’hui, votre stratégie de marque ?

F.C. Notre nom, EuroKera, reflète non seulement nos racines européennes, mais également notre spécialité, la vitrocéramique. Aujourd’hui, nous faisons le choix stratégique d’une plus grande visibilité en apposant clairement le nom de notre marque sur nos produits. Rappelons tout de même que nous restons avant tout un fournisseur de plaques vitrocéramiques pour les grands fabricants d’électroménager. Notre cœur de métier reste donc la surface vitrocéramique pour les tables de cuisson.

  • Qu’est-ce qui vous différencie de vos concurrents ?

F.C. : Dans un secteur qui compte seulement 6 ou 7 fabricants au niveau mondial, nous nous distinguons par notre capacité d’innovation. Grâce à nos 30 ans d’expérience, nous sommes les seuls à proposer une gamme aussi complète en termes de couleurs, d’affichages et de traitements de surface. Par ailleurs, nous sommes particulièrement fiers d’avoir créé le traitement de surface en verre mat, baptisé Onyka et commercialisé sous le nom de Saphirmatt chez AEG/Electrolux.

  • Comment vous positionnez-vous face à la concurrence hors Europe ?

F.C. : De nombreuses plaques non marquées sont fabriquées en Asie et omniprésentes sur le marché européen, principalement sur le segment de l’entrée de gamme. Notre positionnement est différent : nous sommes le seul fabricant français de vitrocéramique et nous nous affirmons comme un fabricant de solutions innovantes, durables et performantes.

  • Pouvez-vous nous en dire davantage sur vos projets d’innovation ?

F.C. : Nous lançons actuellement une ligne automatisée dans notre usine de fusion pour produire à plus grande échelle cette fameuse surface mat. Jusqu’ici exclusive, cette technologie va pouvoir être proposée à un plus large éventail de clients et s’étendre vers l’entrée de gamme. Parallèlement, nous travaillons sur la réduction de l’épaisseur de nos plaques, passant de 4 mm à 3 mm, ce qui représente 20 % de gain de matière et une réduction significative de notre empreinte carbone. Nous sommes également le seul fabricant à avoir totalement éliminé les métaux lourds pour l’ensemble de nos plaques.

Par Camille Borderie

Rédactrice en chef Univers Habitat, Faire Savoir Faire

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