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Bilan annuel Gifam-GfK : Le petit électroménager enregistre 8% de croissance, boosté par les air fryers

Le petit électroménager (PEM) atteint des sommets en 2024. Pour la première fois, le chiffre d’affaires du secteur atteint 4 milliards d’euros. C’est une augmentation de 8% par rapport à 2023, et la meilleure croissance en Europe, devant l’Italie et l’Allemagne, respectivement +7% et +6%.

Le petit électroménager se porte bien en 2024, avec une poussée de +8%. Cette augmentation est expliquée en partie par le buzz des air fryers : +140% en un an. Leur chiffre d’affaire a été multiplié par 10 en 3 ans, jusqu’à atteindre 271 millions d’euros en 2024. « Le phénomène de l’air fryer représente la moitié de la progression du PEM cette année », explique Chrystelle Comparato, directrice de l’expertise Tech & Durable chez NielsenIQ-GfK. « Cet appareil rayonne même au-delà du marché de l’électroménager. Parmi les 10 livres les mieux vendus, 3 sont des livres de recettes pour air fryer, par exemple », ajoute Laurent Cours, directeur des statistiques du Gifam. Avec 27% des foyers équipés en 2024, l’appareil a encore une marge de progression pour 2025.  Au total, les PEM de cuisson des aliments enregistrent +24,4% en 2024. 

L’air fryer s’inscrit dans une volonté des Français de mieux manger, d’après le Gifam, avec les blenders. À +11% en 2024, l’appareil rebondit depuis 2022. « La démultiplication des gammes : chauffant, nomade, super blender et autres ont joué en la faveur de l’appareil en 2024 », soutient Laurent Cours. Ils atténuent la baisse des ventes dans la préparation culinaire à -1%, avec les hachoirs (+19,2%) et les batteurs (+8%). Toujours dans la cuisine, les machines à café et appareils à petit déjeuner sont en légère baisse (-2,1%). Avec 250 millions d’euros de CA, les machines à café automatiques sont toujours la troisième catégorie d’appareils en valeur, malgré une baisse de 4,6%. « Ce type de machines ont atteint un plafond, mais elles se maintiennent tout de même à un niveau très haut. Et cela n’impacte pas les autres types de machines à café  », analyse Laurent Cours. À côté, les machines non-automatiques avec broyeur sont en positif, avec +2,7% de ventes.  

Pour ce qui est de l’autre moitié de progression, ce sont les appareils d’entretien du sol et d’hygiène-beauté qui ont la part belle, avec respectivement +11,4% et +10,5% de CA en valeur. Les aspirateurs sont en forte progression : le balai-laveur (+68,4%) équipe 8% des foyers, soit le double par rapport à 2022. L’aspirateur robot (+24,6%) accélère sa progression et dépasse les 225 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2024 avec seulement 17% de foyers équipés. Les Français achètent ces produits pour gagner du temps : 37% passent plus de 2 heures par semaine aux tâches ménagères. 

Dans la salle de bain, la tondeuse à barbe (+29%) répond à un besoin : 47% des hommes ont une barbe, mais seulement 22% possédaient une tondeuse fin 2022. Pour les personnes aux cheveux longs (70% des femmes et 21% des hommes), la partie « fun styling » attire de plus en plus avec les lisseurs à +11%, les brosses soufflantes à +32% et les boucleurs à +7%. « Cette dynamique est assez logique, les innovations dans le stylisme des cheveux permettent d’avoir des rendus très impressionnants aujourd’hui », justifie Laurent Cours.

Le confort domestique se maintient, avec exactement 0% de changement du CA en 2024 par rapport à 2023. Le secteur aurait été en déficit si la météo n’avait pas été si mauvaise l’an dernier. Selon Météo France, la persistance des sols humides a été la plus haute enregistrée depuis 1981 sur la période mars-octobre 2024, et l’année a été déficitaire en ensoleillement. De ce fait, les ventes de déshumidificateurs ont explosé (+63%), et celles des radiateurs d’appoint ont été bonnes (+13%).

Enfin, le soin du linge souffre de nouvelles habitudes consommateurs. « Les Français repassent de moins en moins, mais les défroisseurs verticaux restent un point d’appui », explique Chrystelle Comparato. Le défroisseur s’établit à +5,2% dans un secteur en déclin de -5,6%.

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Par Maxime Gouet

Service de la rédaction

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