Kingfisher a publié des résultats trimestriels encourageants, qui lui permettent de revoir à la hausse ses objectifs de bénéfices pour l’exercice en cours. Le distributeur britannique spécialisé dans l’amélioration de l’habitat a enregistré une progression de ses ventes à périmètre comparable de 0,9% au 3e trimestre, atteignant 3,25 milliards de livres sterling.
Des performances contrastées selon les marchés
Les enseignes britanniques du groupe continuent de tirer leur épingle du jeu. B&Q a réalisé une croissance à magasins comparables de 2,8%, tandis que Screwfix affiche une hausse de 3,3%. Ces performances s’accompagnent de gains de parts de marché significatifs outre-Manche, portés notamment par le succès du nouveau programme de fidélité de Screwfix et les retombées positives des fermetures de magasins Homebase.
En revanche, la situation reste plus délicate en Europe continentale. La France accuse un repli de 2,5% à périmètre comparable, pénalisée par un climat de consommation morose et des incertitudes politiques. Castorama recule de 3,4% tandis que Brico Dépôt limite la baisse à 1,6%, avec toutefois une amélioration séquentielle par rapport aux trimestres précédents. La Pologne n’échappe pas non plus à cette tendance avec un recul de 1,3%.
Le digital et les professionnels en progression
Les initiatives stratégiques du groupe portent visiblement leurs fruits. Les ventes en ligne ont bondi de 10,2%, représentant désormais 20,7% du chiffre d’affaires total, soit une progression de près de deux points en un an. En outre, le site marchand de B&Q a vu son volume d’affaires augmenter de 43,4% grâce à l’intégration de vendeurs internationaux et au déploiement du service click and collect pour la marketplace.
Le segment professionnel, autre axe prioritaire du groupe, affiche également une belle dynamique avec une croissance de 12,1%. Tradepoint, la bannière dédiée aux artisans chez B&Q, a progressé de 3,7%, tandis que la pénétration du segment professionnel chez Brico Dépôt France atteint 13,1%.
Des prévisions relevées malgré un contexte difficile
Fort de ces résultats et de sa discipline en matière de coûts et de marges, Kingfisher a relevé sa prévision de bénéfice avant impôt ajusté pour l’exercice. Le groupe vise désormais une fourchette de 540 à 570 millions de livres, contre 480 à 540 millions précédemment. Par ailleurs, il maintient également son programme de rachat d’actions en cours. Sur les 300 millions de livres prévus, 175 millions ont déjà été dépensés, le programme devant s’achever en mars 2026.
« Nous avons réalisé un nouveau trimestre de croissance qualitative. Au regard de nos performances à date et des avancées de nos initiatives stratégiques, nous sommes confiants de revoir à la hausse notre Guidance de résultat pour l’année. Pour les mois à venir, nous restons concentrés sur la création de valeur pour nos actionnaires avec la mise en œuvre de nos priorités stratégiques, et sur la gestion rigoureuse de nos coûts », conclut Thierry Garnier, directeur général du groupe.
Kingfisher, qui exploite plus de 1 800 magasins à travers l’Europe et emploie quelque 73 000 collaborateurs, devrait publier ses résultats annuels complets le 24 mars 2026.
