Le groupe FBD, qui possède notamment les enseignes Ixina, Cuisine Plus et Cuisines Références, est un acteur majeur de la distribution de cuisines équipées. Sophie Chervin, directrice achats Groupe et Développement de l’offre, et Sylvain Mauberret, directeur Marketing, Communication et Digital Groupe, nous éclairent sur les enjeux de l’entreprise pour 2025 et 2026, ainsi que leur stratégie de différenciation.
- Quelles sont vos nouveautés pour cette fin d’année 2025 ?
Sophie Chervin : Nous travaillons différents compléments d’offre pour nos marques. Ixina complète son offre meuble avec de l’access, tandis que nous apportons des nouveautés access et middle premium pour Cuisines Références et Cuisine Plus. Pour cette fin d’année, nous voulons également remodeler l’offre d’électroménagers en fonction du positionnement de chacune de nos enseignes. Cela se traduit notamment par le choix des marques que l’on met en avant lors des promotions. Par exemple, les franchisés Ixina bénéficient d’une opération de stockage en électroménager Electrolux, pour permettre des prix plus dynamiques. Les magasins ayant tout de même un degré de liberté important, nous voulons surtout montrer à notre réseau que ce que nous leur proposons est vertueux.
Sylvain Mauberret : Fin 2025, notre communication entend prouver au client que c’est le bon moment pour se lancer dans un projet d’aménagement intérieur. Avec l’atmosphère anxiogène actuelle, les consommateurs continuent d’épargner mais n’osent pas se lancer dans un projet. Nous voulons leur donner l’étincelle qui leur fait dire « maintenant, j’y vais ». Il s’agit de valoriser nos cuisines et de montrer aux clients que c’est un investissement rentable qui fait gagner de la valeur à leur bien immobilier.
- Que proposez-vous pour vous différencier de vos concurrents ?
S.C. Pour l’instant, nous travaillons à identifier et cibler spécifiquement les segments de produits qui sont délaissés par la concurrence. Par exemple, Cuisine Plus a récemment lancé une offre « 1 € de plus pour une plaque aspirante ». C’est un produit en plein développement aujourd’hui, sur lequel nous décidons de miser car nous le pensons d’avenir. Les électroménagers froids en 70 cm de largeur sont également un espace dont nous estimons que la place va augmenter avec le temps.
S.M. : Nous voulons parler honnêtement à nos clients, en leur proposant toujours mieux. Ce qui nous différencie dans notre manière de parler aux consommateurs, c’est avant tout notre capacité à parler de prix en toute transparence. Nous assumons nos prix, et nous ne les donnons pas « à partir de ». Ce que nous proposons dans nos catalogues et nos publicités, ce sont les prix de cuisines complètes, qui intègrent tout ce dont le client a besoin. Ensuite, nous proposons des prises de parole autour de la valeur ajoutée de nos cuisines. Leur bonne conception, leurs caractéristiques, ce sont des choses concrètes que nous voulons mettre en avant, plutôt que d’avoir une parole éphémère sur les nouvelles collections ou les promotions en cours.
- Quels sont vos axes de développement pour l’an prochain ?
S.C. : Nous allons nous ouvrir vers l’aménagement intérieur de manière plus large. Nous avions déjà entamé cela en proposant un espace repas au niveau du plan de travail, mais nous souhaitons aller plus loin. Notre offre va s’agrémenter de plusieurs propositions living, comme des meubles TV, des tables basses, et nous réfléchissons à des offres de dressing.
S.M. : En 2026, nous voulons aider nos clients à passer outre le premier point de difficulté à l’achat, qui est le financement. Nous poussons pour qu’une cuisine s’envisage financièrement comme une voiture, avec un prix par mois. Par exemple, chez Cuisine Plus, nous voulons dire à notre cible qu’une cuisine complète livrée et posée sera à 129 € par mois, ni plus, ni moins. En France, 46 % des acheteurs de cuisine font appel à un crédit. Cette idée rentre dans les mœurs, et nous voulons l’accompagner.
