Jardiland en passe d’être vendu

Révélée par Le Journal du dimanche, l’information fait déjà grand bruit. Jardiland n’aura donc pu résister aux deux derniers mauvais printemps que nous avons connu. Après le gel en 2012, la pluie en 2013 a fait chuter l’activité du secteur de la jardinerie de 12 % au premier semestre et de 8 % sur l’ensemble de l’année. Les mauvais résultats et la dette accumulée par Jardiland ont conduit Michel Conte, Président du directoire et principal actionnaire de la chaîne de 200 magasins à entamer des négociations exclusives avec L-GAM. Selon le « JDD », ce fonds d’investissement monté en 2013 par quatre associés, dont Yves Alexandre, ancien d’Investcorp, et financé, selon Les Echos, par la famille princière du Lichtenstein, consentirai à injecter 40 millions d’€ pour la prise de contrôle. L’opération, menée par la banque Edmond de Rothschild Corporate Finance, devrait aboutir à la fin du mois. Au final, il s’agirait d’une prise de contrôle total. Depuis plusieurs années, les actionnaires de Jardiland recherchaient des partenaires. Si la mauvaise conjoncture a pesé sur les finances de la chaîne (80 points de vente intégrés et 120 franchisés pour un volume d’activité total de 800 millions d’€ en 2012), elle n’a cependant pas engendré de pertes d’exploitation.

Dette
Contractée en 2006 par Michel Conte, à l’époque franchisé, pour racheter d’autres magasins affiliés et prendre le contrôle de la centrale d’achat, la dette est le noeud du problème. Aujourd’hui, Jardiland affiche un endettement de 90 millions d’€. Avec cet éventuel rachat, ce sont 200 magasins et près de 6 000 salariés en France et en Espagne qui espèrent être sauvés.