C’est un soulagement pour l’entreprise familiale vendéenne Gautier. Après 17 mois de procédure judiciaire, le fabricant tourne une page difficile de son histoire. Ce mardi 2 décembre, le tribunal de commerce de Poitiers a en effet acté la sortie du redressement judiciaire, mettant fin à une période d’incertitude qui avait débuté en juillet 2024. « Cette sortie de redressement judiciaire, je ne la célèbre pas. Je la porte, nous la portons avec les équipes. Elle n’efface rien : ni les difficultés traversées, ni les sacrifices consentis, ni les nuits blanches. Mais elle nous offre quelque chose de précieux : la possibilité d’avancer à nouveau, avec lucidité et détermination », déclare David Soulard, directeur général.
C’est pour plusieurs raisons que le Groupe a tenu. D’abord, la capacité d’y croire et de se relever. Ensuite, la fidélité des équipes (représentant près de 500 personnes dans les usines et 150 dans les magasins), qui ont maintenu le rythme de travail malgré le contexte. Les franchisés et clients sont également restés aux côtés de Gautier, tout comme les fournisseurs qui ont participé à l’effort collectif. Cette confiance s’est traduite concrètement : 16 investisseurs au total, parmi lesquels des industriels, des proches, la famille et des partenaires historiques – dont la Banque de l’Orme (branche de la Caisse d’Épargne Bretagne Pays de la Loire) –, ont choisi d’accompagner financièrement la relance de Gautier.
Le temps du renouveau est donc venu. Comment celui-ci s’illustrera-t-il ? « Transformation digitale, flexibilisation de notre outil industriel, diversification vers le Contract et les solutions configurables », selon les dires de David Soulard. Sachant que ces axes seront soutenus par des investissements ciblés – d’un montant de 14 millions d’euros –, l’entreprise soixantenaire semble être prête à franchir ce nouveau cap. Avec une conviction : se reconstruire pas à pas et durablement.
