Pour la première fois depuis 16 ans, la croissance des surfaces commerciales ralentit en France. Dans son bilan de l’année 2012, la fédération du commerce spécialisé, Procos, établit ainsi la production de
Lors de son bilan des surfaces commerciales autorisées en 2012, la fédération du commerce spécialisé, Procos, a indiqué que la croissance des surfaces commerciales, avec 2,5 millions de mètres carrés autorisés (en CDAC et CNAC) avait ralenti l’an passé. Une baisse qui n’avait plus été constatée depuis 1996 et qui, selon Procos, « confirme l’inflexion de cycle amorcée en 2011 ».Ainsi, la production de surfaces commerciales recule en France en 2012, avec 2,5 millions de mètres carrés de nouvelles surfaces commerciales autorisés par les collectivités, contre 3,3 millions et 3,2 millions de mètres carrés, respectivement en 2011 et 2010.Le stock de projets livrables d’ici 5 ans est lui aussi en recul. Les promoteurs institutionnels détiennent en stock 5,7 millions de mètres carrés pour de tels projets, alors que ce chiffre s’élevait à 6,8 millions de mètres carrés début 2012. Par ailleurs, la part des projets déjà autorisés reste stable et représente peu plus de la moitié de ce stock, soit un volume de 3 millions de mètres, contre 3,4 millions en 2011 et 3,1 millions en 2010.Dans ce contexte, la délégation générale de Procos a lancé une enquête sur les ouvertures de magasins de ses adhérents et les perspectives économiques de 2013. Il y apparaît que les prévisions d’ouvertures/fermetures de magasins en 2013 seront équivalentes à celles de 2012. Un développement maîtriséEn effet, le parc en nombre de magasins s’accroît en solde net de 3 %, dans lequel les ouvertures représentent 4 % de l’évolution du parc (environ 1 000 ouvertures) et les fermetures 1 % (environ 300 magasins). Mais « que le développement sera bien plus raisonné que dans la période précédant la crise ». Procos souligne d’autre part que « pour compenser la baisse des chiffres d’affaires et de rendements par magasin, les entreprises du commerce spécialisé se doivent d’ouvrir de nouveaux points de vente pour maintenir les capacités de développement et de représentation de leurs réseaux et préparer l’intégration de la révolution du digital aux magasins physiques ».Conséquence : les entreprises ouvrent et ferment dans le seul but d’optimiser leurs réseaux. Les magasins déficitaires et ceux aux loyers trop élevés sont sacrifiés. Et s’appuient sur des opportunités de création de points de vente moins risquées, aux loyers ainsi qu’aux charges mieux maitrisés. D’où la vague des retail park périphériques en général et des petites villes en particulier.