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Soldes : les représentants des principales organisations professionnelles dénoncent la décision de reporter les soldes

Les organisations représentatives du commerce signataires dénoncent la décision du Gouvernement de reporter la date des soldes au 20 janvier. Lors des consultations conduites par le Gouvernement, ces organisations, qui représentent la majorité de l’activité du commerce et de ses emplois, avaient unanimement indiqué leur volonté de maintenir les soldes à la date du 6 janvier, initialement prévue par le calendrier officiel.

Alors que les entreprises traversent une crise économique sans précédent, le maintien des dates de soldes d’hiver était décisif pour permettre aux enseignes :

  • d’assurer l’écoulement de leurs stocks. Ces stocks sont actuellement à un niveau exceptionnellement élevé du fait de la fermeture des commerces depuis le 30 octobre et d’un niveau d’activité plus faible en décembre ;
  • de reconstituer leur trésorerie, essentielle à la poursuite de l’activité, et notamment au paiement des fournisseurs et à l’achat des prochaines collections ;
  • de contribuer à la nécessaire relance de la consommation après une crise qui aura fortement pénalisé le pouvoir d’achat de très nombreux Français ;
  • de préserver les autres périodes commerciales (notamment la Saint-Valentin, le 14 février) et de ne pas » mordre « sur les vacances scolaires.

Les organisations s’inquiètent des conséquences économiques et sociales que pourrait avoir ce report en cas de difficulté de trésorerie début janvier, suite à un mois de novembre sans chiffre d’affaires.

Par ailleurs, le Gouvernement a demandé aux enseignes de décaler le Black Friday afin que cette opération commerciale ne soit pas alignée sur la réouverture des commerces pour étaler les flux de clients dans l’espace et dans le temps pour des raisons sanitaires. Il est pour le moins cocasse, qu’à l’inverse de la philosophie poursuivie jusqu’ici, il décide de faire coïncider le début des soldes à la réouverture des restaurants.

Elles demandent maintenant au gouvernement de tirer toutes les conséquences de cette décision, notamment en matière d’ouverture dominicale.

De très nombreux Maires ont d’ores et déjà réalisé les consultations obligatoires et adopté en conséquence leur arrêté municipal pour accorder l’ouverture des commerces les 10 et 17 janvier, en référence aux dates initiales des soldes. Le calendrier contraint et les obligations réglementaires ne leur permettront pas d’adopter un nouvel arrêté modificatif.

De même, l’instruction adressée aux Préfets par la Ministre du Travail le 25 novembre ne prévoit aucune facilité pour les ouvertures dominicales du mois de janvier mais uniquement le recours au droit commun. Or celui-ci exige que les entreprises fassent une demande individuelle à la Préfecture et qu’elles disposent d’un accord collectif ou, à défaut, d’une décision unilatérale prise après référendum. Elle nécessite également l’organisation d’importantes consultations.

Cette procédure représente une charge administrative lourde pour les entreprises et leurs représentants qui, après plusieurs mois de crises sanitaires, doivent pouvoir se concentrer pleinement sur la relance de l’activité.

Les organisations signataires demandent donc au Gouvernement, qui impose le report de la période des soldes, d’autoriser immédiatement et de manière automatique (sans démarche supplémentaire de la part des entreprises ou des organisations professionnelles) l’ouverture des commerces les deux premiers dimanches des soldes (dimanches 24 et 31 janvier 2021). Les salariés bénéficieront des compensations financières prévues dans ces circonstances par le code du travail pour les dimanches du maire.

Par Camille Borderie

Service de la rédaction Journaliste Univers Habitat, Faire Savoir Faire

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