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Électroménager: les habitudes de consommation ont changé, selon la dernière étude Gifam/GfK

Après avoir fait le bilan général du secteur lors de sa conférence de presse annuelle, le Gifam en partenariat avec GfK a présenté son analyse des évolutions des habitudes de consommation, et évoqué les nouveautés législatives liées au Petit Électroménager et au Gros Électroménager.

Par Maxime Gouet

Selon cette étude Gifam/Gfk, l’un des points à l’impact le plus fort sur les habitudes du consommateur dans l’électroménager, c’est la hausse des prix de l’énergie. En novembre 2022, 75% des Français déclarent s’adapter à cette situation de 2 manières: 38% d’entre eux limitent leurs achats pour faire des économies, tandis que 37% limitent leur consommation d’énergie pour ne pas changer leurs habitudes d’achat.
Concernant ce second point, 63% des Français diffèrent l’utilisation de leurs appareils électroménagers pour réduire le coût, comme le préconisait la campagne gouvernementale, et un peu moins de 60% d’entre eux disent réduire l’utilisation de leurs appareils électroménagers.
»Le Gifam recommande d’utiliser le cycle éco qui, malgré des temps affichés plus longs, réduisent vraiment l’utilisation énergétique de l’appareil électroménager«, explique Émilie Pin, responsable statistiques et études du groupement. »Il y a un écart de 30% de consommation entre un cycle classique et un cycle économique«, ajoute Véronique Denise, présidente du Gifam.
Un 3e levier de réduction de consommation énergétique est le
remplacement des appareils. Plus de 20% des Français envisagent de renouveler leurs appareils électriques dans les mois à venir car ils sont trop énergivores. Entre 2021 et 2022, les produits avec une étiquette énergie A, B et C ont vu leurs ventes grimper de 43%. L’an dernier, près de 80% des acheteurs de GEM ont pris en compte ce critère pour acter leur achat.

L’étude indique aussi que les appareils électroménagers consomment moins qu’il y a 20 ans, ce qui permet aux consommateurs de faire des économies: comparé à 2001, on économise 84% d’électricité avec un nouveau réfrigérateur. Les lave-linges et les lave-vaisselles ont baissé à la fois leur consommation d’eau et d’électricité, respectivement de 26% et 68% pour un lave-linge, et de 56% pour un lave-vaisselle. Mais le produit qui a le plus diminué sa consommation, c’est le sèche-linge: ceux de 2021 consomment en moyenne 78% de moins que ceux de 2001.
Parmi les opportunités pour 2023, le Gifam remarque que 14% des Français ont l’intention de déménager, et plus de ⅔ d’entre eux prévoient d’acheter des produits GEM et PEM. Cette année, 12% des Français désirent installer ou rénover une cuisine équipée.
»6 Français sur 10 ressentent le besoin d’améliorer leur logement actuel et ses équipements. Nous mesurons cet indice depuis le confinement, et il n’a jamais été aussi haut«, explique Émilie Pin.
Depuis 2020, l’impact environnemental influe de plus en plus sur les habitudes des consommateurs. C’était à l’époque la 4e priorité dans la manière de consommer, c’est désormais la 2e (37%) entre « être attentif aux prix » (54%, en forte hausse depuis 2021) et « préserver sa santé » (35%, qui a baissé avant de remonter en 2022).

»6 Français sur 10 ressentent le besoin d’améliorer leur logement et ses équipements. Cet indice n’a jamais été aussi haut depuis le confinement« Émilie Pin, Gifam

>> Déploiement de l’indice de réparabilité et création d’un indice de durabilité

Arrivé en 2021, l’indice de réparabilité est désormais connu par 1 Français sur 2. Près de 75% des futurs acheteurs de GEM et de PEM en France déclarent qu’il sera important dans leur choix. La part des appareils avec un indice de réparabilité supérieur à 8 (sur 10) a augmenté de 42%, ce qui est une preuve de l’importance d’évaluer la réparabilité d’un appareil. L’arrivée de cet indice est vu comme un véritable progrès par les Français. 22% d’entre eux estiment que l’électroménager est plus réparable aujourd’hui qu’il y a 15 ans, alors que 51% pensent qu’il sera plus réparable à l’avenir. Depuis le 4 novembre 2022, la liste des produits concernés a été complétée, avec l’ajout des lave-linges top, des lave-vaisselles, des aspirateurs et des nettoyeurs à haute pression. L’apparition de cet indice a également amplifié la concurrence, notamment pour les fabricants d’aspirateurs: la plus basse note est de 3,9 et la meilleure de 9,8. Ces notes sont accessibles sur la plateforme mon indice de réparabilité, dont le Gifam a été à l’initiative. »À terme, nous aimerions que ce site permette au consommateur de trouver l’ensemble des informations d’un produit sur un seul et même portail Web«, précise Camille Beurdeley, secrétaire générale du Gifam.
Un fonds de réparation a été lancé le 15 décembre 2022.
»Quand un consommateur se retrouve face à une facture de réparation équivalente à 30% d’un produit neuf, il bascule vers un nouvel achat«, constate-t-elle. L’initiative sert donc à réduire le coût de réparation des produits, pour éviter de nouveaux achats qui gaspillent (remise de 25€ pour réparer un réfrigérateur ou une machine à laver, par exemple). Ce fonds est pour l’instant auto-alimenté par les éco-organismes via l’éco-participation. Au 1er janvier 2024, le calcul de l’éco-participation changera pour le prendre en compte. »Une hausse est possible«, précise Véronique Denise.

Pour le Gifam, le futur de l’anti-gaspi, c’est la création d’un indice de durabilité. »En France, nous avons été précurseurs sur l’indice de réparabilité avec la loi AGEC. Nous allons l’être une nouvelle fois avec l’élaboration d’un indice de durabilité«, félicite Camille Beurdeley. Prévu par la loi AGEC (anti-gaspillage pour une économie circulaire), celui-ci sera affiché au consommateur d’ici 2025. Les catégories concernées par les études actuelles seraient les lave-linges (hublot et top), les smartphones, les ordinateurs portables et les téléviseurs. »Quand un fabricant d’électroménager modifie un produit pour le rendre plus durable, il ne le fait pas que pour le marché français car il ne peut pas se permettre de distinguer un marché. Cette avancée aura des répercussions mondiales«, précise Véronique Denise, présidente du Gifam.

► Voir aussi le bilan général « éléctroménager », notre focus sur le Petit Électroménager (PEM) et celui sur le Gros Électroménager (PEM)

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Par Maxime Gouet

Service de la rédaction

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