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Redressement judiciaire et vente par lots

Selon certaines sources proches du dossier, Nicolas Finck, Directeur financier du groupe, serait l’un des 13 repreneurs potentiels.

Même si aucun candidat ne s’est manifesté pour la reprise globale de la maison mère « il y a pas mal d’offres dans le cadre d’une reprise à la découpe », juge Serge Barré, délégué syndical dans Le Monde. Par communiqué, le groupe a également précisé que les candidats à la reprise de magasins devront déposer une offre engageante d’ici au 7 octobre. Ces dernières pourront être améliorées d’ici au 24 octobre. De son côté, le tribunal de Mulhouse doit se prononcer le 29 octobre. Le numéro 4 de la vente de meubles en France a essayé de mettre à profit la procédure de sauvegarde pour trouver des partenaires et des repreneurs. Comme l’a déclaré Philippe Rapp, le coprésident du groupe, dans la presse régionale et notamment dans une interview au quotidien « Les dernières nouvelles d’Alsace » et  « l’Alsace.fr », « sur les 101 magasins que nous exploitons en propre en France, 57 font l’objet d’une ou plusieurs offres. Ils représentent 1.211 salariés. Pour 44 magasins, il n’y a pas de proposition. Enfin, il y aurait une solution pour nos 98 magasins franchisés ».

Le directeur financier éventuel repreneur ?
Selon certaines sources proches du dossier, Nicolas Finck, Directeur financier du groupe Mobilier Européen, se serait positionné. Pour les 13 repreneurs potentiels, c’est l’enseigne Fly qui représentent un intérêt : « 46 des 60 succursales Fly auraient fait l’objet d’au moins une marque d’intérêt ; 966 salariés seraient alors repris », calcule M. Barré dans Le Monde. Concernant Crozatier, seuls cinq des quatorze succursales font l’objet d’offres, « soit 40 salariés repris », ajoute M. Barré. Quant aux 27 magasins Atlas placés en liquidation judiciaire, seuls six seraient repris, « soit 203 salariés », selon le délégué syndical. Au siège de Kingersheim, une cinquantaine des 300 salariés pourraient être conservés, compte tenu des marques d’intérêt exprimés auprès des administrateurs judiciaires. Le groupe chiffre donc à 2 834 les emplois concernés par ces offres, sur un total de 3 747 emplois dépendant de son activité de distributeur de meuble. Soit 913 emplois menacés. « Environ 850 emplois seraient en danger et environ 44 magasins seraient menacés de fermetures », précise Mobilier Européen. « C’est un ordre de grandeur », estime un porte-parole dans le communiqué du groupe.

Communiqué officiel
Voici l’intégralité du communiqué officiel du Groupe Mobilier Européen.Le groupe Mobilier Européen fait un premier point sur ses perspectives de repriseMulhouse, le 17 septembre 2014
« A l’issue de trois mois de recherches intensives de repreneurs, les administrateurs judicaires du Groupe Mobilier Européen (Fly, Atlas, Crozatier) sont aujourd’hui en mesure de faire un premier point sur les manifestations d’intérêt à la reprise des actifs du Groupe. Ce point a été présenté en priorité aux instances représentatives du personnel le mardi 16 septembre à Mulhouse.
Rappelons que le Groupe ME s’était placé à sa propre demande en sauvegarde judiciaire le 18 juin dernier afin d’organiser son avenir, et que la date du 15 septembre avait été retenue pour le dépôt de manifestations d’intérêts de candidats repreneurs, qui auront jusqu’au 7 octobre pour présenter une offre engageante – offre qu’elles pourront améliorer jusqu’au 24 octobre à minuit. C’est à la fin du mois d’octobre qu’on aura des certitudes sur le périmètre de reprise des emplois et des actifs du Groupe.
Les documents reçus sont tous, à ce stade, des lettres d’intention, voire de simples marques d’intérêt. Il ne s’agit pas, pour l’instant, d’offres de reprise fermes, et elles devront être largement complétées, singulièrement sur leur volet social. Il est impossible de dévoiler précisément le contenu de chaque offre afin de maintenir un bon niveau de concurrence entre elles jusqu’à la date de remise et de publication des offres engageantes le 7 octobre. Chaque salarié a reçu dans la soirée du mardi 16 septembre, après les réunions avec les représentants du personnel, un courrier lui indiquant plus précisément la présence ou l’absence d’offre de reprises concernant son lieu de travail.Les treize manifestations reçues à date indiquent cependant les perspectives d’avenir du groupe, de ses trois enseignes, et surtout de ses salariés. De manière synthétique :Sur les 101 magasins détenus en direct par le Groupe en France, des repreneurs potentiels ont manifestés un intérêt pour 57 magasins.Concernant les sociétés MOBILIER EUROPEEN et MEUBLES RAPP et le GIE, qui représentent les sociétés installées historiquement au siège du Groupe à Kingersheim (Alsace), les marques d’intérêt reçues évoquent à ce stade la reprise d’environ 50 contrats de travail.L’ensemble du réseau de franchise (Fly, Atlas et Crozatier) est pour sa part concerné par une ou plusieurs marques d’intérêt. C’est-à-dire qu’un ou plusieurs candidats manifestent un intérêt pour la poursuite des contrats de franchises avec la centaine de magasins franchisés.Si l’on considère le périmètre élargi du Groupe (succursales + franchisés), ce sont 153 magasins sur 197 qui font au total l’objet d’une ou plusieurs offres de reprises à ce stade. Ceci correspond, sur un chiffre total de 3747 emplois (300 au siège, 1848 en magasins détenus en direct, et environ 1600 dans les magasins en franchise), à 2834 emplois concernés par une ou plusieurs offres déposées. Cela signifie qu’avec la vision actuelle, susceptible d’évoluer dans un sens ou l’autre en fonction des offres définitives, environ 850 emplois seraient en danger et environ 44 magasins seraient menacés de fermeture. Ces 850 emplois en danger sont répartis sur le territoire, ce qui offre de meilleures perspectives que s’ils étaient concentrés sur un seul bassin d’emploi. Le bassin d’emploi de Kingersheim serait à l’heure actuelle le plus impacté avec environ 250 d’emplois menacés.On peut ajouter à ces 153 magasins qui font l’objet d’une ou plusieurs offres les 29 magasins de Mobilier Européen qui ont été repris en avril 2014, donc antérieurement à la procédure actuelle, correspondant à environ 500 emplois supplémentaires préservés.Cet état des lieux reflète la dureté et la durée de la crise économique qui frappe l’économie française mais plus spécialement le secteur du meuble depuis 2008 et qui a entraîné une forte baisse de la consommation des ménages. Le secteur du meuble traverse une crise d’une ampleur inédite : les ventes ont diminué de 7,4 % en 2012 et de 5,5 % en 2013 (données Banque de France), ce qui représente une baisse de près de 13% en deux ans. Dans le même temps ce secteur subit une croissance continue de l’offre avec une augmentation considérable des surfaces de vente disponibles (plus de 400.000 m2 supplémentaires sur 2007) et une guerre des prix acharnée. En dépit d’actions constantes pour redresser le Groupe, celui-ci a subi de plein fouet la crise du meuble.Le Groupe Mobilier Européen va solliciter son placement en redressement judiciaire lors de l’audience au Tribunal de Grande Instance de Mulhouse du 17 septembre. Soulignons que ce passage en redressement judiciaire, qui ne traduit pas une détérioration brutale de la situation du groupe, qui est demandé alors qu’il n’y pas cessation de paiement, s’inscrit dans le processus juridique pour avancer sur le plan de cession des actifs.Dans les semaines à venir, la question sociale restera la priorité centrale.Le Groupe, conscient dès juillet que le processus de reprise ne serait pas total, avait commencé à réunir les instances représentatives du personnel pour préparer un PSE potentiel. Parallèlement, le Groupe et l’ensemble de ses salariés ont œuvré depuis juin à la construction d’une enveloppe pour le PSE, pour le montant de laquelle la bonne continuation du processus de liquidation de stocks dans certains magasins est décisive.Il est indispensable que les conditions soient créées pour que chaque salarié susceptible de perdre son emploi bénéficie des moyens appropriés lui permettant d’organiser dans les meilleures conditions son devenir professionnel.D’autre part, toujours sur le plan social, les administrateurs judiciaires et la direction du groupe seront vigilants sur les volets sociaux de chaque offre engageante qui sera déposée le 7 octobre dans le but que la continuation des emplois des personnels concernés se produise dans les meilleures conditions possibles.La Groupe a informé tout au long de l’été le CIRI, la DIRRECTE et plus globalement l’ensemble des pouvoirs publics et des élus. Une délégation de représentants du personnel et de la direction avait été reçue début septembre par le cabinet du Ministre du Travail. Le Groupe continuera de travailler avec l’ensemble des acteurs manifestant la volonté de sauver le maximum d’emplois ».

Par La Rédaction

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