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Selon la Fevad, les habitudes du e-commerce s’installent

Si, selon le rapport 2024 de la Fevad, les ventes du e-commerce n’échappent pas aux contraintes actuelles, ce canal confirme son attractivité pour les consommateurs auxquels il répond à certaines attentes.

En 2023, 39,4 M de Français ont acheté sur internet, soit 500 000 de plus que l’année précédente. Cela représente, selon l’édition 2024 des chiffres-clés du e-commerce de la Fevad (qui retrace l’année 2023), plus de 70 % des individus de plus de 15 ans. En moyenne, les cyberacheteurs français ont passé 60 commandes au cours de l’année, pour un montant total de 4 055 € (en 3 720 euros en 2022), au rythme de 5 commandes par mois. De quoi générer un chiffre d’affaires 2023 de 159,9 milliards d’€ (produits et services confondus), en hausse de 10,5%.

Après la flambée covid, le réflexe e-commerce semble bel et bien installé, même si les ventes sont moins frénétiques, notamment pour la partie produits. Ces derniers ont progressé de 34 %, par rapport à 2019, traduisant un quasi-maintien sur un an (- 0,7 %). « Cependant, le nombre de transactions produits a continué de diminuer (-1,2%) sous l’effet de la baisse du pouvoir d’achat liée à l’augmentation des prix, notamment sur les dépenses contraintes », explique la Fevad. « Parallèlement, le panier moyen a faiblement progressé (+0,5%), ce qui reflète en partie la recherche de meilleurs prix et le développement de la seconde main. » Effectivement, 45 % des cyberacheteurs ont acheté au moins un produit de seconde main sur cette période.

36% de l’équipement de la maison

Si l’e-commerce a trouvé sa place dans les habitudes de consommation, c’est aussi parce qu’il répond à certaines attentes. 88 % des e-acheteurs, qui reconnaissent l’impact du commerce en ligne sur leur vie quotidienne, le juge en effet positif. Pour les habitants éloignés des grandes villes, il permet de se faire livrer des articles qu’ils ne trouvent pas près de chez eux.

Pour tous, il offre un gain de temps et les moyens d’optimiser leurs achats. 85 % estiment qu’ils ont un accès à un choix de produits plus large qu’avant, 83 % qu’ils peuvent trouver les produits les plus adaptés à leurs attentes et 82 %, des produits singuliers, originaux. 85 % utilisent aussi les services en ligne pour comparer les prix.

Sans surprise, le rôle du e-commerce est devenu majeur dans la préparation d’un achat. 8 consommateurs sur 10 effectuent des recherches en amont de leur acte d’achat, principalement sur internet. Plus précisément, 53 % des consommateurs qui finalisent leur achat en magasin ont fait une recherche en ligne, et 87 % de ceux qui concrétisent sur internet.

Si la part du e-commerce dans le commerce de détail est stable (autour de 10 % par rapport à 2022), la Fevad observe que sa croissance est moins tirée par l’alimentaire, dont le poids dans les ventes en ligne est structurellement plus faible (20 % vs. 40 % pour le commerce de détail). Certains secteurs, comme l’Électroménager (23 %, soit + 1 point) ou le Meuble (23,9 %, + 2 points), assistent à une influence toujours croissante des ventes en ligne. L’équipement de la maison (high-tech (dont TV), audio, smartphone, PC, PEM et GEM) voit désormais passer 36 % de son volume d’affaires en ligne.

Pdm du e-commerce
● High-tech : 30 %, soit 4,9 Md€
● Électroménager : 23 % (+ 1 point), soit 2,2 Md€
● Meuble : 23,9 % (+ 2 points), soit 3,5 Md€

Top 5 des catégories achetées sur les places de marché
● High-tech (électronique GP, Télécom, IT) : 25 %
● Gros électroménager + cuisine et maison : 16 %
● Vêtements + chaussures et accessoires : 15 %
● Bricolage + jardin : 8 %
● Jeux / jouets + sports et loisirs : 7,5 %

33 % des cyberacheteurs ont acheté un produit pour la maison ou la décoration (+ 4 points)
28 % du bricolage et du jardinage
26 % des articles techniques et de l’électroménager (- 4 points)

Par Agnès Richard

Service de la rédaction

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